Les billets d'avion sont aussi pris. On part de Paris le 5 Décembre et on rentre le 5 Février. On a déjà contacter les deux seuls hôtes de wwoofing de la Réunion. Une seule famille, de Saint Leu, nous a répondu qu'a priori, pas de souci, mais il faudra les recontacter en Octobre.
Affaire à suivre...
Et c'est parti pour la Réunion !
ça y est ! on est à la Réunion, en pleine organisation de notre séjour. ça ne s'avère pas si facile... mais tout va bien ! on garde le moral !et on sue abondamment (surtout François). il fait 30°C !!
à très bientôt !
Quelques jours à Saint Denis pour tout préparer
Départ de Paris, Jeudi 5 Décembre, 21h, température de 3°C
environ.
Arrivée 11h plus tard à Saint Denis, vendredi, 10h30 heure locale, 30°C, chaleur humide. Première chose à faire : se débarrasser de quelques pulls et vite se mettre en short.
Le vol s’est bien passé. On commence à en avoir un peu marre des avions et on a eu du mal à dormir mais bon… Par contre, un peu déçus par la prestation Air France : les hôtesses et stewards ne sont pas très aimables et pas vraiment à notre écoute, comparé à Air Malaysia en tout cas.
Nous prenons notre premier « car jaune » pour nous rendre à Saint Denis. C’est un réseau de bus qui parcourt toute l’île.
On a un peu appris de nos déboires en Nouvelle Zélande et nous avons prévu le premier endroit où nous dormirons. Nous avons jeté notre dévolu sur la pension Aïssa, pension bon marché, et sommes en fait assez agréablement surpris par le lieu. L’accueil est également sympathique : Mustapha, le propriétaire nous donne notamment plein de conseils sur Saint Denis. Nous allons y rester quelques jours pour organiser la suite.
Car, et là on est encore pire qu’en Nouvelle Zélande, nous
n’avons quasiment rien organisé… La seule chose prévue est 2 semaines de
wwoofing dans la première quinzaine de janvier. Pour le reste du temps (nous
sommes quand même là pour 2 mois normalement !), nous ne savons pas ce que
nous allons faire. Des envies de rando bien sûr ! Mais 1 mois et demi de
rando ? Ça fait un peu beaucoup non ? En plus, nous avons
commencé à lire sérieusement les guides
(mieux vaut tard que jamais !) et découvrons avec angoisse :
- -
Qu’il n’y presque pas de camping à la Réunion
- -
Qu’il faut réserver hyper en avance les gîtes de
randonnée
- -
Qu’ils sont très chers (pour notre budget en
tout cas)
- -
Que nous arrivons non seulement dans la période
des cyclones, ce qu’on savait. Mais, et
ça va évidemment avec mais nous ne l’avions pas réalisé, dans la saison
des pluies. J’ai bien dit : pluies. Il pleut donc tous les jours !
Pas le plus agréable pour le camping et la rando.
![]() |
En pleine réflexion à la pension Aïssa |
-
En plus, dans 10 jours, ce sont les vacances
scolaires : apparemment, tous les Réunionnais se précipitent dans les
gîtes de montagne. D’après les guides et les gens que nous rencontrons, nous
n’avons quasiment aucun espoir de trouver de la place en nous y prenant si
tard…
Ok, ça va pas être simple…
Que faire ? Il n’y a que 3 hôtes de wwoofing à la Réunion : celle qui nous prend, une qui n’a plus de place, un qui ne nous a jamais répondu mais qui de toute façon ne nous plait pas. On peut essayer de tenter du wwoofing « sauvage » en proposant nos services à des producteurs sur les marchés. Dans cette idée, nous avons préparé à Paris des espèces de cartes de visite. Le problème ? Ce n’est pas à Saint Denis que l’on va trouver : il n’y a que des revendeurs. Il faut rentrer dans l’intérieur de l’île (les Hauts comme ils disent) et se présenter aux fermes que nous rencontrerons.
On peut également faire de la rando et seulement de la rando : si on en a marre et que ça commence à coincer niveau financier (car c’est le problème), nous pouvons toujours avancer nos billets d’avion et rentrer plus tôt en France. Ce qui correspond assez à notre état d’esprit actuel, car, et ces aventures nous permettent de nous en rendre compte, nous ne sommes ni l’un ni l’autre de grands voyageurs. Vous tous, familles et amis, nous manquez et nous avons envie de rentrer dans notre France, avec nos repères… He oui ! Nous ne sommes pas très courageux…
Enfin nous pouvons chercher du travail : on trouverait certainement des remplas vétos, surtout que ce sont bientôt les vacances, mais on n’a vraiment pas envie. Pour le reste, on peut laisser tomber tout de suite.
