Acte II : La Nouvelle Zélande

Hi from Malaysia !!

ça y est ! on est arrivé à Kuala Lumpur. il est 6h30 du matin ici (minuit pour vous) et nous repartons à 21h45 ce soir. on a donc fait un tiers du voyage.
on est déjà assez fatigué... On va voir si on essaie d'aller visiter la ville. on sait pas trop si c'est possible. on est avec un espagnol qui fait le même vol que nous et qui va passer un an en nouvelle zélande lui !
On continue à vous tenir au courant !

Enfin arrivé!!!



Bonjour tout le monde !!

Ça y est on est en Nouvelle Zélande !! On est arrivé en début d’après-midi à l’aéroport d’Auckland. Après avoir passé notre tente au « laboratoire », ils nous ont laissé entrer sans problème. On a 11h de décalage horaire avec vous ! Depuis on essaie de s’organiser comme on peut vu la fatigue de nos cerveaux. Du coup, on dort à Auckland ce soir et on voit pour partir dès demain vers le sud de l’île du Nord.
A bientôt dès qu’on sera un peu plus en forme.


 Dormir sur les bancs de l'aéroport n'est pas très confortable mais toujours mieux que dormir dans l'avion !
 Fin de l'écriture des cartes de remerciements du mariage. Hé oui ! Désolée pour la dizaine d'entre vous qui ne les recevront qu'en décembre ! On a eu un peu de mal à finir à temps...
 Vous la voyez la fatigue dans nos yeux ?
 N'est ce pas ?
































Notre avion pour le trajet paris/auckland. énorme avion à 2 étages, je n'avais jamais vu ça ! Le deuxième était beaucoup plus petit..



Des débuts difficiles

Hello !
Nous sommes mercredi, 10h du matin et notre moral remonte enfin. En effet, l'arrivée en Nouvelle Zélande n'a pas été très facile.  Nous avions l'intention de louer une voiture dès notre arrivée et d'aviser ensuite pour retirer de l'argent dans la banque qui travaille en partenariat avec la notre en France et pour faire des courses. Or grosse mauvaise surprise : les prix des locations étaient quasi 4 fois plus chers que ce que nous avions vu sur internet. On avait du mal à comprendre comment ça marchait et avions la nette impression de nous faire avoir.
Il faut dire aussi qu'on était complètement détruits par les heures et journées de voyage et le décalage horaire et nous n'arrivions pas à prendre de décisions intelligentes. On a donc décidé de laisser tomber pour le moment et de se reposer avant toute chose. on a donc pris le bus pour rejoindre le centre d'Auckland, on s'est trouvé une auberge de jeunesse où on a commencé par prendre une douche ( ça allait déjà mieux après i!), manger et dormir.
le lendemain matin (ce matin quoi !), après une nuit pas complètement réparatrice, on avait encore le moral dans les chaussettes : impression de dépaysement total et d'insécurité, de ne rien comprendre au fonctionnement de cette ville, déception car on trouvait Auckland moche.
Rassurez vous cette impression s'est dissipée peu à peu et ça va beaucoup mieux ! il faut qu'on y aille, je reprendrais le récit plus tard !

Quelques photos d'Auckland, juste avant qu'on se rende compte qu'on n'a pas rechargé les piles... et oui ! on peut pas penser à tout !

 une ville très verte, comme toutes les villes de NZ, comme on va s'en rendre compte plus trad

 L'auberge de jeunesse où on a dormi. Notre chambre est celle où il y a une serviette pendue à la fenêtre.




Je reprends donc le cours de l’histoire. Après ces moments de découragements et un bon petit déjeuner typique anglo-saxon, nous nous reprenons en main. Et partons bras dessus bras dessous en direction d’une nouvelle agence de location, qui a l’air de pratiquer des prix plus abordables. On y est à l’ouverture (être réveillé à 5h du mat’, ça aide), et après explications, décidons de louer notre voiture ici. C’est une vieille bagnole à boîte automatique (ce qui nous posera quelques problèmes au départ) et qui, tout en restant chère, l’est tout de même deux fois moins que les propositions de la veille. On a deux heures de libre avant de la récupérer ce qui nous permet de faire nos derniers achats (dont des piles car après 5 photos, notre appareil refuse déjà de s’allumer). Et nous voilà parti vers le sud, découvrant avec angoisse les joies de la conduite à gauche.


En direction du Mordor



Au fur et à mesure que nous nous éloignons d’Auckland et découvrons la belle et verdoyante campagne néo-zélandaise, le moral remonte en flèche. Au programme de la journée : descendre vers le lac Taupo. Arrivés là-bas et après nous être régalés de la vue, nous décidons de rejoindre un petit lac un peu plus au sud pour faire une petite ballade, recommandée par le lonely planet (notre guide) pour les amoureux des arbres. On s’est senti concerné. Et bien, on n’a pas été déçu ! super ballade atour du lac dans une nature luxuriante et bercés par le chant des oiseaux ! on finit de marcher vers 19h. on avait repéré préalablement un site sympa pour camper, à côté de ruines maori et au bord d’un autre lac voisin. Nous nous  y rendons et installons le campement. Nous passons donc la nuit au pied du Mordor (de son vrai nom le Tongariro Mont et sa copine le Ngauruhoe Mont ).
Nuit au sommeil de plomb. On commence à récupérer du voyage et à se caler sur les heures locales.

 Notre voiture pour ces 2 mois !
 Là où on a mangé le premier midi. Déjà sympa, et ça n'a fait que s'améliorer par la suite !
 Le lac Taupo et le Tongariro (le Mordor) dans le lointain
 Images de notre première ballade dans une luxuriante forêt



 1er campement in New Zealand !

















Today is the day



L’un de nos rêves en partant en nouvelle zélande était de faire le Northern Circuit : 3 jours de rando dans le Tongariro Park. Le planning ne nous permet pas de faire 3 jours de rando à ce stade du séjour. Nous avons donc envie de faire le Tongariro Alpine Crossing, réputée comme la plus belle randonnée sur la journée de nouvelle zélande : environ 8h de marche d’après le guide. Mais hier, en voyant les sommets enneigés, nous avons eu peur que cette rando ne soit pas encore faisable : trop tôt dans la saison.
Nous ne nous décourageons pas et sommes à 8h à l’ouverture du DOC (Department of Conservation, une espèce d’équivalent des offices de tourisme mais spécialisés dans la protection de la nature) pour aller aux renseignements. Et là, miracle ! la charmante dame de l’accueil nous dit qu’il n’y a aucun problème pour faire cette rando tant qu’on a des chaussures de marche et des pulls (neige résiduelle en haut) et qu’en plus on va bénéficier d’un temps magnifique alors qu’ils annoncent de la pluie pour demain. Bref Today is the day ! On fonce !
Que dire de cette rando ? Magnifique, ahurissante, éreintante aussi parfois. On marche entre des volcans en activité et des lacs sublimes, on découvre des paysages martiens, des couleurs incroyables, on en prend plein les yeux et on est content ! On a aussi très envie de revoir le Seigneur des Anneaux pour comparer avec ce qu’on a vu. Car c’est là le Mordor !!
En plus, on est un peu fier de nous car pour une rando de remise en jambes, on a quand même fait 20km et 1000m de dénivelé en 6h30, pauses comprises ! On est un peu fatigué ce soir…
En tout cas, le moral est au top, les moments de découragements du début (dus à notre très grande fatigue je pense) sont déjà loin. On est très heureux d’être là et on a hâte de faire la connaissance de Kim et Karen demain. Ce sont nos premiers hôtes de wwoofing.
A demain !

Quelques photos... Just enjoy ! 















Chez Kim et Karen



Nous avons été accueillis chez Kim et Karen vendredi soir. Ils vivent dans le sud-est de l’île du nord, dans un paysage montagneux magnifique et isolé, assez typique de l’île du Nord. Kim est osthéopathe et Karen institutrice. Ils possèdent en plus une petite ferme avec  7 vaches qu’ils traient matin et soir, des poules, des canards, des dindons, ainsi qu’un jardin potager. Ils élèvent en plus des cochons, à certaines périodes de l’année. L’ensemble leur permet d’être quasiment auto-suffisants en alimentation.
Simon, un wwoofer allemand, est déjà là à notre arrivée. Il est arrivé il y a une grosse semaine et doit partir à peu près en même temps que nous, dans une semaine.
Tout ce petit monde est très sympathique et nous sommes très bien accueillis.
Le lendemain (samedi), après la traite des vaches et les soins aux animaux, Kim et Karen s’absentent et nous laisse comme tâche le désherbage d’une parcelle de forêt comestible : c’est un jardin sauvage où tout ce qui est planté est comestible, les fleurs, les plantes, les fruits des arbres. Mais il y a quand même un minimum d’entretien à faire !
Et nous bénéficions à nouveau d’un temps extraordinaire ! Ensoleillé, doux, just wonderful.
Fin de la journée en beauté par un barbecue avec de la viande home-made.
 WAHOU !!! La journée n'était pas finie en fait... Kim nous a emmené dans un canyon qui lui appartient sous la maison et nous avons pu assister à un merveilleux, extraodinaire, inoubliable, magique, peaceful spectacle. on rentre à peine et c'est dur de trouve les mots... Des centaines et des centaines de vers luisants partout autour de nous dans le noir le plus complet et avec le chant de la rivière... 
Pas de photos malheureusement. Pas assez de lumière.
Pour ceux qui connaissent, je crois qu'il y a une scène comme ça dans un des Miyasaki : "le chateau dans le ciel" je crois.
Bon cette fois on va se coucher.


 la vue sympathique de la cuisine!!
 Kim et Simon, le wwoofer allemand
 Karen,





 Lise et Karamel la Jerseyaise, la future laitière de la ferme,
 les petits veaux de l'année!!
quelques photos du jardin



 aujourd'hui, les veaux se sont échappés : toujours la fameuse Karamel que François ramène de force dans son enclos

Quelques jours que nous sommes là et la vie s'écoule paisiblement, entre soins aux animaux, entretien du jardin, discussions avec Kim, Karen et Simon, repas sympathiques. Hier Karen nous a emmené voir la ferme de copains à elle : 300 vaches laitières en extensif. On est allé voir la traite. Super intéressant, très différent de ce qu'on peut voir en France. Ais vétos, on vous racontera si ça vous intéresse. Aujourd'hui petite journée de boulot. on est allé se balader entre wwoofers dans les montagnes avoisinantes. On a beaucoup de chance car le teps est beau depuis qu'on est là-bas ; ce soir beaucoup de vent quand même.

Et grande nouvelle !!! Grâce à Kim et Karen qui nous ont aidé à réserver en ligne, ON VA FAIRE LE MILFORD TRACK !!! Ca nous coûte un bras et on espère qu'il fera beau, mais je crois que ça vaut le coup ! on fait ça dans un mois à peu près. On a eu les deux dernières places qui restaient. les prochaines étaient en mars 2014 !!

Au fait j'ai oublié d'expliquer ce qu'est le Milford Track ! C'est l'une des randonnées les plus réputées du MONDE !! elle se fait en 3 jours à l'extrème sud de la Nouvelle Zélande sur la côté Ouest, dans des fjords qui sont parait-ils absolument éblouissants ! Mais elle est tellement réputée qu'en été (donc l'hiver pour la france), il faut réserver des mois à l'avance ! Et elle se fait à sens unique ! Pourtant elle est très très chère : on est obligé de réserver le bateau pour aller au début de la rando, le bus pour retourner de l'arrivée au début (ce n'est pas une boucle), à nouveau le bateau. et on est aussi obligé de réserver les 3 refuges de la rando : plus de 100 dollars pour deux, ce qui équivaut à peu près à 65 à 70 euros : or tu as juste un lit en dortoir et une petite cuisine commune, pas de quoi prendre une douche et tu dois amener ta bouffe ! Bref ça nous coute près de 450 euros mais je pense pas qu'on le regrette ! Enfin j'espère...
 

En vrac... Journal de bord


Journée froide et pluvieuse. J’en profite pour vous faire part de quelques réflexions.
On est un peu perturbé par la gestion des énergies en Nouvelle Zélande, pour qu’on a pu en voir pour le moment. Notamment pour l’isolation des maisons : elle est pour ainsi dire inexistante. Les maisons sont en général grandes, en bois, pas ou peu d’isolation des murs, fenêtres en simple vitrage sans joints (!). Chez Kim et Karen, pas de système de chauffage centralisé : 2 cheminées, l’une dans la cuisine, l’autre dans la pièce de vie, plus un radiateur électrique d’appoint devant le canapé. On pense à plusieurs explications, qu’il faut creuser : hivers moins rudes qu’en France, bois abondant et peu coûteux. On ne peut pas vraiment dire qu’il n’y a pas eu de prise de conscience écologique, car la nouvelle Zélande est extrêmement soucieuse de la protection de la nature, fait énormément de tri des ordures, semble bien plus avancée sur la gestion des potagers écologiques… Bref on ne comprend pas tout encore, plein de questions à poser !
Normalement nos prochains hôtes de wwoofing ont, eux, une maison passive et produisent leur propre énergie (vent et soleil). On pourra discuter de tout ça avec eux !

 
















Les gens sont très gentils, très souriants, même les gens qu’on croise dans la rue. C’est vraiment agréable. Ils sont tous patients avec nous, qui ne parlons pas très bien anglais. A ce propos, ça fait une semaine qu’on est là, la compréhension s’améliore un peu, mais on a encore beaucoup de mal à construire nos phrases et parfois à se faire comprendre. 

On est allé visiter l’école de Karen. C’était super intéressant (ce sont les vacances en ce moment : ils sont 2 semaines de vacances toutes les 10 semaines plus 5 semaines à la période Noël, ce qui correspond donc à l’été ici !). En nouvelle Zélande, l’école primaire dure 8 ans, de 5 à 13 ans (si j’ai bien compris). Ils vont ensuite à la High School, jusqu’à 18 ans. Karen est instit dans une école de campagne, ce qui veut dire que les enfants viennent de très loin (jusqu’à 1h30 de bus matin et soir pour certains). Ils ont cours de 9 à 15h. Et ils partent en internat dans les villes voisines quand ils rentrent à la High School. Karen a 25 élèves entre 5 et 10 ans (ils sont 3 instits pour toute l’école). La Nouvelle Zélande est apparemment réputée pour ses méthodes d’enseignement, et particulièrement pour son apprentissage de la lecture. L’autonomie, la prise d’initiative sont fortement encouragées : les élèves savent ce qu’ils ont à faire chaque jour et s’organisent comme ils le veulent. Il y a plein d’activités différentes dans la classe, plein de petits coins, de petits canapés, de bureaux, des supers ordis, un coin peinture. L’éducation est surtout basée sur le jeu, que ce soit pour la lecture, les maths et tout le reste. Pas vraiment d’examens : ils ont de temps en temps des examens nationaux mais même s’ils échouent, ils passent dans la classe supérieure. Ils ont un jardin potager dans la cour, et truc incroyable : chaque école a sa propre piscine !! les enfants apprennent tous à nager, avec et sans vêtements, et à aider un ami en détresse, ceci pour la sécurité, car il y a beaucoup de rivières et d’océans en Nouvelle Zélande !
Vu de loin comme ça, ça a l’air plutôt chouette d’être un enfant kiwi (=nouveau-zélandais).



















Tout est grand ici ! Ils ont plein de place et ça se voit : partout où on est passé pour le moment, ce sont des paysages de prairies avec des centaines et des centaines de moutons et de vaches. Ce qui est plus surprenant pour nous, c’est de voir les petits veaux laitiers en troupeaux dans les champs. Ben oui ! Pas de raison de les garder à l’intérieur ! Autant qu’ils aillent au pré ! D’ailleurs il n’y a pour ainsi dire pas de bâtiment d’élevage. On voit juste des salles de traite et des bâtiments de tonte de moutons.
Pas de cultures non plus. Ils font un peu de foin, juste pour les mois d’hiver (c’est-à-dire en juillet et en aout !), mais en fait, l’herbe pousse tellement vite qu’ils n’ont presque pas besoin de foin.
Hier, j’ai découvert avec stupeur que les propriétaires des immenses troupeaux de moutons vérifient leurs clôtures et l’état de leurs bêtes…. En avion ! Ou en hélicoptère… Amazing !
 
Pour les amis vétos surtout : Les éleveurs laitiers qu’on est allé voir dimanche nous ont expliqué leurs façon de procéder, qui est très semblable à ce que pratiquent tous les éleveurs kiwis : entre 200 à 300 vaches laitières, 90% des vêlages en 4 semaines et 100% en 6 semaines. Ce qui veut dire qu’ils ont 2 mois de vacances dans l’année ! Le lait est surtout exporté, sous forme de poudre, c’est pour ça qu’ils n’ont pas besoin d’étaler leurs naissances sur l’année. Eux ont choisi de faire vêler au début du printemps, ils sont donc en vacances l’hiver (en juillet et en aout si vous suivez bien !) et n’ont donc pas besoin de complémenter leurs vaches en nourriture l’hiver. En clair, ils ne font pas de foin. Ils ont en effet choisi d’être une « low cost farm » (ce sont leurs mots !) : le moins possible de dépenses, avec une production moindre c’est vrai (leurs vaches produisent quand même entre 20 à 25 litres par jour), mais l’un dans l’autre, ils s’y retrouvent bien. Une mammite = une réforme. Des mamelles super bien formées. Un taux de réforme autour de 25%, ce qui permet de bien choisir ses génisses… Les vaches sont des croisées (Holstein, Jerseyaises, races locales, races Anglo Saxonnes qu’on connait pas trop), très rustiques. La traite se fait matin et soir, en 1h30 pour leurs 200 vaches : 18 postes de traite, pas de préparation de la mamelle, aucun nettoyage, pas de décrochage automatique, pas de post-trempage, et des taux cellulaires les plus bas que vous avez jamais vu !!! Mais là encore, les vaches étant tout le temps dehors, les problématiques ne sont pas le mêmes ! Ils n’ont quasiment pas de pathologie ! Enfin l’année dernière, ils ont eu des gros problèmes de fourchet et les vaches passent maintenant dans un pédiluve à la sortie de la salle de traite. En fait ce sont des éleveurs qui ont beaucoup de temps pour faire autre chose, car à part la traite et vérifier les clôtures, ils n’ont rien d’autres à faire pour leurs bêtes. Ce qu’ils font de leurs journées du coup? Aucune idée !



