Premier
chantier participatif terminé.
Nous avons 4
jours avant de rejoindre notre deuxième chantier participatif, dans le
Beaumont, au sud de l’Isère. Qu’à cela ne tienne, nous repartons dans les
Hautes Alpes pour vérifier notre coup de cœur. Pourquoi pas un tour des
Ecrins ?
Heu… En
voiture bien sûr !
Nous passons
donc par le col du Lautaret pour rejoindre Briançon, où règne une ambiance un
peu trop « station de ski » pour nous séduire.
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Le col du Lautaret |
Nous descendons la
vallée de la Durance jusqu’à l’Argentière-la-Bessée, petit village paisible et
sympathique. Sur un bon conseil de l’office du tourisme, nous montons le petit
sommet au-dessus du village et admirons (encore une fois, ça en deviendrait
presque lassant…) de très belles vues.
Après un
bivouac bucolique et l’essai validé de notre douche solaire, nous nous arrêtons
à Guillestre puis Embrun, deux villes avec soleil, montagne, vallées dégagées,
et plein d’activités sportives aux alentours. On aime !
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Un bivouac bucolique... |
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.... et une soirée crêpes ! Que demander de plus ? |
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A Embrun |
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Balade au dessus d'Embrun |
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Assaisonnée d'une petite sieste |
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Et retour à la voiture |
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Le beau lac de Serre-Ponçon |
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Encore un bel endroit pour bivouaquer, non ? |
Pour finir
notre découverte des Hautes Alpes, nous poussons au sud-ouest du département jusqu’à Tallard.
Nous y retrouvons un paysage de montagne provençale, joli mais pas autant
qu’un bon paysage d’alpage à notre goût.
De retour
vers l’Isère, nous traversons le Champsaur, un beau plateau de haute montagne.
Et nous nous engageons dans la vallée du Valgaudemar, belle, sauvage et très
encaissée avec ses sommets tutoyants les 3000.
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Le Champsaur |
Viens un
nouveau tournant dans notre année de découvertes : Tilia.
C’est un
écolieu en construction depuis 2009. Trois familles en sont propriétaires (en
SCI), les derniers arrivés le sont depuis quelques mois seulement. Ils
construisent leurs maisons tour à tour, en auto- et éco-construction, et
organisent régulièrement des chantiers participatifs.
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Pas mal leur coin, non ? |
La première
famille est composée de Stéphane (l’un des encadrants du chantier de Saint
Antoine l’Abbaye !), Delphine et leurs enfants Salomé et Mayeul. Leur
maison est terminée depuis 2 ans.
La seconde
famille est celle de Nicolas, Anne-Lise, Lukas et les jumeaux Elias et Maël.
C’est eux que nous venons aider en chantier participatif. Leur maison, dont la
construction a débuté en 2012, est sur le point d’être terminée. L’emménagement
est prévu pour dans un mois !
Et la
troisième famille, c’est Mathias et Aline, qui ont prévu de commencer les
travaux de leur future maison en 2015.
Enfin, il y
a Cécile, locataire du cabanon.
Car,
pendant les travaux, les familles ont logé ou logent encore dans des habitats
temporaires : un cabanon en bois de 35m2 pour Nico et Anne-Lise (ils ont
déménagé il y a quelques mois quand la famille a accueilli de charmants petits
jumeaux, laissant la place vacante pour Cécile !). Et une drôle de maison
en paille sous une serre, avec deux modules caravanes servant de chambres.
C’est Stéphane et Delphine qui l’ont construite et c'est maintenant Mathias
et Aline qui l’occupent.
Vous suivez
?
Je l'espère
car voici une autre particularité de
Tilia : presque chaque habitant est un reconverti professionnel !
Stéphane
était urbaniste. Il est maintenant charpentier et écoconstructeur.
Delphine
travaillait dans un bureau d’études (je crois), avec une formation similaire à
celle de Stéphane, et est maintenant maraichère.
Nicolas est
passé de chercheur en neurobiologie au CNRS à menuisier-charpentier.
Anne-Lise,
après des études de pharmacie et plusieurs années de travail en milieu
hospitalier, donne des agréments en toxicologie pour des cosmétiques bio. Elle
en a aussi fabriqué elle-même, avant l’arrivée des jumeaux…
Cécile était
informaticienne et travaille actuellement dans un GAEC voisin. Elle fabrique
des fromages et du pain.
Aline et
Mathias sont bergers depuis quelques années, et passent leurs étés en estive
avec 2000 brebis et leurs deux chiens, Piloune et Fuego.
Chouette,
non ?
Et au fait,
pourquoi Tilia ? Grâce à ce magnifique tilleul, au centre de ce bel
endroit.
Peut-être
l’avez-vous déjà compris, le chantier est un vrai bonheur pour nous.
Nous sommes
encadrés par des spécialistes en écoconstruction, les bénévoles sont en partie
d’anciens stagiaires et donc aussi du milieu de la construction.
On apprend
des tonnes de choses, avec des participants tous plus sympas et intéressants
les uns que le autres.
On se sent à
notre place ici.
Techniquement,
le but du chantier est de fabriquer les cloisons intérieures du premier étage
de la maison : il s’agit des chambres et de la salle de bain. Le squelette
des cloisons, des canisses de roseaux, est déjà en place, et notre travail
consiste à le remplir avec un mélange de terre et de copeau de bois.
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Nico au remplissage |
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Lise au mélange |
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Et voilà le travail ! |
Le chantier
avance plus vite que prévu et nous commençons même par réaliser certains des
enduits de finitions, avec l’appui d’un maçon professionnel venu en bénévole
sur le chantier. La classe, non ?
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Les enduits de finition |
L’ambiance
est magique, tous ces gens semblent des amis de longue date. En fait le groupe
s’est formé autour des différents chantiers participatifs de cette maison. Les
bénévoles reviennent d’une année sur l’autre ! C’est assez fou de voir ces
gens travailler ensemble gratuitement pour aider une famille qu’ils ne
connaissaient pas au départ. Et pour certains, ils font bénévolement le
week-end ce qu’ils font professionnellement la semaine.
Pour vous
donner une idée, nous sommes les 101 et 102èmes bénévoles à participer à la
construction de la maison ! Que d’énergies mêlées !
Nous partons
de ce chantier ravis et particulièrement heureux de savoir que nous y
reviendrons dans trois semaines pour la deuxième partie du chantier : les
enduits de corps sur les cloisons intérieures que nous venons de fabriquer.
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