En effet, la Réunion est dans une situation économique
difficile, avec un taux de chômage énorme. Il n’y a pas de boulot ! Ceci
nous est confirmé par 2 sympathiques français que nous rencontrons à la
pension, François et Ingrid. Eux, ce sont de grands voyageurs : ils sont partis
faire un tour du monde en 2 ans. Ça fait déjà un an et ils n’ont pas du tout le
mal du pays. Par contre, ils commencent à avoir besoin de sous. Ils ont donc
choisi de venir à la Réunion où François a résidé et travaillé il y a 8 ans.
Mais s’il y a 8 ans, il trouvait du travail en 2 jours max, aujourd’hui ils ne
trouvent RIEN. Et pourtant, ils sont prêts à faire n’importe quoi. Il n’y a
aucune offre d’embauche, même pour de la plonge…
![]() |
Allez chich, on fait au pif??? |
Bon, devant toutes ces considérations, nous choisissons de
partir le plus vite possible en randonnée, avant les vacances scolaires. Nous
avons peut-être une chance de trouver de la place en gîtes et campings à la
ferme. Et c’est certainement là que nous aurons le plus de chance de faire des
rencontres intéressantes, pour éventuellement du wwoofing (même si nous en
avons de moins en moins envie).
Nous choisissons de nous lancer sur le GR R2, qui traverse la Réunion du Nord au Sud, en passant par quelques-uns des plus beaux sites de l’île. Normalement, si on le fait en entier, ça prend 12 jours. Nous nous organisons pour 8 jours. Ça nous semble déjà suffisant.
Première chose à faire : trouver du gaz (c’est interdit d’en transporter en avion). Génial ! François et Ingrid vont à Décathlon samedi matin (à l’autre bout de l’île mais rassurez-vous, la Réunion, c’est tout petit ! Ils y seront en quelques heures par la côte en bus !). Ils proposent de nous en ramener. Ah oui, mais en fait, il n’y en a pas… Dès que nous l’apprenons (vers 16h samedi), nous fonçons dans le centre de Saint Denis dans les quelques magasins de sport que nous avons repéré. Ils nous rient presque au nez : les Réunionnais n’utilisent que rarement de gaz de camping, nous allons avoir toutes les difficultés du monde à en trouver. Nous empoignons le téléphone et appelons d’autres magasins de sport, dont les autres Décathlons de l’île. Effectivement, le modèle de bonbonne que nous cherchons n’est plus importé sur l’île. Ils n’ont que des modèle de la marque « camping gaz » et encore en ce moment c’est en rupture de stock sur la réunion. Et bien on mangera froid.
Qu’à cela ne tienne, ce n’est pas ça qui nous empêchera de partir ! Par contre, on décide de s’offrir une nuit sur deux un gîte et une table d’hôte. On mangera mieux (et chaud !), et ça nous ressourcera. Les autres nuits, nous camperons. L’inconvénient avec la réservation des gîtes, c’est que nous n’aurons pas de flexibilité dans la rando. Nous ne pourrons rester dans un endroit qui nous plait particulièrement, si par exemple, nous faisons une belle rencontre. Tant pis… On pourra toujours y revenir.
Nous fonçons réserver les gîtes (l’office de tourisme ferme à 18h…). Et bonne surprise ! Il y a de la place dans tous les gîtes que nous avions repérés dans les guides ! Nous apprendrons en fait, en discutant avec nos hôtes, que nous avons fait le bon choix en partant de suite en rando. On est dans un creux. Il y a un mois, les gîtes étaient complets. Mais là, et ce pour une période de 15 jours maxi, avant les vacances scolaires, la fréquentation est quasi nulle.
Autre point de « détail » à régler : nos sacs sont extrêmement lourds. Nous n’arriverons jamais à marcher 8 jours avec ça ! Or nous avons tout un tas de guides et autres objets peu précieux dont nous n’avons pas besoin dans l’immédiat. Nous sommes prêts à appeler l’un de nos contacts pour demander de l’aide (mais nous sommes déjà dimanche midi pour un départ lundi matin aux aurores, donc ça nous gêne un peu…). Nous demandons quand même avant à Mustapha, notre hôte à Saint-Denis, s’il veut bien nous garder un petit sac à dos pendant nos 8 jours de rando. Et il accepte, très gentiment, même si ça ne l’enthousiasme pas !