 

En balade autour de Dannevirke



Je vous le rappelle, le principe du wwoofing est de travailler 4 à 5 heures par jour. On a donc du temps pour faire du tourisme ! Deux balades à partager avec vous, en récit et en images !
Lundi après-midi, temps moyen. On décide d’aller faire une petite balade dans le Ruahine Forest Park, à 3/4 d’heure de route de chez Karen et Kim. Jolie ballade, d’un ruisseau à un autre dans la belle forêt de Nouvelle Zélande. Pas vraiment de point de vue exceptionnel. Par contre, les chemins sont hyper raides ! Bon entraînement pour la suite !



Mardi après-midi. Le temps n’est vraiment pas top mais ils annoncent encore pire pour la suite de la semaine. C’est décidé, on va à la plage ! Ils ont des kilomètres de plage avec des falaises à pic magnifiques sur les côtes, ça vaut le coup d’aller voir ça ! 1h de route de montagne environ et nous voilà arrivé. Il pleut à 1 ou 2km de nous, mais on a de la chance (again !) et nous ne subirons la pluie qu’à la fin de la balade, à 300m de la voiture ! On part pour 3km de marche dans un sable magnifique pour rejoindre une pointe rocheuse et aller rendre une petite visite à une colonie d’otaries ! On a eu du mal à les trouver mais quel bonheur de les voir ! C’était super !
Au retour, Crazy Simon, le wwoofer allemand qui est avec nous, a décidé de se baigner. Je ne sais pas comment il a fait, elle était gelée !










Aujourd’hui mercredi. Il pleut et il fait super froid. On est au coin du feu et j’en profite pour vous écrire. On n’a même pas la force de sortir faire notre désherbage quotidien… il va bien falloir pourtant ! Demain on ira peut-être voir une belle cascade à quelques kilomètres de là. Et vendredi, c’est déjà la fin ! On fera notre journée de travail puis on part direction Wellington prendre le ferry pour l‘île du sud ! On a déjà dit au revoir à Karen qui profite de notre présence pour rendre visite à sa fille. Elle est partie ce matin.
 

Fin du séjour chez Kim et Karen – Bilan




Salut tout le monde ! 
Une jolie surprise nous attendait ce matin : un petit veau est né dans la nuit ! A nouveau une jolie petite fille.
 


 Autre bonne surprise : le soleil est de retour ! On profite du beau temps pour aller voir, une fois les soins aux animaux faits et le petit déjeuner englouti, une belle cascade, que les guides recommandent d’aller voir après la pluie. Belle balade mais un peu d’émotion car le réservoir d’essence est presque vide et la lumière d’alerte s’allume alors que nous ne sommes même pas arrivé… on finit à pied du coup (2 km environ) pour garder le plus possible d’essence. Le problème est que la pompe la plus proche est à 40 km de là, et c’est de la route de montagne (et en plus notre voiture est une automatique, gourmande en essence). Que faire ? Tenter d’aller à la pompe ? Quitte à faire du stop si on tombe en panne ? Retourner à la maison qui n’est qu’à 30 km et gérer le problème plus tard ? Comme nous n’avons pas trop envie de passer toute la journée à galérer, surtout qu’on a le veau à surveiller (et sa mère ! car nous les avons séparé ce matin), on décide de rentrer et on arrive sans encombre. On espère que Kim aura un bidon d’essence à nous prêter. Sinon on fera un aller-retour avec une autre voiture pour en ramener un.

 
 
Demain c’est fini ! On quitte la maison de Kim et Karen. C’est donc l’heure de tirer un petit bilan. Nous avons passé une semaine agréable en compagnie de gens délicieux. Toutefois nous partons sans regret. En effet je pense que nous avons fait le tour de ce qu’ils pouvaient nous apporter et nous avons envie de continuer notre périple. Ce que ce séjour nous a apporté ? Pour ma part, une confirmation de mon envie d’avoir des animaux et un potager à la maison : aller faire les soins des animaux ne me pèse pas du tout, j’adore traire et d’une façon générale, manger ce que tu produis est vraiment très agréable. Leur mode de vie me convient tout à fait : une mini ferme à la maison et un boulot par ailleurs. Suffit de trouver notre petit coin de paradis !
Au fait je réalise qu’on ne vous a pas parlé de l’organisation des journées : lever entre 6h30 et 7h du matin, soins aux animaux (ramasser les œufs, nourrir toute la volaille et les veaux, sortir les canards et les poules, rentrer et traire les vaches, tout nettoyer. Ça nous prend une heure et demie à peu près). Puis  copieux petit-déjeuner. Kim et Karen nous donnent nos tâches à faire et partent au boulot jusqu’au soir. Nous organisons notre journée comme on le souhaite. Ils rentrent vers 6h et nous reprenons les soins : rentrer les canards et les poules, nourrir les veaux, rentrer et traire les vaches, tout nettoyer .  Certes un peu répétitif mais j’aime bien ça !
Tiens ! Pour finir cette 1ère semaine, je vous propose un petit quizz (ça rappellera des choses à certains…).
Une question facile : Qu’avons nous mangé à chaque petit déjeuner ?
Une question plus dure : Quelle est la race des vaches qu’élèvent Kim et Karen ? ………… (indice : c’est une race européenne)

On attend vos réponses !
 

Tout va bien !

Coucou tout le monde ! Désolés, on n'a pas donné de nouvelles depuis un moment. Nous sommes chez Jennie et Murray et ils n'ont pas internet en accès libre. Nous pouvons juste lire nos mails et c'est tout. Mais on continue à écrire le blog. Simplement on postera tout d'un coup, quand on aura un accès haut débit à internet. On va essayer d'aller à la bibliothèque cette semaine pour s'occuper de ça.
Nous allons très bien et avons plein de choses à vous raconter et à vous montrer. Alors à très bientôt !  

En route vers d’autres aventures !



Et voilà, on est parti. Sous la pluie. Une vraie bonne pluie de printemps, qui semble ne jamais devoir finir et qui finit par se transformer en pluie… disons… torrentielle. Heu… On fait vraiment du camping sous la tente ce soir ?
Devant la démotivation générale, on se paye une petite cabine dans un camping. On est au sec et on a un vrai lit. C’est plus cher que le budget qu’on s’est accordé pour chaque jour mais tant pis ! On repartira demain frais et dispo.
Le programme de demain (samedi) ? Et bien on ne sait pas trop. S’il pleut, on essaiera peut-être de prendre le ferry le jour même. S’il fait meilleur, on visitera peut-être Wellington. We’ll see !
Petit cours de géographie : Wellington, capitale de la Nouvelle Zélande, 164 000 habitants ( !), située à l’extrême sud de l’île du Nord, se distingue essentiellement par des conditions climatiques épouvantables. Surnommée parfois « the Windy City », elle ne connait que 2000 heures de soleil dans l’année, et le touriste naïf a intérêt à ne pas oublier son coupe-vent (Ah ? On va vraiment visiter cette ville ? Are you sure ?) Elle a quand même un centre vivant avec plein de cafés, de bars, de musées, de théâtres, de boutiques (ah bon, quand même !).      
                    
Samedi : le beau temps est au rendez- vous ! Et le prochain ferry que nous pouvons prendre est en fin d’après-midi. Parfait ! On a 6h pour visiter Wellington ! Et là franchement, vous pouvez oublier ce que j’ai écrit sur Wellington juste au-dessus : un soleil printanier agréable nous a accompagné toute la journée, pas de vent, bref le bonheur (ok, je pense qu’on a eu beaucoup de chance ! et alors ?). On a beaucoup apprécié cette ville, très paisible, très verte (mais ça c’est un peu vrai de toutes les villes ici), à dimension humaine. On s’est baladé dans le jardin botanique puis on est allé au Te Papa Museum, THE musée national  de la Nouvelle Zélande, hautement recommandé par notre guide. Je m’arrête un instant pour tirer mon chapeau aux kiwis : tous les musées sont gratuits ! Toute l’année et pour tous ! Bravo !
Par contre, grosse déception sur ce fameux musée, qui raconte plein de choses sur la géologie, l’histoire et la culture du pays, et notamment sur le peuple maori. Il est magnifique, très interactif, mais c’est franchement le bordel. On est complètement passé à côté. On a vu plein de choses mais on n’a rien compris                , rien appris. Peut-être est-il plus adressé à des nouveaux-zélandais, qui ont déjà une bonne connaissance de leur pays…
Un peu dépités, on décide quand même de faire un tour au Wellington City Museum, qui parle lui de l’histoire de la ville. Et là, c’était super ! On était dégoutés de n’avoir plus qu’une heure devant nous car on y serait bien resté 2 ou 3h de plus ! Egalement très interactif mais aussi très bien construit et passionnant ! Une belle découverte !
Et en photos :  une petite balade dans Wellington, une ville très verte, dynamique et sympathique

 

 
Puis bye bye l’île du Nord ! On n’y repassera qu’en transit au retour. On est bien content d’y avoir passé ces 2 petites semaines, même si on est loin d’avoir tout vu. Ça nous a donné une belle idée générale de cette île. Et on est très content d’être en voiture car on voit plein de paysages, avec une autonomie très agréable.
Du ferry :  

Sympa, non ?
On arrive à Picton, de l’autre côté du détroit, vers 21h30. Il fait déjà bien nuit. On s’éloigne rapidement de la ville pour essayer de trouver un site où camper. On tombe sur un camping du DOC, un peu cher pour ce que c’est, mais qui tombe à pic, vue la fatigue et l’heure tardive.
Le camping, le lendemain matin



Une semaine entre montagne et mer


vue du Queen Charlotte Sound sur la route vers l'Abel Tasman



Dimanche, c’est parti pour l’organisation de nos 3 jours dans l’Abel Tasman Park, un autre des 9 Great Walks de Nouvelle Zélande. C’est un parc national au bord de la mer et, outre le fait que c’est très beau, l’un des intérêts est que l’on peut alterner marche et kayak de mer. La randonnée se fait en 3 à 5 jours en général, il y a une cinquantaine de kilomètres à parcourir. Ce n’est pas une boucle. Il faut donc faire l’aller ou le retour en bateau (water-taxi). Nous avons 3 jours (du lundi au mercredi).
Bon en fait l’organisation s’est avérée un peu plus compliquée qu’on ne le pensait. Encore une fois (et ce ne sera pas la dernière), nous sommes bloqués par l’impossibilité de payer en ligne. En effet, pour tout paiement par internet, notre banque nous envoie un texto avec un code de confirmation sur notre téléphone portable. Sans ce code, impossible de payer en ligne. Or en Nouvelle-Zélande, tout se fait via internet ! et ça, nous ne l’avions pas du tout anticipé. Donc le temps de faire les démarches auprès de la banque pour faire modifier le numéro de téléphone (ça nous a pris presque 2 semaines ! Et encore merci Jean-Michel pour ton aide !), on a été bien embêté par ça (à l’heure où j’écris ce texte, le changement est fait, mais j’ai une semaine de retard dans le récit).
Bref tout ça pour dire que nous nous retrouvons bien embêté pour organiser ces 3 jours de marche et de kayak. Plusieurs problèmes :
-          nous devons réserver les campings à l’avance. Donc pas de flexibilité possible. Nous devons savoir à quel endroit on va dormir chaque soir. De plus, comme on ne peut pas payer par internet, il faut que l’on réserve au DOC avant de pouvoir aller voir les compagnies de kayak (ils ne sont pas dans la même ville et il y a beaucoup de kilomètres d’écart).
-          Or les prévisions météorologiques sont très mauvaises pour le lundi : beaucoup de vent et fortes pluies.
-          Il s’avère donc impossible de commencer la randonnée par une journée de kayak comme nous l’avions prévu et il semble difficile, et très coûteux, de se faire apporter des kayaks plus loin sur la rando. Nous ne pouvons pas en plus négocier directement avec les compagnies de kayak au moment de prendre les décisions.
-          Tout ça fait qu’on laisse tomber le kayak. On en fera plus tard dans notre périple. On décide de se rendre dès le lundi en water-taxi le plus loin possible (Totaranui), de dormir là-bas, et de voir en fonction du temps ce qu’on fait comme rando le lundi. Puis retour à pied jusqu’à la voiture le mardi et mercredi.
On réserve les campings, on réserve le water-taxi, on passe une première nuit en tente à la base. 
 
sur une plage la veille de la randonnée

déjà quelques jolies vues de la mer

préparation du repas : poulet pâtes sauce tomate! miam!!
Effectivement le temps se dégrade fortement dans la nuit. Nous partons donc le lendemain sous la pluie.
Le Water Taxi est plutôt très rigolo. Il y a de grosses vagues ; les creux vont jusqu’à 1mètre 50 facile, et on s’amuse beaucoup ! Au début le temps n’est pas si pire, on voit même de beaux arcs-en-ciel. Mais plus on va vers le nord, et pire c’est. On débarque sous une pluie battante. Pas de refuge dans ce premier camping : tente obligatoire. Une petite accalmie apparaît : on monte vite la tente. On a au moins un abri. On est trempé et il est 11h du matin. On décide de manger sur le pouce et de partir se balader quand même, espérant que ça s’améliore dans la journée. Au moins en marchant, on n’aura pas froid.
Bon, ça s’est pas du tout amélioré. On a quand même marché plus de 18km et fait pas mal de dénivelé. Mais on est arrivé trempé et à la fin, on ne profitait plus du tout du paysage. J’ai eu un peu de mal à finir, heureusement François m’a aidé.
vue du water taxi


tout emmitouflés



quelques belles vagues
Pas d’eau chaude dans les douches. Pour se réchauffer, on peut quand même se faire du thé (grâce à notre réchaud) et on mange chaud (une bonne assiette de pâtes). Puis couchés et on espère dormir. Jusqu’à minuit, vue la tempête qu’on est en train de vivre, c’est un peu compromis. Puis les éléments se calment peu à peu et on part le mardi sous un ciel couvert mais avec une belle promesse de beau temps pour la suite.
Le reste de la rando est très agréable, sous le soleil, avec de magnifiques paysages de montagnes couvertes de forêts et immenses plages magnifiques. Un seul regret : l’eau était trop froide pour qu’on se baigne. Mais l’été, ça doit être vraiment génial !! 
Par contre en été, il faut savoir partager ! Nous sommes ici dans l’équivalent de la côte méditerranéenne au niveau fréquentation (pas tout à fait quand même, le nombre de place en camping est limité et ça reste la Nouvelle-Zélande, c’est-à-dire, peu d’habitants au mètre carré !). 
Pour les petites anecdotes : le mardi soir, nous avons partagé le camping avec 2 canadiennes et 2 allemands, très sympas. Et François était très fier car il y avait 2 emplacements de feu. Lui en a allumé un (avec une seule allumette, sans papier et avec du bois mouillé s’il vous plait !) et les allemands ont essayé de leur côté et n’ont jamais réussi. Et du coup, tout le monde s’est rapatrié à notre feu ! Nous avons aussi fait une autre rencontre, beaucoup moins sympathique : les Sandfly (phlébotomes), endémiques sur les plages de Nouvelles Zélande, qui sont de charmants petits moustiques très agressifs et dont les piqûres démangent encore atrocement 5 jours après ! Petite pensée pour toi maman et pour les répulsifs que nous n’avons pas voulu prendre…
un des deux passages à gué et à marrée basse seulement








Cette belle rando terminée, nous nous offrons un bon petit restaurant et de vrais lits dans le camping de la base, histoire de récupérer un peu !
Et nous voilà repartis, direction le sud de l’île, pour rallier la maison de Jennie et Murray. Nous avons environ 10 heures de route, que nous avons prévu de faire tranquillement en 2 jours.
Autre petite aventure vécue cette semaine : notre nuit de camping du jeudi soir. Nous avions repéré dans le fascicule du DOC un camping gratuit qui nous semblait pas mal. En fait nous avons déjà galéré à le trouver, fait plus de 10km de piste pour finalement arriver dans un camping abandonné, surpeuplé de moustiques et en plein vent, au milieu d’une grande exploitation forestière, loin, très loin de toute civilisation. Le détail glauque : un panneau de signalisation criblé d’impacts de balles de fusil. Nous dressons la tente et mangeons, mais le vent forcit de minute en minute et je me sens de plus en plus mal dans cet endroit, au point de demander à François qu’on en reparte. Et nous voilà de nouveau repartis (on aura fait 50km pour rien), à la recherche d’un endroit potable où dormir. Nous trouvons un bord de plage pas mal du tout : il y a des toilettes, on est près de maisons et on trouve un endroit plat pour la tente. Rebelote, nous dressons le campement, nous couchons et dodo. Oui mais vers 3h du matin, une nouvelle petite tempête joue les trouble-fêtes ! Lorsqu’une branche se casse et tombe à côté de la tente vers 4h du matin, François et moi nous regardons, et ni-une ni deux, nous replions la tente et reprenons la route ! On s’arrête à nouveau une heure plus tard mais cette fois on finit la nuit dans la voiture !
Visites sympa le long de la route et nous voilà arrivés chez Jennie et Murray !

vue sympathique le long de la Route 1 de l'île du sud, aux alentours de Kaikoura

retour en enfance à Timarou


visite d'une volière d'oiseux exotiques publique




jardin et plage de Timarou


 
 

Wwoofers chez Jennie et Murray




Nous sommes arrivés hier soir (avec le retard cela fait 11jours maintenant) chez Jennie et Murray, notre 2ème wwoofing. Ils habitent un peu au Nord de Dunedin, sur la côte est du sud de l’ïle du sud (vous suivez ?). 
On attendait avec impatience cette rencontre car ils ont construit leur maison eux-mêmes et c’est une maison passive ! De plus ils sont autosuffisants en énergie et ont un grand jardin potager très écolo, notre rêve quoi !
Les premières impressions sont excellentes. Ce sont des gens charmants, avec qui nous avons beaucoup plus d’atomes crochus qu’avec Karen et Kim : on a un peu l’impression de se voir dans 30 ou 40 ans !
Ils n’ont pas internet en haut débit ici et payent pour chaque utilisation et chaque minute d’internet. Du coup, on continue à écrire le blog mais vous aurez tout d’un coup, quand on aura une meilleure connexion.
J’ai tellement de choses à vous dire que je ne sais pas trop par où commencer. Je vais essayer d’organiser un peu les idées en plusieurs parties. Je complèterai au fur et à mesure, ainsi que François.
(suite dans les prochains articles)