On a enlevé 4-5 kg d’affaires. Malgré cela, une fois les courses faites et les sacs complètement chargés, ils sont encore très lourds… Ça va être dur !
On a quand même profité de ces quelques jours à Saint Denis pour visiter la ville et s’imprégner de l’atmosphère ambiante. Saint Denis est une ville pleine de de vie, d’odeurs, de couleurs (c’est notamment la floraison des flamboyants. Mais aussi de plein d’autres fleurs), multiculturelle. En un mot : très sympa ! Je m’y suis senti bien. Et ça c’est rare ! Par contre, il fait trop chaud ! Une espèce de chaleur humide étouffante, qui te rend tout mou…
![]() |
Un temple Tamoul, ils sont en nombre assez important à la réunion. |
![]() |
Le jardin de l'Etat |
On a bien apprécié notamment le marché de nuit le samedi
soir sur le Barachois. Le Barachois, c’est THE promenade romantique au bord de
l’eau, mais tous les samedis soirs, il y a une manifestation : marché,
concerts etc. Et devinez sur quoi on est tombé… Une rencontre de saut à la
perche à l’occasion du téléthon, avec la participation de Renaud Lavilennie
(champion olympique de saut à la perche) et de son frère Valentin ! On est
des fans ! Trop sympa…
![]() |
le fameux champion olympique |
![]() |
easy!!!! |
On s’est bien baladé aussi dans les rues typiques, avec les
belles maisons créoles. Ces maisons étaient à l’abandon il y a 50 ans, mais ont
été rachetées pour la plupart par l’état ou la ville, pour en faire des
bâtiments administratifs, l’office de tourisme, ou des musées. Une belle façon
de préserver le patrimoine. Les autres maisons historiques créoles sont devenues…
des hôtels de luxe bien sûr !
Un autre truc hyper sympa ici : les fruits ! On se
fait de véritables orgies : litchies, ananas, mangues, goyaves, bananes,
fruits de la passion etc. C’est délicieux !
![]() |
Avec les fruits on a aussi les fleurs!!! |
![]() |
Ils sont pas beaux ces flamboyants?? |
Voilà, pour faire un petit bilan de nos premières impressions
de la Réunion, c’est un peu mitigé. Plein de trucs sympas pour passer de bonnes
vacances, mais c’est un peu gâché par le climat ambiant. Et je l’entends de 2
façons : la météo d’une part, la crise économique d’autre part qui va
rendre nos projets de wwoofing beaucoup plus compliqués qu’en Nouvelle Zélande…
Et puis, je le redis : ces premières semaines de voyage nous ont beaucoup plu mais nous ont aussi donné très envie de rentrer, et de nous lancer dans nos projets personnels. Alors nous sommes dans un drôle d’état d’esprit…
Et puis après cette rando ? Qu’est-ce qu’on va faire ? Ben on verra. Ça nous laisse quelques jours de répit pour y réfléchir…
Une randonnée avec des hauts… et des bas ! 1ère partie
Nous partons pour 8 jours sur le GR R2, qui traverse la Réunion du Nord au Sud. Si on le fait en entier, il y a 12 étapes. Nous avons choisi de nous arrêter 3 étapes avant la fin, remettant notamment l’ascension du piton de la Fournaise (le volcan !) à plus tard. De plus, en montant en bus sur une grande partie de la 1ère étape, nous sautons la 1ère étape. Cela implique quand même que nous faisons une première grosse journée, avec un bout de la 1ère étape et la 2ème en entier. Mais ça nous gagne un jour et 1000 mètres de dénivelé ! Et vu le poids de nos sacs, ces 8 jours de rando itinérante suffiront largement. Nous ferons ensuite des randos à la journée, ou éventuellement sur 2 jours. En plus, nous ne voulons pas embêter trop longtemps Mustapha, le propriétaire de la pension à Saint-Denis, qui nous garde nos petits sacs à dos (nos Kamelbacks).
1er
jour : Du Brûlé (822m) à Dos d’âne (918m), 7h, 950 m D+, 900m D-
Dès la
première montée, nous avons la confirmation que nos sacs sont beaucoup trop
lourds : si on veut faire la Via Alpina, il va falloir retravailler le
contenu !
![]() |
Les premiers paysages de la Réunion s'offrent à nous |
![]() |
Le Gite de Roche Ecrite. D'après le guide, après ce n'est que de la descente. D'après le guide... |
Nous ne
partons pas sous le beau temps, mais ça reste correct toute la matinée, avec
même quelques éclaircies. La Réunion nous dévoile ses beautés avec timidité.
Quelques jolis points de vue puis les nuages réapparaissent, s’amassent sur nos
têtes et nous finissons sous une pluie battante. Ici, c’est la saison des pluies.
Et la mousson, ce n’est pas une
métaphore : lorsque la pluie commence à tomber, en quelques minutes, les
chemins se transforment en ruisseaux. En quelques dizaines de minutes, ce sont
des torrents. Nous sommes trempés jusqu’aux os. Grâce à nos protections de
pluie, les sacs sont à peu près épargnés (il y a quand même eu quelques
fuites).
![]() | |
Premières vues sur le cirque de Mafate!!! ça promet!!! |
![]() |
Oula c'est un peu vertigineux par ici!! |
Heureusement,
nous avons réservé pour ce soir une chambre d’hôtes, avec repas. Ouf ! On
va peut-être pouvoir se sécher un peu, en tout cas prendre une douche bien chaude !
Et j’espère qu’on va bien manger ! L’accueil est un peu décevant, mais
bon, au moins, on est au sec.
Bilan de la
journée : Si l’on n’a pas encore beaucoup admiré de paysages magnifiques,
on a déjà bien éprouvé la difficulté des chemins : c’est super
raide ! Et quand il faut descendre, avec un sac de 15 kg sur le dos, un
chemin escarpé et glissant, et en plus vertigineux, ben, je peux vous dire
qu’on ne va pas très vite… Le seul avantage de nos gros sacs, c’est que quand
on tombe, ils amortissent notre chute…
![]() |
La fin dans sur la crête et dans les nuages, un mal pour un bien Lise n'a pas le vertige au moins... |
Du coup,
avec nos nombreuses pauses « repos d’épaules », le fait qu’on
avançait comme des tortues sur les parties techniques et la pause pique-nique,
nous avons mis 9h30 ! Heureusement, les étapes du GR R2 sont presque
toutes courtes, avec une moyenne de 5h de marche par jour. Ça sera amplement
suffisant.
Espérons que
le temps soit plus clément demain, surtout qu’on a prévu… camping !
De retour du
repas : oui ! C’était trop bon ! On en a eu pour notre
argent ! Notre premier repas créole, et on n’est pas déçu ! On nous
avait promis quantité… On a eu quantité ! On nous avait promis qualité… On
a eu qualité ! Au menu : en amuse-bouche, des beignets de capucine (4
chacun) accompagné d’un (ou de plusieurs, on avait les bouteilles à
disposition) verre de rhum coco maison et un verre de rhum arrangé maison
(beaucoup plus fort). Suivi d’une salade patates, carottes, lardons ainsi que
sa salade verte. Et là il nous amène (en plus des 2 bouteilles de rhum qui sont
restées sur la table), une bouteille de rouge. Ah oui ! Précision, nous
sommes 2 à table, étant les seuls hôtes du gîte. Puis plat principal composé de
riz (ingrédient incontournable), lentilles réunionnaises, et cailles en sauce.
On a du mangé la moitié du riz et des cailles, alors qu’on s’est explosé le
bide ! Et enfin beignets de banane en dessert (7 ou 8 chacun). Oui oui, on
a bien mangé. Au moins on aura des forces pour demain car ça a l’air assez mal
parti… Notre hôte a même des doutes sur le fait qu’on puisse traverser la
rivière sans problème… On verra bien !
2ème
jour : de Dos d’âne (918 m) à Aurére (926m), 7h, 700 m D+ et D-
Une belle
surprise en se réveillant ce matin : le soleil brille ! Et on
découvre les belles montagnes autour de nous. Nous sommes à l’entrée du cirque
de Mafate, l’un des 3 cirques de la Réunion. Et il est particulièrement réputé
pour sa beauté, d’autant plus qu’il n’est accessible qu’à pied ! Et en
hélicoptère… Il y a pourtant pas mal de petits villages à l’intérieur :
drôle de vie, très en autarcie, j’imagine.
![]() |
La vue, sur Le Port, de la chambre d'hôte au réveil |
Comme il n’a
pas plu de la nuit, finalement, nous ne devrions pas avoir de mal à traverser
la rivière. Après un solide petit déjeuner, nous nous lançons dans la descente.