Les premiers jours chez Jennie et Murray


Dès le premier jour Jenny nous propose d’aller au « local market ». Un marché de producteur locaux qui se déroule tous les samedis matin à côté de la gare. Un marché très vivant où l’on peut trouver des plants, des légumes, des fruits, de la charcuterie, du pain, des « cafés sauvages » et même des croissants et des pains aux chocolats. Bref plein de bonnes choses et des musiciens pour l’ambiance. C’est décidé, c’est ici qu’on fera les courses pour le Milford Track.

un petit café sauvage pour un bon breakfast !

huumm ! trop bon le croissant !
Après ce marché, elle nous fait découvrir Dunedin en voiture et nous montre les différents quartiers de la ville. Enfin nous rejoignons l’inauguration d’un jardin communautaire dans une école primaire de la ville. Jenny y a été invité car elle un conseillé un des membres de la communauté dans les débuts du projet. Une serre, des bacs en bois, un potager et une « food forest »(qui sera plantée plus tard). Les discours d’inaugurations furent ponctués de chants maoris par les enfants de l’école et un magnifique « haka » pour conclure (si on a bien compris ce qu’on a appris dans les musées c’est un peu comme cela que les maoris font leurs cérémonies). Assez émouvant de voir ces enfants faire un haka, cela change des rugbymans… 

L’après-midi, nous nous occupons un peu du potager de Jenny. Désherbage et plantage de patates au menu. La journée se finit par un Match de rugby, All Blacks VS Wallabys (Nouvelle Zélande contre l’Australie pour ceux qui ne sont pas trop fan de rugby). En fait, le match se joue à Dunedin même et un ami américain de Jenny et Murray (ancien wwoofer) les a invités au match. Nous saisissons l’opportunité de vivre la ferveur d’un match de rugby en Nouvelle Zélande et nous décidons d’aller voir le match dans un pub en plein centre de Dunedin. Le plus impressionnant a été de voir la masse de personnes qui quittait les pubs du centre-ville pour aller au stade. Quasiment tout le monde était habillé en noir et blanc et sur toutes les vitrines des magasins on pouvait lire « Go Blacks »! Dans le pub, nous n’avons pas été trop bousculés car ils étaient tous au stade, du coup pas vraiment de grosse ambiance mais tant mieux car on a pu regarder le match tranquillement à table avec notre bière et notre hamburger. Ce fut un très beau match avec beaucoup d’action et bien sûr une victoire des All Blacks. Que demander de plus pour cette première journée ? 
 
Les deux jours suivants (dimanche et lundi) furent plus classiques avec un peu de peinture, du repos dans leur maison, très agréable, du fendage de bois, balades au bord de mer, et bien sûr encore un peu de désherbage.

je suis trop fière ! j’arrive enfin à fendre le bois ! et j’aime bien ça !

Ce qu’on a fait mardi et mercredi a été bien plus dépaysant. Steve, un ami navigateur de Murray et Jennie, avait besoin de main d’œuvre pour la maintenance de la coque de son voilier. Et pas n’importe quel voilier ! Un magnifique 2-mâts de 25m de long ! Du coup nous voilà partis vers une autre aventure. 
Après un bon coup de karcher pour enlever les algues, la première étape de la maintenance et de repérer des bulles dans la peinture de la coque et de les percer (elles sont emplies d’eau de mer), puis de gratter toute la peinture qui se décolle pour mettre à nu la coque rouillée. C’est éreintant. On y a passé une demi-journée à 5.



La deuxième étape est de passer une couche de peinture avec de l’antirouille sur toutes les zones où le métal de la coque est visible ( à nouveau une demi-journée à 5).


Enfin, la dernière étape est de repeindre toute la coque (une autre demi-journée à 5).Ce fut au final deux jours assez fatigants mais vraiment très intéressants.
En plus, cerise sur le gâteau, Steve nous propose de naviguer sur son bateau de Dunedin à Bluff (environ 24 à 30 heures de navigation) aux environs du 7/8 Novembre. On réfléchit… et waouh !!! C’est juste après le Mildford Track et juste avant notre prochain wwoofing !! La chance nous sourit encore une fois ! C’est décidé, voilà notre prochaine « Kiwi experience ». Enfin on espère de tout notre cœur que ça va marcher ! On est trop excité !! On ferait la première étape d’un voyage qu’ils vont réaliser jusqu’au ïles d’Auckland, en direction de l’Antarctique : c’est une mission scientifique pour aller compter des pingouins, et Jennie y participe à titre amical. Elle sera membre de l’équipage. En effet, un de ses rêves est de se rendre en Antarctique. Pas encore tout à fait mais dans la bonne direction !
Les deux jours suivants paraissent plus ordinaires mais sont un régal : belle balade sur la plage, récupération de bulbes de fleurs afin de les planter ailleurs où elles profiteront mieux, beaucoup de débroussaillage, et découpage de bois pour le four à pizza, longues discussions passionnées et passionnantes entre Murray et François. Ces deux-là sont vraiment sur la même longueur d’onde !




 

Jennie et Murray : dans une démarche d’auto-suffisance




Eux
Jennie et Murray ont entre 50 et 60 ans je pense, ont 2 garçons qui ont 27 et 25 ans, et qui sont partis de la maison depuis un bon moment déjà. Murray est originaire de Dunedin mais Jennie est australienne. Lui est rédacteur d’une rubrique (« selfsustainable ») dans un magazine écolo mensuel, est très bricoleur et s’occupe de construire des tas de trucs dans la maison. Elle a été professeur des écoles mais travaille actuellement pour le Council (la ville en quelque sorte) : elle est consultante pour des projets écologiques et durables dans les écoles primaires de la région (mieux gérer ses déchets, mettre en place des potagers écolo dans les écoles etc) et gère des ateliers de formation sur les questions écolo toujours (réduire ses déchets, réduire sa consommation d’eau et d’énergie, mieux acheter etc). Ce n’est pas elle qui anime les ateliers mais elle gère l’équipe. Elle travaille à ¾ temps (30h par semaine environ), ce qu’elle trouve encore trop. Elle aimerait avoir plus de temps pour s’occuper de la maison et du jardin. Surtout que comme ils sont dans une démarche d’auto-suffisance, ils ont très peu de dépenses et n’ont pas besoin de gagner beaucoup d’argent. Son salaire est amplement suffisant voire trop important pour leurs besoins. Et ça, c’est vraiment ce vers quoi on aimerait tendre dans le futur : se dégager beaucoup de temps libre pour travailler à la maison, dans le jardin et pour construire des choses, et ne pas avoir à passer tout notre temps à travailler à l’extérieur pour gagner de l’argent. Eux l’ont fait ! C’est possible !
 Murray et François
Je réalise en écrivant ceci que nous rêvons d’un véritable retour à la terre, que l’on peut comparer peut-être à ce que les gens vivaient il y a des dizaines d’années : un petit bout de terre et tu produis ce dont tu as besoin et c’est tout. J’ai l’impression que nous, et nous sommes loin d’être les seuls, sommes dans une démarche de fuite de notre société de consommation. Après on en pense ce qu’on veut mais c’est vraiment notre idéal de vie à tous deux.
Revenons-en à Jennie et Murray. Ce sont aussi de grands voyageurs, et plus précisément de grands navigateurs. Ils sont déjà partis plusieurs fois pendant plusieurs mois en voilier autour du monde. Leur prochain projet est de venir parcourir les rivières et canaux français ! 
La voile est vraiment leur passion et leur passe-temps. Peut-être qu’ils vont nous emmener faire un tour de voilier dans ces 2 semaines ! Et le week-end au milieu des 2 semaines, ils vont partir avec des amis pour 2 ou 3 jours de voile et vont nous laisser la maison et les animaux.
Leur maison
Leur maison a une dizaine d’année. Elle est construite dans une démarche de maison passive et avec les matériaux locaux : en l’occurrence du bois, car leur propriété était à la base une plantation d’épineux pour faire du bois à construire. C’est un terrain qu’ils ont acheté il y a des années avec un couple d’amis dans l’idée d’exploiter le bois. Quand les amis ont laissé tomber l’affaire, Jennie et Murray ont saisi cette opportunité pour réorganiser le terrain et venir construire cette maison. Ils ne pouvaient pas, de toute façon, financièrement parlant, garder leur maison de l’époque et racheter la part de terrain de leurs amis. Ils sont venus s’installer ici, ont vécu un an dans une caravane et différentes petites cabanes dont on vous reparlera et ont tout construit eux-mêmes.
Pour expliquer comment est conçue cette maison, on va laisser parler les photos.
Grande surface vitrée avec une serre au nord (et oui hémisphère sud = soleil au nord). Presque aucune ouverture au sud.
 
La véranda

Un chauffe air solaire (l’air intérieur rentre entre la vitre et le mur en bas et ressort chauffé à l’intérieur en haut)
A l’intérieur
 admirez la balustrade !

 la baignoire. J’adore la poignée en bois.

 magnifique escalier
la cuisinière avec un ancien congelo transformé en frigo
 
le frigo s'ouvre par le haut pour mieux garder le froid

Un poêle/cuisinière en position central avec des briques autour pour créer de l’inertie. Chauffage de l’eau chaude grâce à ce même poêle.

une magnifique étagère
Plein de petites astuces géniales.
Un frigo d’extérieur.
 vu de l’intérieur

vu de l’extérieur

  













une réutilisation de landau en porte légume.
Ce sont les champions du détournement d’usage des objets et ils font ça très intelligemment !
Quelques critiques tout de même : l’isolation est en panneaux de polystyrène en sandwich entre deux taules (pas très écologique). Mais bon à l’époque où ils ont construit leur maison c’était sûrement un des seuls choix qu’ils avaient, et ils ont du faire en fonction de leur budget aussi. Leur maison ne leur a couté que 60 000 dollars NZ soit environ 36 000 euros ! Leur maison fait 130 m2 environ, ils ont également un grand garage et de grands rangements dehors, ainsi que 3 cabanes qui font des chambres supplémentaires.
Deuxième critique : uniquement 10 cm d’isolation, cela me parait un peu faible. Et vu qu’ils consomment environ 10 stères de bois par an je pense que c’est effectivement faible. Mais bon, ils disposent de bois gratuit sur leur propriété et hormis en hiver, ils n’ont que très peu de jours sans soleil. Et vu la surface vitrée au nord, dès qu’il fait un peu de soleil, la température monte très vite dans la maison.
 
On leur a demandé s’ils changeraient des choses s’ils devaient recommencer la construction. La réponse de Jenny a été qu’ils ne construiraient pas de mezzanine. En effet, en hiver dans les jours les plus froids, la chaleur monte en haut alors que leurs pièces à vivre sont en bas. Et de plus, ils trouvent qu’ils ont trop de place, le bas leur suffirait pour vivre.
Leur production d’électricité
La maison a deux circuits électriques. Le premier, le principal, est en 12V. Il alimente tout ce qui est nécessaire au quotidien soit surtout l’éclairage et le frigo. Il est alimenté par deux batteries qui sont elles même chargées par 1m carré de panneaux photovoltaïques et une micro-centrale hydro-électrique (faite maison avec un moteur de machine à lavée et une chute d’eau de 25m). Le deuxième circuit est un circuit 120V qui tourne grâce à un groupe électrogène. Il n’est mis en route que très rarement, surtout pour faire tourner la machine à laver et l’aspirateur (et pour recharger l’ordinateur, les téléphones sont eux rechargés dans la voiture grâce à un adaptateur).

 la micro-centrale hydroélectrique

Le panneau solaire photovoltaïque.

 le générateur
L’eau
Ils ont deux circuits d’eau. L’un pour l’eau potable. En l’occurrence l’eau de pluie, qui est filtrée et stockée dans un tank de 25 mètre cube juste à côté de la maison. Le deuxième circuit est prélevé dans le ruisseau qui passe sur leur propriété. Ils ont la chance (comme beaucoup en Nouvelle Zélande) d’avoir un terrain en pente. Du coup, ils prélèvent l’eau en haut de leur propriété ce qui leur permet d’avoir pas mal de pression dans la maison. Murray a créé un système très ingénieux pour créer une réserve d’eau assez propre à l’endroit où il la prélève (voir la photo). Ensuite d’un côté, l’eau se dirige vers un tank de réserve (25 mètre cube) où elle est filtrée. Si l’été s’annonce chaud il peut relier se dernier à un second container et ainsi augmenter sa réserve et se prémunir d’une sécheresse. De l’autre côté elle se dirige vers sa micro-centrale hydraulique.
Le système de récupération d'eau du ruisseau (avec un bac à douche! bathroom power!!). Le bac permet une retenue d'eau stagnante, l'eau est puisée dans la partie haute du bac pour éviter de prélever trop de boue(qui tombe au fond du bac).

le même mais sans la grille qui permet de filtrer les très gros morceau. Le tuyau à gauche est en fait un gros filtre cylindrique, c'est là qu'est réellement puisée l'eau.

 La réserve d’eau potable (à droite de la maison)
Leur jardin
Evidemment un grand jardin potager. Ils essaient de ne manger que ce qu’ils produisent (bien sûr ce n’est pas complètement possible : ilss achètent quand même les condiments :  café, sucre, farine etc). C’est plutôt rigolo d’ailleurs car la première année qu’ils ont pris des wwoofers, (il y a 2-3 ans), ils n’avaient pas un assez grand jardin pour nourrir tout le monde et ont été obligés de beaucoup acheter ! Mais aujourd’hui le jardin est beaucoup plus grand, ce qui donne du travail aux wwoofers. Et donc : les wwoofers nourrissent les wwoofers !
Astuce particulière : utiliser des baignoires comme bacs de potager, ce n’est pas cher dans les magasins de revente de bric et broc et cela permet de moins se baisser(à l'essai c'est pas vraiment si parfait, mais la piste reste à explorer). Ils ont aussi fait ce choix car au départ le sol de leur potager était très pauvre, donc ils ont commencé par acheter du terreau et autres fertilisants et pour que les nutriments apportés ne fuient avec la pluie, les baignoires étaient une bonne solution.
 

Maintenant, avec les différents apports qu’ils ont faits à leur sol, ils peuvent cultiver en pleine terre. Notamment, ils utilisent un terreau extrèmement riche et d’une excellente qualité grâce à leur 2 fermes de vers : ce sont des vers de terre particuliers que l’on nourrit avec du compost (Jennie leur donne surtout des bananes, du café, du thé, un peu de papier, quelques épluchures) et ils transforment tout ça en terreau ! 




Ils font aussi une grande utilisation de café pour enrichir leurs plantes). La paille est elle utilisée notamment pour conserver la fraicheur. Ils font aussi du compost.
2 serres pour la plantation de tomates et autres plantes qui aiment la chaleur, ainsi que pour faire germer les nouvelles plantes de l’année.

Un Jardin à baie (fraise, framboise, groseille, etc...) protégé des oiseaux par un filet


Petite remarque à tenir compte pour plus tard : ils regrettent de ne pas avoir planté les arbres fruitiers plus tôt. Ils se sont concentrés sur le potager et les poules en premiers. Du coup, ils viennent de les planter mais ils vont maintenant devoir attendre qu’ils arrivent à maturité. 

Eux aussi, comme un peu partout chez les « Kiwis », sont en train de créer une « food forest » (c’est visiblement la mode du moment). Ce n’est que le début, pour l’instant ils ont planté des arbres fruitiers et des arbustes à baies entre.
On mange chez eux les meilleures salades que l’on n’a jamais mangé ! Jennie les fait en associant une variété incroyable de feuilles : typiquement feuilles de moutarde, jeunes feuilles de blettes, feuilles d’oseille, jeunes feuilles de roquette, basilic, persil, pétales de fleur (je ne connais pas le nom de la fleur qu’elle utilise), citronnelle, menthe et j’en passe ! Même pas besoin d’assaisonner la salade. C’est absolument délicieux ! et là encore, ça fait réfléchir : il y a plein de choses que l’on considère comme des déchets (feuilles de moutarde) voire des mauvaises herbes (oseille) qui sont absolument délicieuses ! 

Leurs animaux
Pas beaucoup d’animaux ici. Un chien et un chat pour le plaisir !
Quand même pas mal de poules : pour les œufs et pour la viande. C’est quasiment la seule viande qu’ils mangent du coup. Ils en achètent un peu, rarement, et parfois des amis éleveurs leur donnent des pièces de viande quand ils abattent un animal. Les poules leur servent aussi, ponctuellement, à préparer un sol en vue de futures plantations : elles le grattent, elles mangent les mauvaises herbes et elles le fertilisent.
Et 2 boucs castrés qui sont en charge de l’éradication des ronces dans la forêt. Et ils font plutôt du bon boulot !

Zeb le Chien et Cloudy le Chat

Snowball et Jeth les débroussailleurs


une poule parmi tant d'autres
Et encore quelques autres constructions éco-pratiques:
Un four à pizza/pain en terre crue (en phase de séchage pendant un an)
 Un déshydrateur solaire avec une baignoire (c'est fou ce qu'on peut faire avec des baignoires de récup!!)


Les fruits sont disposés sur cette grille, l'air est chauffé en dessous grâce à la fenêtre et le fond noir.










On pourrait en dire encore beaucoup tellement ils ont d'idées géniales...
 
 

Un week-end off, pour se reposer et se promener



C’est le week end. Jennie et Murray sont partis vendredi soir avec des amis pour des compétitions de voile qui se déroulent tout le week-end. Ils nous laissent la maison. Notre seule consigne : s’occuper des animaux et arroser le jardin. On commence par une bonne grasse mat’ et ça fait du bien ! On emmène Zeb à la plage puis un petit tour à Dunedin pour réaliser quelques achats (nouveau pantalon de travail pour François. Moins de 3 euros, ça reste correct non ? Ok acheté d’occas, mais en très bon état !) et faire un tour sur internet : il y a le Wifi gratuit à la bibliothèque de Dunedin, qui soit dit en passant, est super ! Il y a même une télé !
La plage avec Zeb, François...