En effet, nous allons descendre jusqu’à une rivière pour entrer dans le cirque.
Et nous allons remonter de l’autre côté jusqu’au village où nous
dormirons : Aurére
La descente
est rude, très pentue. Cependant ça ne glisse pas comme hier. Ouf !
![]() |
La rivière des galets est en bas, c'est notre but de la mi-journée |
![]() |
vue sur la sortie du cirque de Mafate |
![]() |
Et vue sur le centre du bas Mafate |
![]() |
pour vous montrer que ça descend fort |
![]() |
Lise surpasse son vertige pour passer ce genre d'obstacle. |
On arrive
déjà un peu cassé en bas. Et c’est pour mieux entamer la montée, pas facile non
plus. Le temps se couvre peu à peu. On essuie une petite averse, qui nous
rafraichit un peu (il fait vraiment très chaud et très humide…). Et nous
rencontrons nos amis les moustiques ! Ca faisait longtemps ! On avait
acheté un anti-moustique à Saint Denis, mais je l’ai cassé juste avant le
départ... Bon, ils nous servent d’aiguillon pour avancer, car les pauses sont
fatales à nos jambes nues…
Le chemin
s’aplanit un peu, à flanc de falaise, nous offrant de magnifiques vues et un
peu de repos. Mais c’est pour mieux monter ensuite : l’ascension finale
est éreintante… Honnêtement, je n’ai jamais fait de la rando aussi dure qu’ici.
En terme d’efforts, je pense que chaque 100 mètre de dénivelé ici (que ce soit
en montée ou en descente) en vaut largement 200 en métropole… Et nos gros sacs
ne nous aident pas…
Arrivés en
haut, les moustiques nous ont quittés. Nous prenons un déjeuner rapide et
parcourons le kilomètre final nous séparant d’Aurére. Le temps est en train de
mal tourner. Nous avions prévu de faire du camping sur une aire aménagé, mais
nous ne sommes plus en Nouvelle Zélande : pas d’abri, pas de toilette,
encore moins de douche. En nous rendant à la « boutique » pour
acheter de quoi manger pour ce soir, nous voyons une pancarte de camping à la
ferme. Nous allons voir : l’endroit est très bien. C’est ici que nous
passerons la nuit. Nous montons la tente entre 2 averses. Et nous
« régalons » d’un cassoulet froid en boîte, avant de nous coucher à
la créole : avec le soleil ! Nous sommes bercés par les chants des
criquets (ou grillons, je ne sais pas) et le concert des crapauds…
On a un peu monopolisé l'espace pour mettre nos affaires à sécher... en vain
Encore quelques photos de cette journée, pour le plaisir :
3ème
jour : d’Aurére (918m) à Grand Place les Hauts (839m), 4h, 500m D+, 550m
D-
Nous sommes
réveillés par les coqs. Nettement moins agréable que les concerts de grillons…

Le camping au moment de notre départ : il fait nettement plus beau !

Du coup,
nous sommes prêts à partir à 7h du matin. Aujourd’hui, c’est une étape courte,
que nous faisons assez « facilement ». En tout cas, nous sommes dans
les temps indiqués par le guide ! C’est la première fois !
Nous
continuons à découvrir les beautés de Mafate. Effectivement, on en a plein la
vue ! Je vous laisse admirer les photos.

Dès qu'on fait une pause, on essaie de faire sécher nos affaires : ce sera le leitmotiv de la semaine...



C’est
vraiment étonnant de se dire que les habitants font ces chemins que nous
parcourons avec tant de difficulté dans leur quotidien ! Par exemple, nous
croisons un papa avec ses deux enfants de 5 et 7 ans peut-être, en train de les
amener à l’école, dans le village d’à côté. Ils font peut-être 200 mètres de
dénivelé positif et négatif matin et soir !
Les ados vont passer le week-end sur le littoral avec les copains : ils partent sac au dos et sortent du cirque par les cols, faisant comme si de rien n’était plus de 1000 mètres de dénivelé !
Le facteur
fait 120 km par semaine ! Sa tournée lui prend 3 jours !!
Wahou !
Comme c’est
le cas tous les jours depuis qu’on a commencé, le temps se détériore en milieu
de journée. Nous arrivons à notre gîte vers midi et demi. Malheureusement, il
n’ouvre qu’à 15h. Du coup, nous installons la tente pour faite une petite
sieste à l’abri !