...et Lise!!!
Le lendemain, on se rend à la péninsule d’Otago, lieu privilégié d’observation de différents oiseaux de mers, dont les majestueux albatros (3mètres d’envergure pour les plus grands), de plusieurs colonies de Sea Lions (otaries). Nous faisons une belle balade, conseillée par Murray. Nous ne pouvons la faire en entier car c’est la période d’agnelage et les sentiers sont fermés pour ne pas déranger les brebis mais la partie qu’on fait est déjà très belle !
au début de la péninsule avec Dunedin au fond


Quelques autres belles vues

Le pacifique. Toujours cette eau si belle!!!

Sandfly Bay vu de haut

puis de plus en plus proche


une jeune otarie (on pense qu'il a environ un an...)

Et maintenant sur la plage avec une mer assez agitée
Et une dizaine d'otaries (c'est assez impressionnant ces bêtes là!!)

Nous retournons à la même plage un peu plus tard dans l’après id dans l’espoir d’apercevoir des manchots (Yellow Eyed Pingouins), qui, normalement, pêchent en mer toute la journée et rentrent le soir pour s’abriter dans les fourrés au-dessus des plages. Nous attendons plus de 2 heures, en vain. 

toujours la même jolie plage avec les couleurs du soir
Mais pas de pingouins...
Nous rentrons finalement dépités et en espérant arriver avant Jennie et Murray, pour nous occuper des animaux, préparer le dîner et un gâteau. Echec. Ils arrivent bien avant nous et se sentent même obligés de nous envoyer un texto pour nous dire de prendre notre temps. Nous sommes à ce moment-là en pleine tempête de neige sur la route (oui oui, de neige ! Nous aussi, on a trouvé ça incroyable). Et arrivons un peu honteux. Nous nous apercevrons le lendemain matin, quand notre réveil ne sonnera pas, que le portable de François (qui nous sert de montre et de réveil) a, en bon portable français,  changé d’heure dans la nuit (c’était le week-end de votre changement d’heure). Nous comprenons alors pourquoi on était si en retard !
Une surprise nous attend à la maison. Jennie et Murray ont ramené avec eux un autre wwoofer ! James est anglais, a 20 ans, et est en Nouvelle Zélande depuis un an déjà. C’est un ami du plus jeune fils de nos hôtes et ce n’était pas vraiment prévu qu’il vienne. Ça s’est décidé le jour même.
Il a quitté l’Angleterre après quelques mois de fac, car le système scolaire n’était pas fait pour lui. Ses projets sont pour le moment de voyager, tout en travaillant un peu et en faisant du wwoofing (en saisissant les opportunités. Il n’est même pas inscrit au site de wwoofing de  Nouvelle Zélande). Il mène bien sa barque, est un gros bosseur, et je pense que même sans étude, il devrait plutôt bien s’en sortir.
La semaine que nous allons passer avec James est très agréable. Il est très sympa. Le seul hic, c’est son accent : il parle vite, en avalant un peu les syllabes, et avec un drôle d’accent pour nos oreilles de Français. Pas toujours facile de communiquer mais il fait beaucoup d’efforts pour nous aider.
Comme Jennie et Murray d’ailleurs qui s’efforcent de parler lentement, de nous expliquer tous les mots qu’on ne comprend pas, et qui surtout sont très patients et nous laissent former nos phrases avec difficulté, en tâchant de comprendre ce qu’on veut dire.
Globalement, les kiwis ont un accent assez bizarre eux aussi (au lieu des « e », ils disent « i ») mais on commence à s’y faire. Les personnes que nous avons le mieux compris pour le moment, ce sont des canadiennes anglophones. Mais tout le monde fait vraiment beaucoup d’effort pour que l’on comprenne bien.
 
 

2ème semaine chez Jennie et Murray



Lundi, c’est la première journée où Murray et Jennie sont tous deux à la maison. En plus nous sommes maintenant 3 wwoofers. De quoi former 2 équipes de choc (une de filles, une de garçons) et abattre une belle quantité de boulot. Pour Jennie et moi, c’est mission jardinage. Pour les garçons,  bricolage : leur mission de la semaine : retaper un des « shelter », c’est-à-dire une des « chambres de jardin ».
Explication : quand ils ont commencé les travaux de la maison, Jennie, Murray et leurs deux fils ont vécu dans le jardin. Une caravane pour les parties communes (cuisine, salon, salle de bain), trois shelters pour faire les chambres. Les shelters sont pour deux d’entre eux des cabanes en bois et tôles, le 3ème (celui dans lequel on a dormi) est une espèce de roulotte fabriquée à partir d’un châssis de tracteur. Ca donné beaucoup d’indépendance à leurs fils à l’âge difficile de l’adolescence.  Et en plus, ce sont eux qui ont construit leur propre « shelter ». Sympa non ? Enfin actuellement, ils n’en ont plus l’usage, donc celui-ci a besoin d’un petit rafraichissement avant de servir pour les amis, et pour les wwoofers bien sûr !

la roulotte où on a dormi

Et les autres Shelter


Une bonne journée de travail pour nous tous, bien remplie mais sympathique. Et qui se finie autour d"une leçon de pesto.
avec Jennie et James
Le lendemain, et les jours suivants, Jennie travaille. Nous autres continuons à nous occuper du shelter.


Et puis à midi, encore une nouvelle expérience ! Le voisin de Murray lui a demandé un coup de main pour couper les queues de ses agneaux. Nous nous rendons là-bas avec curiosité. Il s’agit d’une exploitation de 1800 brebis et 70 génisses. Les naissances ont déjà eu lieu pour la plupart (les brebis ont en moyenne un peu moins de 2 agneaux à chaque mise-bas). Les moutons naissent la queue longue. Or ce n’est pas très hygiénique : la laine se salit beaucoup, ce qui attire les mouches qui pondent dans la laine. Qui dit œufs de mouche dit asticots… je vous laisse imaginer la suite. De plus avoir la queue longue rend la tonte plus difficile. Il faut donc leur couper la queue (on ne laisse qu’une ou deux vertèbres). En France aussi, on fait ça, mais moi, je n’avais vu qu’en plaçant des élastiques à la base de la queue, ce qui entraîne une nécrose sèche des tissus. Ici, et vous allez voir les photos, nous mettons les agneaux les pattes en l’air sur un rail, puis ils sont vaccinés, traités contre les carences en vitamine B12, castrés pour les mâles, marqués à l’oreille et enfin on leur coupe la queue au fer chaud. Chacun de nous a un rôle spécifique. Pour un agneau, l’ensemble des opérations dure probablement moins de 60 secondes. Nous nous occupons de 600 agneaux dans l’après-midi. Ils en avaient déjà fait 400 la veille. Ils auront 2400 queues à couper en tout dans la saison! Impressionnant !


L’après-midi est intéressante et surtout très agréable. Nous travaillons au soleil dans un véritable coin de paradis. Nous déjeunons puis goûtons dans les prés. Et enfin, pour nous remercier, le voisin nous offre plein de viande d’agneau que nous mangerons les jours suivants avec délice !


Enfin pour finir cette belle journée, François et moi leur proposons un repas de crêpes. On se régale ! Et nous finissons en bavardages et réalisation d’origamis tous ensemble. La belle vie, quoi !


Les jours suivants, nous finissons tranquillement le shelter. Jeudi matin, nous faisons une petite virée avec James pour aller admirer des curiosités géologiques nommés les « boulders ».



Puis le village Moeraki, joli petit village de pêcheur. Et puis comme un peu partout en Nouvelle Zélande, un petit coin de paradis n'est jamais loin. Au détour d'une petite balade au bout du village, on tombe sur une jolie plage et une niché de cormorans. 




Et vendredi, c’est déjà le dernier jour ! Nous passons l’après-midi à faire nos bagages et à nous préparer pour le fameux « Milford Track ». Puis nous allons déguster une bière en ville et allons écouter une conférence à l’université, faite par un professeur californien très connu dans le milieu écolo (son nom m’échappe, je vous repréciserai tout ça plus tard). A vrai dire, c’est un peu compliqué à comprendre pour nous deux, mais c’est intéressant quand même. Encore une belle expérience.
 

Jennie et Murray : le bilan




Nous avions beaucoup d’espoir en choisissant d’aller chez Jennie et Murray. Leur mode de vie et leur profil sur internet nous avait beaucoup parlé. Et bien, nous ne sommes vraiment pas déçus ! Au-delà de toutes les connaissances qu’ils nous ont apportées, de toute la réflexion que ça a entraîné pour nous, je crois que nous avons trouvé deux véritables amis. Nous partageons avec eux une vision de la vie qui, même en deux petites semaines, nous a énormément rapprochés, malgré la différence d’âge. Ils nous l’ont dit : ce n’est pas toujours comme ça avec les wwoofers, mais ça a vraiment « collé » entre nous quatre. La bonne nouvelle, c’est qu’ils viennent en France l’été prochain pendant 4 à 6 mois, pour parcourir les canaux en bateau. Nous allons donc nous revoir ! Dans tous les cas, j’espère sincèrement qu’on fera l’effort de rester en contact mais je pense que nous le ferons !
Nous partons de chez eux le cœur gros. Heureusement c’est un départ en douceur, puisque nous les revoyons à la fin du Milford Track pour prendre le voilier avec Jennie ! Et nous allons probablement laisser la voiture chez eux, rentrer en bus de Bluff (là où le bateau va nous déposer) à Dunedin, où Murray viendra nous chercher.
 

Le Fiordland et le Milford Track : une randonnée de luxe



Les deux semaines en compagnie de Jennie et Murray sont finies et on part vers de nouvelles aventures : direction le Fiordland et le fameux Mildford Track.
Départ Samedi matin. Première étape : faire des provisions. Nous commençons par un bon petit déjeuner au local market de Dunedin, puis munis de bon pain, bons fromages (non sérieusement, pas si mal que ça pour un pays anglo-saxon…), bonne charcuterie et bons fruits, nous voilà partis pour les Fiorlands, au Sud-Ouest de l’île. Nous avons toute la journée, et en profitons pour passer par la route touristique : nous mettons 7h à arriver à Te Anau, là où nous devons récupérer les tickets pour le Milford Track mais ça en vaut la peine. Nous entrons enfin dans les montagnes de l’île du sud et c’est magnifique !
les plateaux du centre de l'Otago

la petite bourgade de Clyde ancienne ville de la ruée vers l'or

les gorges de Kawarau

Les montages autour de Queenstown


Le lac de Wanaka et ses montagnes

Le sud du lac Wakatipu et ses montagnes
Camping à Te Anau le samedi soir.
Le dimanche matin, nous allons récupérer nos tickets au bureau du DOC (nous n’avions  qu’une réservation). Et là, nouveau rebondissement. Les conditions climatiques le long du Milford Track ne sont pas assez bonnes. Nous pouvons quand même faire la randonnée mais la partie la plus en altitude ne peut, à moins d’une amélioration peu probable d’ici 2 jours, se faire qu’en hélicoptère, moyennant bien sûr une rondelette petite somme. Bon, on n’est pas venu ici pour abandonner ! Tant pis ! Ce sera un très beau cadeau qu’on se fait et on espère que ça en vaut vraiment la peine, mais allons-y !
Nous garons la voiture à Te Anau Down, à une trentaine de kilomètre de Te Anau et montons dans le bateau qui nous amène au départ de la randonnée qui est au bout du Lac Te Anau. En un peu plus d’une heure de bateau, nous traversons déjà de magnifiques paysages. Je suis excitée comme une puce et très heureuse d’être là.
Un peu de vent sur le pont du bateau

On approche des monts du Fiordland

bain de pieds glacé avant de commencer!!!
Puis toute petite étape de marche : nous n’avons que 5km à parcourir pour arriver au premier refuge. Nous avons donc un après-midi pour flâner, rattraper le blog délaissé depuis un moment, écrire des cartes postales et bouquiner. 
La rivière de Clinton, que l'on va remonter pendant 2,5 jusqu'à la source

Déjà quelque belle vues!



Clinton Hut, le premier refuge
Le seul petit bémol à ce paradis ; les « sandfly », encore elles (nous avions fait leur connaissance à l’Abel Tasman), qui sont de touts petits moustiques d’une agressivité folle. Nous avons du répulsif (aux plantes) mais je crois qu’il va falloir se résigner à être plus ou moins couverts de piqûres démoniaques.
Dans la soirée, nous faisons la connaissance de Ross, le Ranger en charge du refuge et de cette partie du chemin. Il est vraiment rigolo. Un grand monsieur qui a l’air d’être là depuis l’ouverture du Milford Track (en 1888 pour les ignares), qui connait toute la faune et la flore du coin, qui fait des tas de blagues qu’on ne comprend pas, qui nous emmène pour une petite visite guidée du coin, bref le Ranger comme on les imagine !
2ème jour : nous traversons des forêts enchantées, admirons des cascades riantes, nous repaissons de vues magnifiques sur les montagnes à pic qui nous entourent, écoutons le grondement des avalanches et le chant des oiseaux. Bref, une journée, disons… pas trop mal. Il ne fait pas très beau, toutefois. Ce n’est pas grave, on en profite bien. Nous arrivons au refuge vers 14h30, ce qui est plutôt un bon timing car la pluie se met à tomber peu après et ne s’arrête plus (il est 19h et ça a l’air bien parti…).
Encore une belle vue de la rivière Clinton

On approche de la neige...

Une forêt elfique...

Le Mackinon Pass en vu!! Notre objectif!!

Des cascades, des cascades, encore des cascades

Mintaro Hut, le deuxième refuge. Complétement encastré au pied des falaises
 Demain ils annoncent encore de la pluie, beaucoup de pluie. La ranger est venu nous parler. Pas moyen d’y couper : demain c’est hélicoptère sur une partie du chemin. La bonne nouvelle, c’est qu’ils nous laissent faire la montée et aller jusqu’au col par nous-même. C’est juste la partie la plus pentue de la descente qui est trop dangereuse pour être parcourue à pied. On va probablement manquer quelques beaux paysages mais bon… on va prendre l’hélicoptère !!! 3 minutes environ… Pouin Pouin Pouin… Enfin on verra ! Et on vous racontera cette nouvelle expérience ! 
3ème jour : WAHOU ! Ca c’était vraiment une belle journée !
On est parti les premiers du refuge, très motivé par la vue qu’on espère avoir du col. On est arrivé là-haut après une heure et demi de montée environ, content d’avoir fait un peu d’effort (on préfère définitivement marcher sur du dénivelé que sur du plat). Et là ! Magnifique !! Une sensation d’être au bout du monde. On est resté une heure à admirer la vue. Et on a été bien récompensé car on est les seuls à  profiter d’une belle éclaircie, qui a duré une petite demi-heure et qui nous a permis de faire (enfin !) quelques belles photos ! Puis attente de l‘hélicoptère dans un abri.
Un Elfe? ou ça??

Encore un pont suspendu, il y en a vraiment beaucoup sur le Milford track.

Un lever de nuage. C'est beaucoup plus impressionnant en mouvement.

Et Voilà!! Le Mackinon Pass!! The col avec la plus belle vue du track!! L'arc en ciel en option gratuite!

Les nuages commencent à laisser place au soleil




Les fameux Kéa! Ils volent tout ce qui trouvent! Même à un mètre de vous!

Deux amoureux sur le toit du monde


 L’hélicoptère arrive. On monte dedans et hop ! On plonge littéralement dans le vide, le cœur te remonte dans la tête, on tourbillonne dans les airs et on se pose. Ça  a duré peut-être moins de 2 minutes mais c’était vraiment intense, magnifique et génial. Jamais, au grand jamais, je n’aurais eu l’idée de faire un tour d’hélicoptère avant ça, mais maintenant, je me dis (et François également) que ça vaut vraiment le coup. Dommage qu’on n’ait pas pris un peu de hauteur, pour voir la vue.
On descend ensuite le long d’un chemin très pentu. Ce ne sont d’ailleurs que des escaliers au départ. Et on longe la rivière qui rebondit et éclabousse de toute part. C’est vraiment beau. La seule chose, c’est que sous le soleil, ça serait encore plus magique. Enfin… au moins, il ne pleut pas.
On arrive enfin à un petit refuge, où sont mis à notre disposition de l’eau chaude, du café et du thé. Plutôt sympa. Nous laissons nos sacs pour parcourir les quelques kilomètres nous menant à une nouvelle beauté : les Sutherland Falls, une cascade de 580 mètres de haut ! C’est la 5ème plus haute recensée au monde ! Si tu veux t’en approcher, t’as intérêt à mettre ton K-way, et malgré ça, tu finis trempé ! A part quand on s’appelle François Bailly et qu’on a décidé d’aller prendre une douche sous la cascade. Je l’ai observé avec inquiétude (depuis le matin, il me parlait d’aller se baigner dans des torrents impétueux et ô combien dangereux), mais heureusement, la cascade a une telle force qu’il n’a pas pu trop s’en approcher. Enfin, il a bien amusé tout le monde et était très content !
Southerland Falls,vue de loin...
...vue de près...

...de très près!!! Impressionnant! vivifiant!
Nous récupérons nos sacs et finissons cette belle journée au 3ème refuge, où la promesse de beau temps pour le lendemain finit de nous transporter de joie.
Petit aparté sur les refuges et sur le Milford Track : nous marchons sur le Milford Track en tant que Independant Walkers et avons nos propres refuges, d’un luxe douteux (pas de douche, très froid dès qu’il pleut, dortoirs à minimum 10 places, quand même du gaz à disposition mais aucune vaisselle). D’autres, moyennant une somme que je juge astronomique, marchent sur ce chemin en tant que Guided Walkers. Comme le nom l’indique, ils ont des guides, et logent dans de véritables hôtels de luxe, qui sont tous situés à peu près à mi-chemin de nos refuges à nous. Bien entendu, ils n’ont rien à porter, l’équipement leur est même offert. Jusqu’en 1960 environ (je ne suis plus complètement sûre de la date) n’existait que cette possibilité. En effet, cette célèbre randonnée avait été monopolisée par une entreprise privée(le THC), qui entretenait le chemin, a construit ces refuges de luxe (ils l’étaient déjà à l’époque !) et guidaient les randonneurs. Bien sûr ils limitaient strictement les entrées sur le chemin et nul autre n’avait le droit d’y pénétrer. Ceci contrevenait absolument à la politique des National Parks néo-zélandais, qui offrent normalement un accès libre à leurs chemins de randonnée. Or les Fiorlands sont parc national depuis 1905, me semble-t’il. Certainement pour des histoires de gros sous, et malgré de nombreuses plaintes, le gouvernement ne réprimandait pas le THC et laissait faire. Et ce jusque dans les Années 1960 où les premiers Independent Walkers se sont répartis en 3 groupes et ont littéralement envahi le Milford Track, entrant par 3 entrées différentes et se rejoignant tant bien que mal. A partir de là, le gouvernement a enfin fait construire les refuges du DOC, où nous avons dormi, et c’est ainsi que tout le monde peut venir marcher sur ce célébrissime chemin.
Enfin tout le monde… Nous restons dubitatifs car ça reste quand même une sacrée randonnée de luxe ! Il est obligatoire de passer soit par le DOC, comme nous l’avons fait, soit de s’adresser à ces compagnies de randonnées guidées. Nous avons payé 200 euros chacun environ (sans compter la nourriture que nous avons due acheter à part), plus l’hélicoptère. A titre indicatif, les gens qui sont guidés payent 2000 dollars (1200 euros). D’autre part, l’accès à ce chemin est strictement contingencé (40 personnes par jour en passant par le DOC), interdiction stricte de camper, jours de marche imposés. Nous avons eu de la chance pour nous inscrire car c’est le tout début de la saison, mais en règle générale, il faut réserver plusieurs mois (voir années pour la haute saison) à l’avance !
Pas vraiment notre conception de la randonnée…
4ème et dernier jour : nous nous levons sous un temps maussade. 18km à faire aujourd’hui et nous prenons le bateau à 14h (il ne nous attendra pas !). Pas de temps à perdre. Il nous faut attendre au moins 3h pour enfin bénéficier de ce soleil tant attendu et espéré ! Voilà qui nous redonne un peu de force car ce jour- là, pas vraiment d’enchantement pour nous. Nous marchons exclusivement dans la forêt, qui est certes très belle mais un peu monotone, et sur le plat, ce qui nous déplait profondément. En plus pas moyen de faire des pauses car dès qu’on s’arrête, nous sommes assaillis par ces Sand Flys de malheur.
Encore des cascades...

de la forêt de et des montagnes


des ponts suspendus

mais tellement plus beaux avec le soleil!!!!!!



Enfin pas d’enchantement, jusqu’à notre arrivée dans le Milford Sound ! Car là… les mots me manquent… c’est absolument MAGNIFIQUE ! Et je comprends enfin la renommée de ce chemin, qui pendant plus de 100 ans, a été le seul accès par la terre au Milford Sound. C’était d’ailleurs la raison d’être de ce chemin et ce dans un but purement touristique (oui oui ! Dès 1888 ! L’époque des premières randonnées et des ascensions fameuses, n’est-ce pas ?).

On a vraiment de la chance de pouvoir admirer le Milford Sound puis la Milford Road sous le soleil. C’est un régal de chaque instant.
Mais j’anticipe un peu. Nous arrivons donc au Milford Sound où bien entendu, nous nous faisons attaquer par des centaines de Sand Fly (en même temps, nous sommes dans la Sand Fly Point). S’il n’y avait pas ces satanés moustiques, ce serait vraiment le paradis sur terre.

Sandfly point Photo finish!!!
Le Milford Sound, vu de Sandfly point

toujours le même mais vu du bateau



On en prend plein la vue!!!

 


La traversée du fjord en bateau dure 20 minutes pour rejoindre le village de Mildford Sound. Trop court... Puis nous montons directement dans le car qui va nous ramener à la voiture.
Surtout ne pas s’endormir, car c’est une route extrêmement réputée pour sa beauté. Effectivement, avec la chance de voir tout ça sous le soleil, nous en prenons PLEIN LES YEUX !!
 (désolé les amis... Pas de photos...)
Au point que notre conclusion est la suivante : le Milford Track, ok, c’est magnifique, mais vraiment trop cher. Autant garder son argent pour faire un tour de bateau ou en kayak dans le Milford Sound, et parcourir la Milford Road à son rythme, en prenant des milliers de photos (ce que nous  n’avons pas pu faire puisqu’on était dans le car). En tout cas, si on doit revenir ici, c’est ce que nous ferons.
NB : Nous avions prévu au départ de rester un jour de plus dans le Milford Sound pour en profiter pleinement, mais avons dû annuler avec les nouveaux projets qui se dessinent : nos 24h de voilier !

De vrais marins d’eau douce



Le Milford Track, c’est fini. Et une nouvelle expérience, que j’attends avec impatience, se profile à l’horizon. Aller en voilier de Dunedin à Bluff (extrême Sud de la Nouvelle Zélande), ce qui représente environ 24 h de voile. 
Le voilier que nous allons prendre s’appelle l’EVOHE. Il appartient à un anglais, Steve Kafka, domicilié en Nouvelle Zélande depuis pas mal d’année maintenant, et qui possède une certaine fortune... Il a travaillé entre 18 et 25 ans environ, et avait ensuite assez d’argent pour arrêter de travailler pour le reste de sa vie ! Pas mal non ?
Il y a 30 ans, il a acheté l’Evohe, voilier 2 mâts de 25 mètres de long, pouvant prendre 12 passagers à bord, avec un équipage de minimum 6 personnes (8 c’est mieux). Il n’avait alors jamais mis les pieds sur un voilier de sa vie ! Avec ce bateau, il a parcouru littéralement toute la planète. Il a entre autres passé le détroit de Béring, dans l’Arctique.
 Murray nous a accompagné au bateau et on prend un petit café ensemble, avant qu'il ne reparte à la maison, retrouver James, et s'occuper des animaux.
  
François avant le départ : le seul moment où on le verra sourire
C’est un bateau de travail : c’est-à-dire non pas un bateau taillé pour la course mais vraiment pour parcourir les mers avec, en général, des scientifiques et des chercheurs à bord. 
Nous profitons de l’une de ces expéditions. L’Evohe part pour 20 jours dans les îles d’Auckland, au Sud de la Nouvelle Zélande, pour compter les manchots et autres oiseaux de mers. Il emmène 12 chercheurs du DOC, au départ de Bluff, et a donc de la place pour nous entre Dunedin et Bluff. Jennie fait partie de l’équipage.
Les passagers payent 2000 dollars par semaine, ce qui permet à Steve de rembourser les frais engagés pour l’organisation d’une telle expédition. Son équipage est entièrement composé de volontaires bénévoles (mais expérimentés). Il ne dégage pas de bénéfices.
Nous, on est invité gratuitement, à titre de remerciement pour notre coup de main pour la maintenance. Et on est ravis de cette belle opportunité !
Le départ est prévu pour le jeudi 7 novembre, le lendemain de la fin du Milford Track pour nous. C’est pour cela que nous rentrons un peu précipitamment chez Jennie et Murray. Nous arrivons chez eux le mercredi soir, refaisons rapidement nos sacs e le lendemain matin, nous partons avec Jennie prendre pied sur l’Evohe.
Nous avons une super chambre, l’une des meilleurs du bateau, la classe quoi !
 Visite guidée du bateau :
 La cabine de pilotage
 Le salon
 L'une des cabines de passagers : les lits sont faits et des serviettes propres les attendent
 Notre cabine !
 La cabine de l'équipage
 La cuisine (en partie, à côté il y a le four et tous les feux). franchement très bien équipée, on a tout ce qu'on veut, y compris des robots.
Le couloir central
Et là… C’est le début de l’incertitude. Steve est, comment dire ? Pas très organisé… Ses amis ne sont pas surpris, il est toujours comme ça. Il ne sera là que le jeudi soir et il y a encore une montagne de choses à faire (dont trouver un membre d’équipage supplémentaire et avec les certificats adéquats). Tout ce qui peut être fait sans lui est fait et maintenant, nous l’attendons…
Il arrive assez cool, pas besoin de se presser nous dit-il, on a tout notre temps. Ah bon ? Ben, nous pas vraiment ! On  a déjà décalé notre arrivée chez nos hôtes de wwoofing suivants, Angela et Nick, et nous leur avons dit qu’on arrivait dimanche. On ne peut pas se permettre d’arriver plus tard que ça ! Or on aura 8 à 9h de route entre Bluff et Amberley, là où ils habitent !
On délibère et on décide que, si jamais nous ne sommes pas partis vendredi soir, nous devrons abandonner… Sniiff…
Je vous passe les détails et les rebondissements, mais enfin, tant bien que mal, nous sommes prêts à partir le vendredi en fin d’après-midi. Steve nous a certifié que nous serons à Bluff le dimanche matin. Nous avons donc réservé le car qui doit nous ramener à Dunedin, où nous retrouverons notre voiture et partirons enfin chez Angela et Nick. Ouf ! Tout est organisé, on part l’esprit léger.
Lune des choses à faire était les courses : le bateau doit être autonome pour 18 personnes pendant 20 jours ! Nous avons rempli toutes les cales de nourriture, c'était vraiment impressionnant. Ils emportent aussi suffisamment d'eau pour tout le voyage : on a mis plus d'une demi-heure pour remplir la cuve !
NB : le bateau a un tonnage de 85000, si j'ai bien compris.

L’attente pendant ces 2 jours nous a permis de faire connaissance avec l’équipage, extrêmement sympathique (comme tous les gens qu’on a rencontré depuis le début de cette aventure néo-zélandaise). Il y a Ray, la soixantaine environ, homme bourru, mais c’est seulement une façade. Hammisch, avec qui nous avons gratté et peint la coque du bateau ; farmer célibataire des environs, la quarantaine bien tapée, adorable. Steph, 20 ans, marin de métier, qui multiplie les voyages en voilier, et qui projette de travailler en France l’été prochain. Elle est super sympa ! Notre Jennie, et enfin Steve, le capitaine. Une belle équipe. Il leur manque toujours un dernier compagnon quand nous partons de Dunedin.
 Jennie et Ray, très concentrés
François et Ray en train d'installer l'un des canots à l'arrière du bateau
Enfin le départ : il est 19h, vendredi soir. Le temps n’est pas top, le vent pas très favorable, mais nous partons au moteur. Il faut 2 heures pour sortir de la baie de Dunedin, en longeant la péninsule d’Otago (où nous étions allé nous promener). Nous passons près des albatros juste avant la nuit et en voyons quelque uns voler. Et enfin, c’est la mer.

 Dans la baie, tout va pour le mieux. On a juste un peu froid.
Enfin une photo de Jennie et moi ! On en a plein de François et Murray
 mais c'est l'unique photo avec Jennie. J'étais jalouse...
Et le drame… Le bateau a un énorme roulis  (Murray nous avait prévenu). Nous ne pouvons pas mettre les voiles, ce qui aggrave la situation. La nuit tombe et nous ne pouvons plus rien voir. La mer est en plus un peu agitée. Nous sommes de premier quart, François, Hammisch et moi. Nous étions tout fiers de faire « partie » de l’équipage. Ça ne va pas durer longtemps.
A 22h, François lâche le premier et commence à vomir tripes et boyaux. Je le suis à une demi-heure d’intervalle. Nous sommes malades comme des chiens toute la nuit.
Je vais mieux le lendemain et peut remonter sur le pont (mais je ne me risque pas à manger). François, quant à lui, sera malade jusqu’à la fin du voyage et mettra plusieurs heures à s’en remettre après.
En plus, on n’aura jamais assez de vent pour mettre les voiles. On a donc fait tout le trajet au moteur. Grosse déception pour nous.
J’ai quand même vu des dauphins ! Et ça c’était super sympa ! (Ce sont d’ailleurs eux qui m’ont donné le courage de sortir de mon lit pour retourner sur le pont !).
 En pleine mer, mais sans les voiles... Quel dommage !
Là, j'ai vraiment regretté de ne pas avoir un appareil photo réflexe. Impossible de les prendre au moment où ils sautaient...
Heureusement, le trajet n’a finalement pris que 18h. Nous sommes arrivés le samedi vers 14h.
Malgré ces petits désappointements, ça reste une super expérience ! On sait maintenant qu’il faut qu’on s’habitue progressivement aux voiliers ! Mais on recommencera ! Peut-être la prochaine fois pour une ballade de quelques heures…
 
 
 

Chez Angela et Nick



Nous voilà arrivés au 3ème et dernier endroit où nous allons faire du wwoofing dans ce beau pays.
Procédons par ordre.
Eux
Nous sommes accueillis par une famille de 5 : Angela et Nick vivent avec leurs 3 enfants à 40 minutes au nord de Christchurch. Ils ont une petite ferme bio mais ne vendent plus actuellement leur production. Avec les 3 enfants et les wwoofers, ils consomment tout ce qu’ils produisent ! Ou presque… Nous en reparlerons. Leurs enfants ont 9, 7 et 5 ans. Ils sont donc encore tous à l’école primaire, qui se situe à 5 minutes de la maison environ.
Quelques photos de chez eux, pour commencer :



Nick et Angela ont tous deux bossé pendant plus de 20 ans dans le vin. Aujourd’hui, seul Nick a gardé son emploi dans une entreprise viticole voisine. Angela travaille à la maison, car avec deux couples d’amis, ils sont en train de lancer leur propre marque de vin. Ils vivent en effet à côté d’une vallée viticole qui a l’air assez réputée (si on regarde le prix du vin en tout cas !).
Ils élèvent des moutons pour la viande, ont une Jerseyaise (!!) pour le lait et pour avoir un veau (tous les 18 mois environ), des poules et des canards pour les œufs et la viande, des lapins pour la viande, 2 porcs par an pour la viande.
La maman canard.

 Les petits lapins
 Twiggy la Jerseyaise et son veau
 Les moutons. Non non, ils n'ont pas un problème de peau. c'est une race qu'on na pas besoin de tondre. la laine tombe naturellement.
Et le chat de la maison ! Un grand beau chat magnifique !
Du coup, entre le jardin potager, les soins aux animaux, le label de vin à gérer et les enfants, ils ne s’ennuient pas une seconde !
 Flynn, le petit dernier, et un véritable ouragan
Nous arrivons en plus dans une des périodes les plus emplies de l’année. Les 6 semaines avant Noël sont très actives pour eux car c’est le moment où ils vendent le plus de vin et en plus, il faut planter plein de choses dans le jardin ! Eh oui ! Nous non plus on ne s’y fait pas vraiment, mais c’est le printemps ! Et nous sommes pile dans l’équivalent des Saints de Glace français : normalement, à partir de la mi-novembre, il ne gèlera plus. Plantons ! Plantons ! 
 C'est le printemps !
Ils ont donc vraiment besoin d’un coup de main et les wwoofers sont plus que bienvenus dans cette période-là.
Wwoofer chez eux
Chez eux, le wwoofing est vu d’une façon très différente de ce qu’on a vécu pour le moment. Ils respectent à la lettre le contrat tacite entre wwoofers et hôtes : nous leur devons 5h de travail par jour, ils nous donnent un jour de congé dans la semaine, ils nous nourrissent, ils nous logent.
Mais chez eux, ça s’arrête là. Ou presque… On a le droit parfois à quelques explications jardinage mais plus pour qu’on fasse les choses correctement que par souci qu’on comprenne réellement leur fonctionnement.
Et ça c’est vraiment un choc et une grande déception pour nous. Contrairement aux 2 autres endroits où nous avons été, où nous faisions vraiment partie de la famille, ici, c’est chacun dans son coin. Nous nous débrouillons pour le petit déjeuner et le déjeuner. Le dîner est pris en commun mais honnêtement, on ne se sent pas vraiment à notre place.
Nous dormons et avons notre propre salle de bains dans une petite dépendance à 50 m de la maison. Et plus les jours passent et plus on passe notre temps libre dans notre chambre plutôt qu’en leur compagnie dans la maison.
Notre chambre est dans la bâtisse grise à gauche de la maison principale
 Bon on savait qu’après l’expérience incroyable que nous avons eu chez Jennie et Murray, le prochain wwoofing serait plus compliqué. Difficile de vivre à nouveau une telle harmonie.
Il est vrai aussi qu’avec les enfants à la maison, l’ambiance est très différente : ils prennent beaucoup de place, ce qui est normal, mais cela rend les échanges avec les parents un peu compliqués.
On est également arrivés à un mauvais moment. En effet, à cause de notre virée sur l’Evohé, nous ne sommes arrivés chez eux que le dimanche soir tard. Dès le lendemain, nous étions seuls toute la journée. Pas facile de faire vraiment connaissance.
Nous avions donc espoir que les choses évoluent, notamment pendant le week-end. Mais sincèrement, on se sent de plus en plus mal à l’aise et on a même pensé à écourter notre séjour.
Cependant ne vous méprenez pas ! Ils sont charmants avec nous quand ils nous parlent. Nous ne sommes pas brimés ni maltraités. Simplement ils ne s’intéressent pas à nous. Nous n’avons pas d’ouverture pour nous intéresser à eux. En clair, il n’y a pas d’échange. Nous cohabitons en étrangers. Et ce n’est pas ce que nous attendons du wwoofing.
Notez bien que ça peut l’être pour certains ! Nous avons pas mal de temps l’après-midi pour faire du tourisme si on le souhaite. Si le but du wwoofer est de passer des vacances moins chères, c’est réussi ici.

Ce n'est pas ce qu'on recherche. Pour nous, le tourisme est accessoire; nous avons gardé des semaines libres pour les visites. Si nous avons décidé de faire du wwoofing, c'est pour partager la vie et l'expérience d'autres gens, pour en apprendre le plus possible et éventuellement, leur apprendre aussi des choses : en bref, l'échange est pour nous primordial !