ça, c'est la vue du gîte : vous pouvez constater que le temps s'est bien gâté...
Ben ouais François, il faut attendre 15h pour se mettre à l'abri !
Allez, petite photo souvenir en attendant !
Une fois
installés, nous profitons de cette petite journée de marche et de notre sieste
(comprendre : on est en forme !) pour faire le point de nos envies et
de nos possibilités pour la suite. Nous avons eu une grosse déception hier
quand François a appelé Arterre ; c’est une association écolo qui a l’air
super dynamique et dont on nous avait parlé. Mais toutes nos tentatives de
contact avaient échoué. Au téléphone, François a enfin pu parler à 2 personnes
mais qui n’avaient pas grand-chose à nous proposer et qui n’étaient pas super
ouvertes… Une piste de moins…
Nous remercions énormément les personnes qui nous ont donné des contacts sur l’île mais nous n’avons plus envie de lancer de nouvelles choses maintenant.
Notre
décision est prise : nous allons faire du tourisme pendant un mois, puis
nos deux semaines de wwoofing et nous rentrons. Nous venons de changer nos
billets de retour : nous rentrons le 18 janvier ! Et à la boule de
joie que j’ai dans le ventre, je sais que c’est la bonne décision !
On a encore
3 semaines pour faire plein d’autres randos et découvrir la côte ouest qui
nous attire beaucoup !

Allez courage ! Et toujours aller de l'avant !
(même sur des ponts suspendus vertigineux...)
4ème
jour : de Grand Place les Hauts (839m)
à Roche Plate (1132m) par l’îlet des Orangers, 5h30, 1000m D+, 700m D-
2ème
jour qu’on respecte les temps indiqués par le guide ! On commence à
prendre le rythme ! Il faut dire que nos sacs sont quand même moins
lourds… Mais je crois aussi qu’on s’habitue.
On a aussi
commencé la journée par un excellent petit déjeuner, ce qui aide bien ! On
a aussi eu un très bon repas créole hier soir, en compagnie d’une famille de
marcheurs réunionnais plutôt originaux et sympathiques. Et on a passé une très
bonne nuit. Tout pour faire une journée de marche du tonnerre !
Nos lits ! c'est un dortoir de 6 mais nous sommes tous seuls. ça aide aussi à passer une bonne nuit !
C’était
d’ailleurs une très belle étape. On s’est enfoncé dans des ravines isolées et
sauvages. On est vraiment au cœur de la nature. Superbe ! Assez dure quand
même (mais nous commençons à le comprendre : pas de marche facile à la
Réunion !).
La même vue mais sous le soleil !
Camping à
côté d’un gîte ce soir et un autre petit cassoulet froid au menu. Mais le moral
est au rendez-vous. Nous avons fait la moitié de notre rando itinérante et nous
gardons l’envie d’avancer !
Notons quand
même un petit incident technique dans la soirée : on a cassé un arceau de
la tente… Heureusement qu’un bon kit de réparation est fourni avec. Mais ça ne
reste que du rafistolage. Il va falloir réparer ça avant la Via Alpina !
Une randonnée avec des hauts… et des bas ! 2ème partie
5ème
jour : De Roche-Plate (1132m) à Marla (1600m), 4h30, 500m D+, 150 D-
![]() |
Encore de belles vues au réveil!! |
![]() |
Un peu plus loin, avec vue sur notre objectif de demain : le col du taïbit tout au fond. |
Journée
assez facile. On s’en sort bien. On fait moins de temps qu’annoncé dans le
guide ! Trop fiers…
On prend
même le temps de faire 2 heures de pause entre 10h et midi pour se baigner et
faire un bon bain de soleil aux 3 Roches. Nos affaires ont enfin séchées !
C’est la première fois depuis le début de la rando (car le 1er jour,
je vous le rappelle, on s’était fait trempé jusqu’aux os !). Par contre,
les chaussures restent toujours humides… On pue, c’est un peu l’horreur. Mais
bon, là c’est vraiment chouette et nettement mieux quand on repart. La
contrepartie, c’est les méga coups de soleils que j’ai pris ! Tant pis
pour moi, j’aurais dû me méfier…
![]() |
La cascade des trois roches! Enorme! |
![]() |
On n'arrive même pas à voir le fond du gouffre tellement c'est profond!! |
![]() |
Une petite trempette, ça fais du bien! Mais manque un peu de profondeur pour se mouiller entièrement... |
On arrive
encore suffisamment tôt pour se prendre une petite boisson fraiche au bar avant
l’heure d’ouverture du gîte. Puis bonne sieste pour moi pendant que François
lit (oui, oui, vous avez bien lu… Depuis quelques temps, on se bat pour la
liseuse !). Et on dîne avec un groupe sympa au gîte : 8 jeunes en
rando pour le week-end. On bavarde bien, sur la Réunion, sur les spécialités
culinaires qu’ils nous conseillent. Bref bonne ambiance, bonne soirée, d’autant
plus que le repas (et le rhum !) sont encore bons et réparateurs !
![]() |
Quelques photos de la deuxième moitié de la journée |
![]() |
Un petit oiseau qui à bien voulu faire la pause. |
6ème
jour : De Marla (1600m) à Cilaos (1210m), 7h, 600m D+, 1000m D-
![]() |
Toujours les mêmes vues superbes au réveil !! |
![]() |
Notre gîte et le col du taïbit derrière (400m plus haut) |
Là c’est
dur. Enfin, la première montée jusqu’au col du Taïbit (2081m) se passe vraiment
très bien. On l’a fait en 1h20, sans peiner. Mais après… on descend ! Et
en fait, c’est ça qui nous casse. On est lent, on souffre, particulièrement nos
genoux, et quand il faut monter derrière, c’est tellement difficile…
![]() |
Vues du col du taïbit : ici Marla, côté Mafate |
![]() |
ici le rempart qui sépare les deux cirques |
![]() |
Ici Cilaos côté cirque du même nom. |
![]() |
En descendant on prend le temps de chercher le piton des neiges (à gauche sur la photo, si on ne se trompe pas) |
![]() |
Encore des vues du cirque de Cilaos prisent pendant la descente |
![]() |
On voit l'église de Cilaos au fond, et la ravine qui nous y mènera. |
![]() |
Enfin un bon petit plouf très appréciable!!! |
![]() |
Lise contente le ventre plein!!! |
![]() |
Et la cascade de Bras Rouge |
On a donc
mis beaucoup plus de temps qu’annoncé dans le guide cette fois. La fin
pour arriver à Cilaos se fait même un peu dans la douleur. On n’est pas
bon tous les jours, qu’est-ce que vous voulez !
![]() |
L'église de Cilaos et son carillon qui nous accueillent |
En tout cas,
nous voilà sortis du cirque de Mafate. Nous sommes maintenant dans le cirque de
Cilaos. Et on retrouve le bitume, les routes, les voitures… Ça n’est pas très
pratique pour les habitants de Mafate, mais c‘était quand même tellement
agréable.
On fait les courses de ravitaillement avant de rejoindre l'hébergement du soir, qui est malheureusement du mauvais côté du village. Ce soir, c’est camping. Il y a pas mal de monde. Mais c’est normal, on est samedi soir. Les réunionnais adorent venir passer le week-end (et les vacances) dans les Hauts (comprendre : pas sur la côte) où il fait nettement plus frais. Et ils adorent les pique-niques. Enfin, pique-niques… Plutôt cuisine dans cocotes en fontes sur feux de bois. Pour préparer des caris (c’est ce qu’on mange dans les gîtes depuis le début de la rando) : du riz avec des viandes en sauce , des graines, souvent des lentilles des Cilaos, très réputées, des brèdes (des feuilles de légumes) et du rougail (un condiment préparé, souvent pimenté). Et c’est pour ça qu’on n’a pas réussi à trouver de gaz pour notre réchaud. Eux utilisent préférentiellement le feu de bois. Et d’ailleurs on a vu des foyers aménagés partout en balades.
On va se coucher. Demain réveil à 5h30. On espère que nos compagnons de camping ne feront pas trop de bruit car on a vraiment besoin d’une bonne nuit de sommeil. Il nous reste seulement 2 jours mais pas des moindres…
Bilan de la nuit : on a été gênés par les voisins jusqu’à 23h. Puis par la Zumba Party qui a duré toute la nuit (c’était beaucoup plus loin dans le village mais tellement fort qu’on entendait la musique et le speaker). Et enfin par les coqs qui saluent l’aube dès 4h du matin. En résumé : parfait ! On part pour l’ascension du Piton des Neiges au taquet…
7ème jour : De Cilaos (1210m) au Piton des Neiges (3080m), 8h30, 2000 D+, 200D-
![]() |
Cilaos au lever du jour. |
![]() |
Une des multiples pub pour la bière locale : la Dodo!! |
![]() |
Notre objectif tout la haut!! |
La montée
est longue… longue… longue…
Il nous faut
faire au moins 1400 mètres de dénivelé positif pour atteindre le gîte et après
quelques kilomètres de montée-descentes pour s’échauffer, on entame la vraie
ascension. A flanc de montagne, très escarpée et interminable.