Enfin, ce n'est pas grave. Au moins, on partira plus facilement cette fois. Et ça fait toujours une expérience de plus ! Et il faut bien des choses un peu moins réussies pour encore plus profiter de celles qui sont géniales !
Le travail chez eux
Nos journées sont bien rythmées et se construisent toutes un peu pareil : nous nous levons vers 8h et commençons par nourrir tous les animaux. A 8h30, les enfants sont partis à l’école et nous avons la place de prendre le petit déjeuner. 
NB : On a essayé le premier jour de prendre le petit déjeuner alors qu’ils n’étaient pas encore partis. Mauvaise idée, Angela doit préparer toutes les « lunch box » (il n’y a pas de cantine dans les écoles kiwis) et il n’y avait pas de place pour nous dans la cuisine.
Puis on travaille environ 4h. La première semaine, nous avons fait un peu plus je pense et on travaillait le matin et l’après-midi. Cette semaine (la 2ème donc), nous avons décidé de faire tout notre boulot le matin puis de partir se balader.
Pauses plages :



Pas besoin de Gargouille !
 Une petite sieste
Et le soir, nous nourrissons à nouveau les animaux et surtout nous trayons (à la main !) Twiggy la Jerseyaise ! Eh oui ! On s’entraîne, on s’entraîne !



Les premiers jours, nous donnions le biberon à un petit agneau, mais il est malheureusement mort d’une entérotoxémie (pour les non-initiés : mort brutale causée par une prolifération de bactéries de la famille du tétanos – des clostridies. Cause la mort en quelques heures, aucun traitement possible. One ne sait pas exactement pourquoi ça touche certains animaux et pas d’autres. Il y a un vaccin possible mais qui ne couvre pas complètement l’animal et en bio, ils n’ont pas le droit de vacciner de toutes façons - allez savoir pourquoi).
1ère semaine : nous préparons plusieurs lots de terre en vue des plantations du week-end. Globalement c‘est assez dur physiquement et assez pénible à faire : retourner la terre à la fourche et retirer toutes les racines. On a aussi désherbé pas mal d’endroits (les serres, les fraises, les oignons).
Plein de fraises ! Elles sont trop bonnes
Nous avons profité de notre jour de congé (le mercredi) pour aller sur la péninsule de Banks. Mais cette petite virée mérite un paragraphe à elle-seule. Nous y reviendrons.
Grand week-end pour clore cette première semaine. En effet le vendredi est un jour férié dans le Canterbury : chaque région a un jour anniversaire dans l’année et c’est l’occasion de grandes festivités. Et le jeudi, les instituteurs de l‘école font une réunion entre eux pour discuter de plein de trucs pour l’école et les enfants n’ont pas classe ! Ils ont donc 4 jours de week-end !
Et donc chaque année, c’est à l’occasion de ce week-end prolongé que Nick et Angela font le plus gros de leurs plantations. Dans le week-end, à nous 4, nous avons planté 120 plants de tomate, un grand lot de haricots Perlotti, de quoi récolter 300kg de patates, des dizaines de courges, des courgettes, des aubergines et plein d’autres trucs (mais comme nous ne faisons pas les choses avec eux, on ne sait pas exactement ce que eux ont planté). Le boulot le plus physique, c’est pour nous… On a pas mal d’ampoules et on commence à avoir des bras bien musclés !
 120 plants de tomates, c'est impressionnant !
Les patates : on en a planté 7 rangs. Ils espèrent en tirer 300kg !
2ème semaine (en cours au moment de la rédaction) : cette semaine, c’est plutôt entretien de propriété. Nous sommes chargés de la tonte et du débroussaillage et on ne va pas s’ennuyer ! Heu… Ah si. François a cassé la tondeuse après 2h de boulot…
Bon, ça va ! La tondeuse est réparée le soir même, rien de grave. Et c’est reparti !
Pour que ça ne soit pas trop monotone : on déplace aussi les clôtures de Twiggy la vache et de son veau car ils n’ont plus rien à manger. On désherbe les maïs, on leur met du compost et de la paille. On porte un seau de compost pour chaque arbre de la propriété. Et y’en a pas mal ! On met des tuteurs aux tomates. Bref, on n’a pas de mal à remplir nos 5h de boulot par jour.






Les points positifs
 
Allez ! Même si on n’est pas enchanté de notre séjour ici, on a quand même pas mal de points positifs ! Et on va donc finir sur une bonne note.
Ce qui nous restera vraiment, c’est tout le travail autour du lait.
Premier point : eux, avec une Jerseyaise, ils ont assez de lait pour 3 familles ! En effet, en début de lactation, ils avaient 20 litres de lait par jour alors que le veau était sous la mère ! Trop fortes ces Jerseyaises ! Là, Twiggy est traite depuis un an déjà. Elle donne encore entre 3 à 6 litres de lait en fonction de la qualité de l’herbe qu’elle mange. Et elle n’a aucun complément (farine, granulés).
Donc on sait maintenant que pour notre consommation à nous (de fromage notamment), une Jerseyaise pour notre famille sera bien (n’est-ce pas ?)
 Trop belle cette Twiggy, non ?
2ème point : ils ne la traient qu’une fois par jour et ça se passe très bien. Pour l’organisation avec le boulot de véto, une seule traite par jour me semble également la meilleure option !
Ils la traient à la main. En effet, ils estiment que, pour une seule vache à traire, le gain de temps avec une machine à traire est perdu par le nettoyage de la même machine. En effet… En plus, j’aime beaucoup traire à la main.
3ème point : on a fait nos premiers fromages ! Et notre premier beurre ! Et notre premier yaourt (sans machine) ! On est trop content ! Ce n’est pas si compliqué et on a vraiment envie de s’y mettre en rentrant.
(Attention les copains pas d’emballement ! On n’a pas de maison ! Et le seul problème à avoir une vache, c’est qu’on ne partira plus jamais en vacances… Alors on n’est pas encore tout à fait prêt!)

 Le matériel nécessaire pour transporter la fruitière à la maison ! Pas si compliqué, non ?
Les fromages dans leur moule, en train de s'égoutter 
 Et les voilà en plein affinage ! Ce sont des "camemberts"...

Le beurre est baraté : avec un Magimix, c'est facile !
Et voilà le travail !
En dehors du travail du lait : Nick est un très bon cuisinier. Il fait une cuisine assez différente de la nôtre : pas mal de wok, pas mal de plancha, ce qui fait des légumes très croquants et délicieux. Il nous a cuisiné de la viande à tomber à la renverse (et c’est moi qui dit ça !). J’ai même mangé du boudin noir et j’ai aimé ! Mais ils n’ont pas la même recette qu’en France apparemment. Et aujourd’hui, il a fait ses propres tortillas ! Ça n’a pas l’air si compliqué. Il faut juste se procurer de la farine de maïs. En tout cas, ça nous a donné pas mal d’idées.
Même s’ils sont très (très) loin de faire de la permaculture, ils en appliquent un des concepts : l’organisation de l’espace. Le principe est de mettre le plus près de la maison les choses dont tu dois t’occuper souvent, et de mettre plus loin les choses qui ont besoin de moins de soins. Typiquement, il vaut mieux avoir ses herbes aromatiques à côté de la cuisine, les plantations fragiles ou gourmandes en eau pas trop loin, ce que tu vas aller cueillir peu à peu doit aussi se trouver près de la maison (ici, c’est les fraises, les fèves et autres haricots, les oignons, les poireaux, les courgettes et autres). Par contre, les patates ou les courges n’ont pas besoin de beaucoup d’entretien. Elles peuvent être plus loin. Pour les animaux, c’est pareil : la vache que tu traies tous les jours ne doit pas être trop loin. Idem pour les poules dont tu vas récolter les œufs tous les jours. Les moutons qui vivent leur vie dans leur coin peuvent être à l’autre bout de la propriété ! Et ainsi de suite : quand on met en place un jardin, il est très important de réfléchir en ces termes à son organisation. En gros, il faut penser en étant le plus paresseux possible. Car on le sait bien : si ça demande trop d’effort, on le fait au début, puis on se lasse… On est persuadés que mal organiser son espace (potager, animaux) peut être une cause d’échec.

Quelques exemples en photos :

Les tomates, pas trop loin de la maison

 La salle de traite n'est pas trop loin non plus, mais quand même plus éloignée, à côté des futures patates et courges
 Et le potager, juste à côté !
Bref, ici, c’est super bien réfléchi. On est assez fan. Au contraire, chez Kim et Karen, ce n’était vraiment pas top : le pire étant les vaches, qu’on trayait matin et soir : on avait à marcher presque 10 minutes et en plus l’emplacement de la machine à taire était en plein vent ! Chez Jennie et Murray, ils connaissent bien ce principe, mais n’ont pas eu le choix à cause de l’ensoleillement de leur terrain : hé oui, quand on a plein de grands arbres, on a moins de soleil !

Pour finir et juste pour l'anecdote : voilà des arbres à kiwis ! ils sont en fleurs en ce moment et c'est très joli !
 
 

Une journée sur la péninsule de Banks



Mercredi, nous avons journée libre (normalement c’est le vendredi mais comme cette semaine le vendredi est férié, Angela et Nick préfère qu’on soit là avec eux pour planter plein de choses). Nous décidons de profiter de cette journée pour découvrir la péninsule de Banks. C’est une péninsule formée par deux éruptions volcaniques qui se trouve à une heure de Christchurch. Encore une fois, on va se retrouver entre mer et montagne. En plus, petite particularité, c’est sur cette péninsule que fut établie une colonie française très peu de temps après la signature du traité entre les maoris et les anglais qui scellait l’appartenance de la Nouvelle Zélande au Commonwealth. Akaroa, la ville principale de cette péninsule joue beaucoup de cette partie de l’histoire. C’est une ville « française ». les autres wwoofers (Simon et James) nous l’ont bien dit.
A notre arrivée sur la péninsule, pas de chance, les nuages ont décidé de s’y accrocher. Faut pas trop se plaindre, cela pourrait être bien pire. Nous décidons de prendre la « Summit road » pour profiter des meilleurs points de vue. Les lumières ne sont pas exceptionnelles, mais bon c’est tout de même magnifique. Puis nous descendons à pic sur Akaroa, petite ville charmante au bord de l’eau. Le programme est à peu près décidé : se renseigner sur les possibilités de location de kayaks, acheter un bon pain pour le pique-nique et en avant la troupe !!!




Pour le kayak : la charmante dame qui nous reçoit est plutôt surprise par notre demande. Il est vrai qu’il ne fait pas encore très chaud et ce n’est pas encore la haute saison, mais on lui confirme bien notre demande. Elle nous prévient  que le vent risque de se lever et qu’à cette époque de l’année les dauphins sont bien plus loin en mer et qu’on ne pourra pas les voir dans la baie. Au vu de tout cela, elle finit par nous dire que normalement c’est 90 $ mais qu’elle peut nous faire une réduction de 30$. Elle nous propose aussi de faire une virée en bateau pour voir les dauphins. On est plus venu pour faire un peu de sport que pour voir les dauphins donc on persiste sur l’idée du kayak.
Pour le pain : on avait lu dans les guides qu’on pourrait trouver des bonnes boulangeries avec du bon pain et de bons croissants, mais de ce côté-là c’est plutôt raté. On ne trouve qu’une seule boulangerie, et le « french bred » qu’elle propose ressemble plus à une mauvaise baguette de supermarché même pas croustillante. Du coup on se rabat vers deux petites miches de pain de mie qualité supérieure.
A vrai dire, nous sommes bien déçus par la french attitude d’Akaroa. A part des tas de drapeaux français, on ne voit rien de particulier qui nous rappelle la France. 
Sur la jetée d'Akaroa

 
Nous pique-niquons donc avec notre pain et les bons produits (fromage et saucisson/salami) qu’on avait emporté de chez Angela et Nick. Puis nous retournons à notre kayak qui avait été bien préparé entre temps. Après un bref briefing, nous harnachons nos gilets et jupettes, et nous partons d’un bon coup de pagaie. Akaroa se situe au milieu de la baie du même nom, on avait donc le choix entre aller vers la sortie et le Pacifique, ou aller vers le bout de la baie. Autre information à prendre en compte : le vent souffle vers la sortie de la baie et la marée est descendante cette après-midi. Aller vers la sortie sera facile mais le retour sera plus dur. Au contraire aller vers le fond de la baie sera plus dur à l’aller mais le retour sera plus facile. On choisit d’aller vers la sortie car normalement après Akaroa, il n’y a plus de vie humaine donc on sera en terrain plus sauvage.
il est préférable de comprendre comment fonctionne le gouvernail avant de partir

L’aller est effectivement assez facile et en peu de temps on atteint le point qu’on s’était fixé, avoir la vue sur l’océan Pacifique. On se rend bien compte que le retour va être plus dur car même si on arrête de pagayer, les vagues (20 cm, c'est pas énorme mais ça suffit pour vous entrainer) et le vent continuent de nous faire avancer et assez vite en plus. Les nuages ayant laissé place au soleil, les vues sont magnifiques : de l’eau bleu turquoise (comme partout en NZ), une grande baie toute en longueur, et des montagnes tout autour. 
Rame, rame, rameur...




Du coup demi-tour, et oula !!! Ca tire fort sur les épaules !!! Effectivement le retour ne va pas être servi sur un plateau. Justement peu de temps après notre demi-tour, on remarque une petite plage de cailloux et on s’y arrête pour une petite pause.  
Plage en vue!!!!




Bon ce n’est pas le tout mais faut rentrer maintenant, on voulait un peu de sport et bien on l’a eu ! Le retour est assez costaud, le bateau doit fendre les vagues et le vent de face ne nous simplifie pas la tâche. Lise à l’avant se fait complétement tremper. On s’en sort malgré tout plutôt bien et on est de retour à Akaroa trois quart d’heure avant l’heure prévue. Mais avec les bras en compote et le froid, nous préférons en rester là. 
ça rigole un peu moins


On se change vite fait et direction le café !! Après l’effort le réconfort : café et chocolat !!

Encore quelques photos avant de partir

Nous repartons donc par la route du bord de l’eau, et sans les nuages et avec les lumières de fin de journée, les vues sont encore plus belles !! Puis nous quittons la baie d’Akaroa,  mais décidons de rentrer, non pas par la route principale mais par les petites routes qui font le tour de la péninsule. Encore une nouvelle Kiwi expérience puisque ces petites routes se transforment en fait en routes de gravier en lacets passant de baie en baie en montant sur les collines. Bref cela ressemble plus à des chemins d’exploitation agricole de montagne qu’à de la petite route touristique, notre « cheeper » voiture de location en bave un peu… Mais bon, une fois la conduite sur gravier en montagne maitrisée, on profite encore de très belles vue sur la Pigeon Baie, puis Port Levy Baie et enfin la Diamond Harbour où nous retrouvons la civilisation. 
Encore!!! toujours la baie d'Akaroa mais avec la lumière du soir




Puis un petit passage par la montagne...
On a pas pu résister à reprendre la même vue que le matin car c'était tellement plus beau avec cette luminosité

Puis descente sur Pigeon Baie

Et la route de graviers dans les montagnes
Pour conclure cette journée (et aussi pour fêter l’anniversaire de Lise en avance), nous nous offrons un petit restaurant sur la route du retour. Etant en manque de poissons, le menu sera Fish and Chips, poisson du jour, fromage et cheesecake mousse. Le tout accompagné de verres de vin, de Nouvelle Zélande bien sûr !! 

 On a l'air fatigué??? Nonnnn, mais alors pas du tout!!
 



















En vrac... Journal de bord Number 2



Encore quelques réflexions que nous inspire notre séjour au pays des kiwis et que nous avons envie de vous faire partager.
Je l’avais déjà dit mais c’est quelque chose qui nous frappe vraiment : les gens sont adorables. Souriants, sympas, ouverts, accueillants. Dans la rue, si tu sembles perdu, les gens t’abordent spontanément pour te proposer leur aide. Vous vous voyez faire ça en France ? Du coup, je crois que je commence à comprendre pourquoi les étrangers trouvent les Français hautains et fermés. A réfléchir pour peut-être mieux évoluer !
Autre point pour lequel la comparaison avec notre chère France n’est pas très favorable : les toilettes publiques. Ils en ont plein, tous gratuits et d’une propreté irréprochable.  Y compris sur les chemins de randonnées ! A n’en pas croire ses yeux…
Venons-en maintenant à un point important : la bouffe !! Pas vraiment de gastronomie typique. Il y a bien la nourriture polynésienne par les Maoris, mais difficile d’accès pour le touriste : aucun restaurant n’en propose. Donc question nourriture, c’est plutôt les habitudes anglo-saxonnes, pas mal de fast-foods, beaucoup de restaurants asiatiques. En général, pour ce qu’on en a vu, ils font plutôt un gros petit déjeuner, salé, un déjeuner léger et un dîner plus conséquent, qu’ils prennent entre 18 et 20h. Même les restaurants ferment tôt ! A 21h grand max. Après il faut aller dans les pubs (où tu peux manger : des frites, des hamburgers, des « fish et chips » et autres nourritures très diététiques…). 
Une chose surprenante dans les restaurants et chez nos hôtes de wwoofing  :  si ce sont de gros mangeurs de viande, ils ne mangent quasiment pas de poisson ! Alors qu’on est quand même sur une île ! Et quand on en a mangé au restaurant, il n’était vraiment pas top… Habitudes historiques ?
Alors par contre, on est complètement séduit par leurs cafés ! Les lieux comme la boisson. Les cafés sont ouverts entre 7 ou 8 heures du matin et 4h de l’après-midi en général. Ils servent des petits déjeuners et des déjeuners. Et bien sûr, on peut déguster leurs excellents cafés toute la journée. Et c’est dit sans aucune ironie : ils aiment vraiment le bon café et on se régale ! Pour ma part, je retrouve les cafés que j’avais découverts en Italie. En plus, ce sont souvent des endroits très sympas : canapés, livres et magazines à disposition sur les tables, délicieux biscuits pour accompagner ton capuccino. Et c’est sans conteste les endroits où on a le mieux mangé ! Huummm, les bons bagels à Dunedine !! Et ça pour pas cher : dans le dernier café, vraiment excellent, où on est allé, on a mangé, bu un capuccino et dégusté un biscuit pour 30 dollars (18 euros)  pour nous deux ! Pas mal non ? Personnellement, si j’avais un endroit comme ça vers chez moi, je crois que j’irais souvent y faire une petite pause !
Et le vin alors ? He oui ! La Nouvelle Zélande est un grand producteur de vin, avec des vins qui font concurrence aux meilleurs vins français. On n’a pas gouté les vins les plus réputés, mais ceux qu’on a bus sont en général bons et abordables en terme de prix. Encore une belle découverte ! Mais non, on ne va pas faire d’infidélité à nos vins…
Autre bonne surprise : le fromage ! Ok, ça n’a rien à voir avec la France, surtout pour la diversité, mais en fait, ils aiment bien le fromage et en font des pas mal du tout : camemberts, brie, bleus notamment. Mais même leur cheddar a du goût si on le choisit bien. Par contre, on ne trouve pas les bons fromages au supermarché.
Pour le pain, en revanche, ce n’est vraiment pas ça… Mais nous sommes vraiment des « bread eaters », j’en prends conscience. Il ne leur vient pas à l’idée de mettre du pain à table, et c’est bien difficile de trouver du pain croustillant.
Dernier point nourriture, mais encore un point positif et qui nous fait évoluer : les petits déjeuners. On se trouve un peu tristounet à toujours manger le même petit déjeuner le matin. On peut faire tellement de trucs sympas et délicieux ! Dans nos petits déjeuners favoris et qu’on ramènera en France avec nous (un par wwoofing !) :
-          Chez Kim et Karen : les œufs mollets (ou autre cuisson, mais on aime bien celle-ci !) en toasts, nappés d’une crème au fromage ou d’un chutney maison.
-          Chez Jennie et Murray : le muesli maison ! C’est tout bête en fait de faire son muesli et tellement meilleur ! Avec du yaourt ou du lait et quelques fruits frais.
-          Chez Angela et Nick : les crêpes servies avec de la crème fouettée (Maison !  Sortie tout droit du pis de Twiggy !), des fruits frais et en compote, du sirop d’érable.
Et ce qu’on a aimé aussi et qu’ils font souvent, c’est de ne pas manger tout de suite au réveil. On va d’abord s’occuper des animaux typiquement, ce qui laisse le temps d’avoir faim. Et le petit déjeuner n’en est que meilleur !
Dernière chose sur laquelle je voulais revenir : les cultures et les vergers. Rappelez-vous, on se demandait un peu s’ils en faisaient ou non au départ, car on ne voyait que des prairies à vaches et moutons. Bon, si ça reste la majorité des terres qu’on voit, on a quand même vu des grands vergers et des vignes dans certaines régions, et nous savons maintenant qu’ils font des cultures, très diversifiées. Mais on ne les voit pas tellement, car encore une fois, ils ont plein de place ! Et surtout ils sont très peu nombreux : moins de 5 millions d’habitants pour toute la Nouvelle Zélande ! Vous vous rendez compte ? Rien qu’à Lyon, il y a plus de monde (avec l’agglomération quand même) ! Donc je pense qu’ils ne doivent pas tellement importer de denrées alimentaires.

Les derniers jours chez Angela et Nick et un superbe cadeau d’anniversaire




La fin de notre séjour chez Angela et Nick approche et nous l’attendons avec impatience. Notre exaspération face à leur attitude, que nous finissons par trouver incorrecte, monte. Ce que nous leur reprochons ? De ne pas nous prendre en considération. Car au-delà du fait que nous ne voyons pas le wwoofing de la même façon, ce que nous ne leur reprochons pas, il y a un ensemble de petites choses qui nous agace et nous donne envie de partir. Quelques exemples : pas de merci quand je fais des gâteaux pour tout le monde (par contre, on a intérêt à se servir dès qu’ils sont faits car ils ne nous en laisseraient pas !).  Le jour où Angela achète des supers bons palmiers chez un boulanger réputé (français !) de Christchurch, elle nous en donne une moitié chacun pendant qu’ils se goinfrent à côté (bon d’accord, j’exagère un peu, mais pas tellement…). Quasiment jamais de merci pour tout le boulot qu’on leur fait (et on en a abattu pas mal !), pas de merci ou de « c’est sympa » alors qu’on se tape toute la vaisselle matin, midi et soir (et ça, on n’est pas obligé de le faire). Enfin bref, je ne vais pas en rajouter, ce n‘est pas la peine et ce n’est pas très intéressant, mais tout ça pour vous dire qu’on en a marre ! On se sent comme de la main d’œuvre exploitée, et sans reconnaissance de notre travail.
la panoplie de gâteaux de Lise



Le dernier soir arrive : c’est nous qui faisons la cuisine. C‘est la première fois. Nous avons décidé de faire œufs mimosa (façon mon Papa), tartiflette avec le fromage qu’on a fait avec Nick (même s’il manque un peu d’affinage), et crumble rhubarbe-fraises (du jardin).
Et cette soirée, je l’avoue, rattrape un peu les derniers jours. Nous bavardons un peu avec les parents, et surtout, ils nous disent merci, qu’ils sont très contents de nous, qu’on a fait un super boulot. Enfin ! Pourquoi ne l’ont-ils pas dit plus tôt ? On aurait fini avec moins de rancœur… 
Question repas : si les œufs mimosa sont bons, la tartiflette décevante (le fromage était vraiment trop frais), le crumble est un véritable succès et les enfants me disent (presque) merci ! 
Ah ! Au fait, on a fait une jolie balade mercredi après-midi. On est monté sur le sommet le plus proche de chez eux, à 1000m d’altitude. Pour l’anecdote, c’est la balade qui part du camping abandonné où on a failli dormir une nuit, vous vous souvenez ? On avait trouvé l’endroit tellement glauque qu’on était reparti ! Eh bien, c’est juste à côté de chez Angela et Nick, à 15 min de voiture ! Là, on l’a revu sous le soleil et en pleine journée : c’était plus sympa. Et la balade était très belle. Ça faisait plusieurs jours qu’on hésitait à la faire car il y avait pas mal de nuages. On a  bien fait d’attendre car on a eu un super temps et des vues bien dégagés !
Montée entre forêt et genets




Une autre chose qui nous donne envie de partir le plus vite possible, c’est le rhume des foins ! Qui va de pair avec le printemps… on fait des crises monstrueuses, surtout François, qui recommence à faire de l’asthme. Heureusement on avait pris quelques antihistaminiques mais les stocks diminuent vite. Pourvu qu’on ne soit pas embêté une fois parti !
Et voilà on est parti ! Pour notre dernière semaine (déjà !), on a décidé de se diriger vers la côte Ouest. Montagne et randos au programme !
vue de la route en montant au col de Lewis
Mais avant ça, nous décidons de faire un arrêt détente aux sources d’eau chaude, phénomène géothermique caractéristique  de la région. C’est sur notre route. Les plus connues, à une petite heure de chez Angela et Nick, sont les sources d’Hanmer Spring. Et c’est là que nous voulons aller. Mais sur le conseil de Nick, nous changeons notre programme et poussons un peu plus loin. En effet, il y a d’autres sources, beaucoup moins connues, sur notre route également, et qui font moins grand centre aquatique avec toboggans, grands bassins etc, et beaucoup plus vrai centre thermal. Ce sont les sources de Maruia (Maruia Spring), centre thermal japonais. Et comme nous n’avons pas vraiment fêté mon anniversaire, nous décidons de nous offrir 30 minutes de massage en plus.

 Quel délice… L’eau thermale est une eau volcanique, fortement soufrée, ce qui est parait-il bon pour le corps. Nous sommes dans un magnifique paysage de montagnes. Et nous alternons les bassins extérieurs  d’eau chaude et d’eau froide, les cascades chaudes massantes et les bassins japonais. Ces derniers sont des bassins d’intérieurs, avec la même eau thermale. Par contre les hommes et les femmes sont séparés, ce qui autorise à se mettre tout nu si on le souhaite. Et sincèrement, c’est vraiment agréable. Puis on va se faire masser : massage shiatsu, dos, nuque, épaules. On ressort tout flagada et tellement bien. On retourne un peu dans les différents bassins puis petit thé pour se réhydrater. Ce qui ne gâche rien, c’est que nous sommes absolument tout seul dans les bassins ! Et pour une fois, si les Sandfly sont bien présents, ils ne sont pas trop agressifs et ne gâchent pas notre petit paradis !

Le thé japonais pour finir comme il se doit
C’était génial, on se sent trop bien dans notre peau. Idéal pour se débarrasser des contractures et douleurs de nos dernières semaines de désherbage et maraichage. Et surtout un magnifique cadeau d’anniversaire ! Merci mon chéri !
Pour conclure cette belle journée, on installe le campement dans un camping du DOC à quelques kilomètres de là. La vue est plutôt sympa.
Et on mange de délicieux filets de poulet grillés au barbecue. Le bonheur quoi !

Et maintenant, en route pour plein de belles randos ! Si le temps nous le permet… 
Joli couché de soleil en plus!!



Entre pannes et désillusions : il est temps de s’en aller



Samedi matin. Nous nous réveillons de bonne heure après une nuit moyenne : il faut qu’on se réhabitue à dormir à tente ! Nous avons envie de faire la ballade de 3-4 h au départ du camping et qui monte sur les montagnes environnantes jusqu’à un lac. Il fait beau. Tout s’annonce bien.
Si ce n’est que François nous fait une crise allergique monstrueuse. Après le petit déjeuner, il est tellement mal que nous décidons de de fuir au plus vite. Tant pis, on sera plus vite sur la côte Ouest.
Oui, mais encore faut-il que la voiture démarre…
Depuis 2-3 jours, nous avions du mal à tourner la clé dans le Neman pour mettre le contact. Ce matin, la clé est bloquée. Impossible de faire démarrer la voiture.
Nous nous résignons à appeler notre loueur de voiture (Jucy).
Et à l’heure où j’écris ce message, nous attendons le dépanneur…

En attendant, on fait les sac en prévision d'un changement de voiture...

Et on fait sécher ce qui est encore mouillé.
Le dépanneur arrive, constate qu’en effet on ne peut plus tourner la clé dans le contact, on rappelle Jucy et ils discutent ensemble : il est possible que nous repartions aussitôt avec cette voiture si le garagiste casse le système de sécurité. C’est ce que font les voleurs de voiture… Ca nous permettrait de tourner la clé sans problème. Le gros inconvénient, c’est que la voiture devient très facile à voler. Or en Nouvelle Zélande, apparemment, les parkings de sites touristiques et de départs de randonnées sont régulièrement visités. Jucy n’est pas trop chaud pour nous laisser rouler avec une voiture comme ça pendant une semaine (date à laquelle nous rendons définitivement la voiture). Ils décident donc de faire casser le système en mesure provisoire, pour nous permettre de repartir. Lundi matin, ils nous appelleront pour nous donner leur décision : remplacement du véhicule ou nous envoyer chez un garagiste pour changer le Nemam.

Le dépanneur n’a ni les outils sur lui, ni le savoir-faire. Il repart en nous promettant de revenir dans une demi-heure maxi avec son mécanicien et les outils.
Nous sommes assez satisfaits de la tournure des choses. Nous allons peut-être pouvoir repartir avant midi.
Une petite demi-heure après, le dépanneur est de retour. Il est seul dans la voiture… Pas d’outils, pas de mécanicien : il est absent jusqu’à demain. Vraisemblablement à Chrischurch jusque tard dans la nuit et donc pas disponible avant 9h demain matin. 
Bon, il va falloir qu’on attende jusqu’à demain matin. Génial…
Allez positivons ! Dans notre malheur, on a quand même un peu de chance :
-          - La voiture a refusé de démarrer sur un site de camping plutôt sympa. Au moins, on n’est pas sur un bord de route… Ou même aux sources thermales où on n’aurait pas pu camper…
-         -  Il fait beau.
-          - Il y a toujours cette fameuse randonnée à faire, ce qui va remplir notre après-midi.
-          - Nous n’avons aucun rendez-vous à honorer, pas de réservation pour une activité ou autre, pas d’avion à prendre avant une semaine. On peut se permettre d’attendre un peu.
-          - Nous avons de la nourriture pour un jour supplémentaire.
Nous partons donc faire la randonnée : 17km aller-retour, quasiment sur le plat, dans la forêt, avec une arrivée sur un lac sympathique. Nous n’avons pas de photo car j’ai oublié de remettre la carte mémoire dans l’appareil… Désolée !
Ce n’est pas extraordinaire mais joli et surtout ça tombe à pic pour occuper notre après-midi. Nous faisons la sieste au soleil sur le ponton du lac, avec délices.
En plus au lac, nous n’avons quasiment pas le rhume des foins et il y a beaucoup moins de Sandfly !
Retour au camping où nous passons une meilleure nuit.

Puis attente du fameux mécanicien… On croise les doigts pour repartir aujourd’hui !
petit sudoku pour faire passer le temps
A 9h50 du matin, toujours rien. François prend les choses en main et appelle directement le garage qui doit nous dépanner (il avait pensé à demander le numéro de téléphone la veille) pour vérifier qu’ils ne nous ont pas oubliés. Et là, on tombe des nues : la nana qu’il a au téléphone nous dit qu’ils sont passés hier après-midi, que nous n’étions pas là, et que maintenant,  elle ne peut vraiment pas nous dire quand le mécanicien pourra revenir. Peut-être cet après-midi, peut-être demain, elle n’en sait rien. QUOI ???? Mais attendez, ça va pas du tout là. Jamais hier le dépanneur ne nous a laissé entendre que son mécanicien pouvait venir dès l’après-midi. Ce mécanicien est censé avoir été à Chirstchurch jusque tard dans la nuit, d’où son impossibilité de venir avant le dimanche matin. Le gars nous a même encouragés à aller nous promener ! Furieux, nous (enfin François) appelons illico Jucy pour les prévenir, d’une part que nous sommes toujours coincés au camping (Jucy pensait que nous étions repartis depuis déjà 24 heures !), d’autre part que le mécanicien n’a pas l’intention de venir nous aider. Nous ne pouvons (et ne voulons) absolument pas rester à poireauter un jour de plus, ne serait-ce que parce que nous allons manquer de nourriture et d’eau ! Jucy est scandalisé également et s’occupe de rappeler le garage pour faire bouger les choses.
A 11h du matin, deux évènements arrivent simultanément : Jucy nous rappelle pour nous dire qu’il a eu le garage, que le mécanicien que nous attendons depuis hier a dû passer la nuit à Christchurch, est en train de rentrer et sera là aux alentours de 13h (je vous rappelle que ce même mécanicien est censé être passé hier après-midi quand nous n’étions pas là, ce qui lui suppose un don d’ubiquité… intéressant). Au même moment, ce mécanicien tant attendu se pointe, la fleur au fusil… Ah bon ? Dis donc, il revient drôlement vite de Christchurch ! Il essaie de démarrer la voiture (comme nous l’avons fait mille fois, et comme l’a fait le 1er gars 100 fois hier) et nous dit : « Tiens c’est marrant, la clé ne veut pas tourner ». Sans blague ? « Bon, ben il faut que j’aille chercher quelques outils ». Ben, oui, il est venu sans outil, ce serait trop simple…
Il revient au bout de 10 minutes, avec une autre voiture (ce qui prouve quand même que leur garage n’est pas vraiment loin…), avec les fameux outils que nous attendons depuis hier : il s’agit d’un… tournevis et quelques autres babioles!!!! Pas grand choses en tout cas. 
En un petit quart d’heure, il a démonté le boitier et NOUS POUVONS ENFIN REPARTIR !!!
aspect de notre tableau de bord après destruction partiel du gentil mécanicien
On a quand même le sentiment de s’être fait mené en bateau. On soupçonne fortement que ce fameux mécanicien n’a jamais été à Christchurch, mais n’avait tout simplement pas envie de se bouger pendant le week-end pour nous aider… Car c’est quand même un peu louche qu’à peine Jucy commence à gueuler sérieusement, il se pointe comme une fleur… Non ?
Enfin, bon, on a perdu 30h, mais on peut enfin repartir. D’après ce qu’on a compris, Jucy va nous laisser la voiture comme ça jusqu’à vendredi. Il faut juste qu’on fasse super attention car elle peut se faire voler comme un rien (il suffit d’ouvrir la portière et de tourner n’importe quelle clé ou tournevis pour la démarrer…). Malgré ça, on n’a vraiment pas envie de perdre à nouveau une journée (ou plus !) pour la faire réparer ou pour aller chercher une autre voiture. Il nous reste 5 jours et demi : on a envie d’en profiter d’une part, et c’est une courte période d’autre part ; on prend le risque.
 
On fonce vers les glaciers de la côte Ouest (le Franz Joseph Glacier et le Fox Glacier), qui, d’après les photos qu’on a vu, ce que les gens nous en disent, et ce qu’on a lu dans les guides, promettent d’être un véritable petit paradis : nous allons enfin voir les vraies montagnes de l’île du Sud ! Avec des sommets à plus de 3000 mètres, des glaciers majestueux qui descendent presque jusqu’à la mer, des randonnées qui prennent de la hauteur, des lacs miroirs magnifiques…
On arrive en fin d’après-midi au Franz Joseph Glacier. Le temps est nuageux, un peu triste. Nous nous rendons tout de suite au DOC pour nous renseigner sur la météo dans les prochains jours et sur les balades à faire. Les prévisions météo sont … huumm… pas vraiment ce qu’on espérait.  Lundi : nuageux et pluie s’installant dans la journée. Mardi et mercredi : pluies éparses, nuageux. Jeudi : un peu mieux. Bon… Ce n’est pas gagné pour les belles vues des montagnes.
Pour l’anecdote : nous sommes sur la côte Ouest, où ils enregistrent les plus hauts niveaux de précipitations de toute la Nouvelle Zélande. A Franz Joseph, il tombe 4mètres de pluie par an (c’est entre 4 à 5 fois plus qu’à Londres, à titre de comparaison). Et au sommet du glacier, le taux de précipitation est 4 fois plus élevé : 16 mètres d’eau par an !! Autant dire que ceux qui voient les glaciers sous le soleil sont des petits chanceux !
Nullement découragés et malgré l’heure un peu avancée, nous décidons d’aller au pied du glacier Franz Joseph le soir-même : c’est une petite balade facile d’une heure et demi. Ça serait plus joli sur le soleil mais c’est quand même très impressionnant ! Nous sommes à 500 mètres du glacier.
le glacier est au fond dans les nuages, et dire qu'il y a cent ans il arrivait a nos pieds...

encore des jolies casades

le beau temps est du mauvais côté...

vu du front du glacier, on est à 500m

un peu plus tard le soleil fait une apparition sur le haut du glacier et puis on a trouvé un meilleur point de vue
Nous projetons de faire 2 balades de 8h dans les 2 jours qui viennent, en espérant que la pluie nous laisse du répit. Nous décidons de commencer par la balade qui monte au-dessus du Fox Glacier. Nous passons donc  la nuit dans un camping là-bas. Nous avons prévu de nous lever très tôt (5h du matin) dans l’espoir de passer aux plus hauts points (sommet à 1021 mètre, puis le chemin monte encore jusqu’à 1300 mètres d’altitude) avant la pluie. Cependant, nous avons pris cette décision après être passé au DOC et n’avons pas pu demander s’il y avait un danger à faire cette balade par temps incertain. Or, quand nous demandons son avis à la dame à l’accueil du camping, elle nous effraie un peu en nous disant qu’ils annoncent plein de pluie pour demain (ce n’est pas ça qu’on avait compris) et qu’il est très dangereux d’aller dans la montagne…
Nous mettons le réveil à 5h et nous disons que nous verrons bien comment sera le temps au réveil…
Il commence à pleuvoir dans la nuit. Quand le réveil sonne, le son de la pluie sur la tente nous décourage complètement et nous nous rendormons…
Nous sommes prêts à partir à 9h, il pleut, pas énormément cependant. Nous ne savons pas trop quoi faire. On décide d’aller voir le glacier Fox par 2 chemins différents (2 petites balades faciles) : aller au pied du glacier (nous pouvons aller jusqu’à 200 mètres !), et monter jusqu’à un belvédère. Pour la petite histoire, c’est de cet endroit que les randonneurs, il y a 100 ans, partaient marcher sur le glacier ! Il a bien reculé depuis…
le front du glacier vu de loin

vu de près

impressionnant comme le glacier a rappé la roche
Nous avons un peu de chance et il ne pleut plus quand nous sommes au belvédère, ce qui nous permet d’admirer la vue !

imaginez qu'il y a 100 ans, c'était à partir d'ici qu'on montait su le glacier, impressionnant la vitesse à laquelle il a reculé



La pluie recommence alors que nous arrivons à la voiture. Elle ne s’arrêtera plus jusqu’au soir…
On espère compléter notre petite journée de marche par une 3ème balade, autour d’un lac qui par beau temps, reflète d’une façon parfaite les montages alentours. On sait qu’on ne verra pas ça mais ça nous fera une petite marche sympathique. Sauf que la pluie s’est intensifiée. La voiture est balayée par de grandes gerbes d’eau, poussées par le vent. On n’a pas vraiment envie d’en sortir…
Nous retournons au DOC pour nous renseigner à nouveau sur le temps et pour avoir leur avis sur les risques éventuels à faire les 2 grandes randos qu’on voulait faire. Les prévisions météo se sont aggravées : pluie pour les 3 jours qui viennent, moins fortes cependant qu’aujourd’hui. Pas de danger à faire les balades mais on risque de marcher 8h dans la forêt, dans la boue, pour ne rien voir du tout.
Et là franchement, on est dépité et on se demande si on ne va pas quitter tout de suite cette région et aller voir ailleurs. Deux autres endroits nous intéressent : les Pancakes Rocks, qui sont une curiosité géologique sympa à aller voir, plus au Nord sur la côte Ouest, et le Nelson Lakes Park. Nous demandons la météo au DOC pour ces endroits-là. La réponse est claire et définitive : il va pleuvoir sur toute la Nouvelle Zélande, jusqu’à la fin de la semaine…
Du coup, ben on va rester là, au moins demain. On va remettre le réveil super tôt, toujours dans l’espoir d’éviter au maximum la pluie, et on va aller faire la balade de 8 heures au-dessus du glacier Franz Joseph. Si on ne voit rien, on fera au moins un peu de sport. 
Si on a le courage de se lever demain s’il pleut encore…
 

Après la pluie, le beau temps !



Réveil matin, 5h… : la pluie s’est arrêtée au début de la nuit ; cela s’annonce mieux qu’hier.  Le réveil est un peu dur, la nuit a été courte. Pas facile de s’endormir entre le bruit de la pluie et des gens autour de nous (surtout les portes des toilettes qui claquent). Mais bon, on l’avait décidé hier, on veut en démordre avec cette montagne !!! On se motive et dehors tout le monde. On démonte le camp en silence et déjà on voit les premières lueurs du jour qui annonce une belle journée. On devine un ciel bleu sous la fine couche de nuages, hauts dans le ciel. YES !!! On fait la route vers le point de départ de la randonnée et la tendance se confirme : plus le jour se lève, plus le ciel est bleu. On voit même le sommet des montagnes ! DOUBLE YES !!! 
Début de la balade à 6h, on commence par 1 à 2 km sur sentier aménagé pour nous échauffer puis on attaque le vrai chemin dans la « Rain forest ». Pour une fois, et cela est rare sur les sentiers de randonnée touristique de Nouvelle Zélande, nous somme sur un vrai sentier ( ie pas trop travaillé par l’homme). Il faut savoir que jusque-là la majeure partie des sentiers où on a randonné était des sentiers larges, très arificiels, avec même souvent ajout de gravier (qu’ils font amener par hélicoptère bien sûr). Mais alors pour celui-là, rien à voir ! Un sentier assez technique, étroit, dans la caillasse et les racines et très pentu par endroit : grosses marches d’escalier au rendez-vous ! Bref exactement ce qu’on souhaitait : une balade engagée et sportive qui monte sur un sommet, avec une vue aux alentours.
Et pour la vue, on n’est pas déçu. Les premiers rayons de soleil nous parviennent à travers la Rain Forest et nous font un bien fou !! En plus, on commence à voir, à travers les arbres et sous le lever de soleil, les premières vues sur les sommets environnants tout enneigés! Le bonheur ! Et après une heure et quart de bonne montée, c’est la confirmation avec le premier point vue sur le glacier : « Rata Lookout ». C’est déjà magnifique et ce n’est que le début !


On continue à monter, à flanc de coteau, jusqu’au deuxième point de vue : « Christmas Lookout ». Wahou !!! Les vues sur le glacier et les montagnes environnantes sont de plus en plus belles et la lumière du lever du jour rend le moment encore plus magique !

A partir de ce point, le sentier fait un grand zigzag et nous donne donc une vue sur l’autre côté, vers la mer et la moraine. De plus, avec l’altitude, on change de végétation : la forêt est plus basse, ce qui nous offre des vue de plus en plus dégagées.
Puis la fin du sentier se fait juste sous la crête sur les alpages. On ne voit toujours pas le glacier car on est du mauvais côté de la crête. On accélère un peu car des nuages se forment. On a peur qu’ils nous gâchent la vue au sommet. Et enfin, à 9h : Axel Knob Point ! Finish magnifique ! Vue sur le glacier tout entier et les montagnes, presque pas de nuages, et un doux soleil qui chauffe la peau ! Le tout sous endorphines sportives ; l’instant est jouissif !  





On y reste facile une heure à profiter de ce paysage fantastique ! On prend dix fois la même photo car la lumière change et les nuages bougent. On ne s’en lasse pas ! Et puis, pour une fois au moins, c’est un coin de paradis qui n’est pas gâché par ces foutus Sandfly ! 






C’est un autre type de Sandfly, beaucoup plus gros, bien plus bruyant, de type mécanique, qui va nous gâcher un peu la fête. C’est le début de la journée,  le balai des hélicoptères commence. Le tourisme aérien est très développé en Nouvelle Zélande. Ici encore plus qu’ailleurs car c’est le seul moyen d’accès au glacier pour marcher dessus. Au début, c’est supportable. Ils ne sont pas nombreux. Mais à la fin, ils se suivent les uns derrière les autres dans un brouhaha qui résonne dans la vallée. C’est moins agréable, ça trouble un peu le calme et la force tranquille de notre si belle montagne. Heureusement, en partant tôt le matin, on a pu en profiter avant qu’ils arrivent. 
Il s'en sont bien conscient et nous préviennent dés le bas du sentier
Nous descendons de notre coin de paradis, pique-niquons à Christmas Lookout pour en profiter jusqu’au bout et terminons par notre café post-effort habituel au village. Arrivé en bas, les nuages cachent à nouveau les sommets. On ne s’est pas levé à 5h pour rien.

Cherchez le Kéa en vol sur cette photo


On finit la journée par de la voiture pour rejoindre Greymouth, pour aller le lendemain au parc national de Paparoa. On trouve notre camping pour la nuit et belle surprise : un petit jacuzzi gratuit nous y attend pour finir cette journée en beauté !

La Nouvelle Zélande nous dit au revoir en beauté




Le lendemain, nous nous dirigeons vers un autre endroit très touristique du pays : le parc national Paparoa et les Pancake Rocks, à 50 km au Nord de Greymouth. Et il fait beau !
 Après notre grosse rando d’hier, nous choisissons de faire plusieurs petites balades.
Et bien sûr, on commence par le petit tour obligatoire pour aller voir ces rochers « crêpes » (Pancake Rocks) si réputés. Effectivement, c’est plutôt sympa. Voyez plutôt.




Et on n’est pas au bon moment de la marée, mais sinon on pourrait aussi voir des geysers naturels formés par la marée montante s’infiltrant sous les roches calcaires.
Puis balade de 2 petites heures aller-retour dans les gorges de la Pororari River. C’est à nouveau une balade dans la forêt, comme nous en avons fait beaucoup, mais la végétation est différente et nous nous sentons encore une fois dépaysés. Et contents !









Et 
Nous finissons notre découverte de ce nouveau parc national par une balade d’un peu moins de 2 heures pour aller voir une résurgence de rivière (Cave Creek Resurgence). Pour nous rendre au départ de la balade, nous prenons (encore !) une route en graviers. On a bien cru qu’on n’irait pas jusqu’au bout. Nous profitons d’une autre balade dans la forêt, mais encore différente. Elle nous plait beaucoup aussi.





Cette grande diversité de paysages et de végétation a ravi notre journée. Pour une semaine qui commençait si mal, voilà une deuxième journée fort réussie !
A nouveau un bout de route en fin de journée, sur la route du retour. Nous nous arrêtons à l’Arthur Pass, célèbre col permettant de passer d’est en ouest. C’est une route ouverte par les chercheurs d’or à l’époque de la ruée vers l’or. Sa beauté est également extrêmement réputée. Le train la Tranzalpine emprunte ces magnifiques vallées (par un chemin un peu différent de la route et donc plus sauvage) : on aurait aimé prendre ce train, mais c’est d’une part fort coûteux, en plus, nous n’avons pas assez de temps. Ce sera à pied et en voiture !
De très belles montagnes se dessinent déjà. Nous campons dans un camping gratuit du DOC .
Nous sommes le lendemain à l‘ouverture du DOC pour nous renseigner sur les balades. Vous commencez à nous connaître : nous avons envie de prendre de la hauteur. Le point noir : le temps. Les nuages sont de retour. Nous décidons de tenter quand même une balade, annoncée en 7 à 8 heures, qui monte à pic au-dessus de l’Arthur Pass Village, jusqu’au sommet à 1880 mètres d’altitude environ : l’Avalanche Peek. C’est une boucle, ce qui est rare ici. IL y a 1100 mètres de dénivelé. Si les conditions sont mauvaises en haut, nous ferons demi-tour.
 
Nous voilà donc partis, un peu avant 9h. Dès le début, nous comprenons que la rando promet d’être… difficile. Nous parlions de chemins aménagés : alors là, c’est tout l’inverse. Le chemin monte tout droit, dans les rochers et les racines. C’est vraiment dur. Il faut souvent s’aider des mains. Dans certains c’est quasiment de l’escalade. Voyez plutôt :


A 1300 mètres d’altitude, nous quittons la forêt pour arriver dans les pâturages. La vue est très impressionnante. Le vent glacial également. Et la rando toujours aussi dure. 




Arrivés sous le sommet, nous apercevons la bifurcation pour la boucle juste au-dessus de nous. Le problème : les névés que nous devons traverser. Nous nous obstinons et arrivons enfin à la bifurcation. Nous sommes à 100 mètres du sommet mais ça ne vaut pas vraiment le coup de monter… On ne voit que des nuages de l’autre côté! Il fait froid, François est trempé et donc gelé, nous redescendons le plus vite possible se mettre à l’abri dans la forêt. 

Le chemin est en plein milieu...


même le Kéa, il a froid



Aye!!!! gros coup dur le Frankoi...
On regarde l’heure : on a monté 1000 mètres de dénivelé en 2 heures ! 500 mètres de dénivelé/heure : vous pouvez imaginer comme le chemin est pentu !
Malgré les nuages, la vue est splendide : ce sont de vraies montagnes, sauvages, arides et majestueuses. Par beau temps, cette balade doit être extraordinaire !



Et ce n’est qu’une balade parmi d’autres dans l’Arthur Pass National Parc : il y en a plein. Le bonheur des randonneurs !
Nous bouclons la rando en 4 heures : on est allé vite et on est crevé, mais nous sommes enfin à l’abri, avec un petit café pour nous réchauffer.
Et on reprend la voiture pour finir la route. Ce soir nous dormons à Christchurch ! Ça sent la fin…
Au camping, nous faisons la rencontre de français super sympas : 2 copines infirmières, l’une accompagnée de son fils d’une dizaine d’années. Elles ont décidé de changer de vie et ont tout quitté pour émigrer à Numea, en Nouvelle Calédonie. Mais avant ça, elles ont pris 2 mois de vacances en Nouvelle Zélande. C’est fini pour eux aussi dans quelques jours. Puis The Big Adventure pour elles : elles n’ont pas de boulot qui les attendent. Elles vont tout recommencer à zéro ! Bon, dans leur métier, ça n’a pas l’air difficile de trouver un emploi. Remarquez que la limite de bagages dans l’avion étant de 23 kg, elles émigrent avec une vingtaine de kg d’affaires. Et c’est tout ! Gardez l’essentiel…
Vendredi : c’est le dernier jour.
Nous rendons la voiture à 17h, prenons l’avion à 21h pour Auckland, puis à 1h30 du matin pour Kuala Lumpur. Nous aurons 17h d’attente en zone de transit pour prendre enfin le troisième et dernier avion à minuit, pour une arrivée prévue à 6h30 du matin à Paris. Ça va être long… très long. Et nous reprenons 12h de décalage horaire… Le point positif c’est qu’on voyage toujours de nuit, ça sera plus facile pour dormir dans l’avion. Et dans ce sens-là, nous gagnons 12h. Je pense (j’espère !) que psychologiquement, c’est plus facile.
Mais avant tout ça, il nous reste un jour ! Et nous comptons bien en profiter !
Après avoir refait nos sacs, on va dire au revoir à la mer (On ne se sera même pas baigné ! Trop froide pour nous…). 

Puis nous partons visiter Christchurch. C’est la deuxième ville du pays.
Nous nous garons peu avant d’entrer dans le centre et finissons à pied. Et là, on ne comprend pas. C’est la désolation : tout est détruit, en cours de destruction ou vidé. On entend le bruit des travaux partout. Ce qui est indiqué comme le cœur de la ville sur notre carte n’est que ruines. C’est une ville fantôme. C’est super triste. Que se passe-t-il ?



Ce qu'il reste de la cathédrale, qui était avant le symbole majeur du centre de Chrischurch.


On pousse une peu plus loin et on finit par retrouver la vie. En fait, il y a eu, il y a 2 ans, un tremblement de terre qui a abîmé plus de 1600 bâtiments, dont la cathédrale qui faisait la fierté de la ville. En kiwis parfaits, ils ont rebondi et en profitent  pour restructurer tout le centre-ville. Ils sont en train de TOUT casser pour mieux reconstruire !
Et ce qui est rigolo, c’est que pour conserver l’attrait touristique et culturel de la ville, ils ont fait des aménagements provisoires sympathiques et rigolos, et tellement caractéristiques de leur mentalité. Un quartier de containers forme une poche de vie, joyeuse et palpitante : c’est là où nous déjeunons. Une cathédrale en carton. Un jardin de palettes. Des murs végétaux. Et plein d’autres idées ! Nous n’avons pas tout vu, loin de là !


le quartier re:start en containers

les décoration de Noël en plein printemps, c'est un peu perturbant...

Et puis, il reste certains monuments et autres attraits de la ville : les vieux tramways, l’Avon River qui traverse la ville et sur laquelle on peut faire de la barque (c’est une sorte de Venise Verte). 


Et mes préférés : le jardin botanique, dans lequel je me suis régalé ! J’ai fait beaucoup de photos de fleurs en pensant aux amoureux (ses) des fleurs, et des roses ! Il y a plein de roseraies ici, mais c’est les premières que nous voyons en fleurs !
Je vous offre un bouquet de fleurs, pour vous tous qui êtes en hiver :










Et la cerise sur le gâteau (pour moi) : l’église de Saint Michel. C’est une église entièrement en bois (ce qui lui a probablement permis de résister au tremblement de terre), construite sous sa forme actuelle en 1872. Non seulement la voûte et la structure en bois m’ont complètement séduites, apportant une chaleur que j’ai rarement ressenti dans une église ; mais les vitraux sont de véritables chefs d’œuvre. Un pur régal. J’ai été profondément émue par cette église.

Originalité : le clocher est séparé de l'église





 Une belle façon de finir notre voyage !

En direct

Samedi, 18h30 heure locale. On est à l'aéroport de Kuala Lumpur. Tout va bien pour l'instant.
Nous prenons le troisième et dernier avion à minuit si tout va bien, pour rentrer à la maison !!
Enfin, pas pour longtemps....

en direct... de la france

Bien arrivé à Paris dimanche matin!!

Définitivement le décalage horaire est bien plus facile à endurer dans ce sens... Le téléphone de François est allumé jusqu'à jeudi soir pour ceux qui le souhaitent nous avoir de vive voix.


A bientôt

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