![]() |
On profite de quelques belles vues sur Cilaos en montant. |
![]() |
Preuve à l’appui ça grimpe dur!! |
Pour ma
part, il nous restait encore 600m que je me suis senti vraiment mal, avec maux
de tête, crise d’angoisse et faiblesse : une belle hypoglycémie ! Qui
s’est résolue dès qu’on a mangé, mais qui m’a mis un bon coup au moral…
Pile à ce moment-là, alors que je reprenais des forces et que je me demandais comment grimper plus haut, des gens qui redescendaient ont vu qu’on portait notre tente et nous ont motivé à fond pour aller dormir carrément au sommet du piton. Ils n’avaient pas suffisamment de superlatifs pour nous décrire comme c’était génial. Oui, mais ça veut dire faire 600 m de dénivelé en plus aujourd’hui ! ce qui nous ferait une journée à 2000m D+… Mouais, c’est sûr que ça doit être bien mais on verra quand on sera arrivé au gîte.
![]() |
Enfin notre Gite de la Caverne Dufour!! |
On y arrive
vers 14h, finalement pas si exténué. C’est sûr que c’était dur mais on sent
qu’on n’est pas à bout de forces. On fait une bonne pause goûter et boissons
chaudes et fraiches et vers 15h, nous repartons, direction le sommet !
Sous la
pluie…
Elle s’est
mise à tomber à peu près au moment de notre départ et nous accompagnera pendant
nos 2 heures de montée supplémentaires. Nous avançons dans un espèce de
brouillard, voyons à peine le sentier et certainement pas l’arrivée.
Mais d’un
coup, ça y est, nous y sommes ! Nous installons vite la tente dans l’un
des abris en pierre qui se trouvent sur la crête, afin de nous changer au sec,
on s’installe dans nos duvets pour nous réchauffer.
![]() |
Campement posé! |
![]() |
Vite des vêtement chauds!! |
Et à peine
ces préparatifs terminés, il nous semble qu’une petite éclaircie s’annonce.
Nous ouvrons la tente pour voir et là…
C’est
l’EMERVEILLEMENT!
![]() |
Tout de suite, le camping est plus agréable |
Nous sommes
à plus de 3000 mètres d’altitude (3071 exactement), seuls au monde, et
surplombons une magnifique mer de nuages.


Nous la verrons
évoluer d’heure en heure, nous dévoilant peu à peu les montagnes et le relief
environnant.
![]() |
Heureux !!!! |
Des moments
magiques.
Et pour finir en apothéose, le coucher de soleil!!!
Merci mille
fois aux gens qui nous motivés pour monter, car nous ne l’aurions pas fait, et
ça a été un des plus beaux moments de notre vie !
![]() |
Notre grotte pour la nuit. |
Une nuit
extraordinaire s’annonçait (sans coq pour nous réveiller notamment)... jusqu’à ce
que des rats attaquent notre bouffe puis nos sacs et la tente une fois la
nourriture rentrée dans la chambre. La nuit fut un peu courte. Rien n’est
parfait !
8ème jour : Du Piton des Neiges à Bourg-Murat, 7h30, 80 D+, 1700 D-
Nous avons
mis notre réveil à 4h30 du matin car le truc à faire au piton des neiges, c’est
de regarder le lever du soleil, un autre moment magique. C’est surtout
quasiment le seul moment de la journée où il n’y a pas de nuages. Or du piton
des neiges, on a une vue sur preque toute l’île !
Dès 4h, nous
entendons les gens arriver peu à peu. Eux ont dormi au gîte et sont partis à 3h
en général. Nous, on est bien contents d’avoir fait la montée la veille.
Le lever du
soleil est très beau également et la vue splendide mais ça reste moins
impressionnant que la veille.
Nous
repartons tranquillement, après avoir attendu que la tente et les vêtements
sèchent. Nous descendons les 600m pour arriver au gîte et nous avons déjà mal
aux jambes.
![]() |
Vue sur le col du Taïbit (et Mafate derrière) |
![]() |
Vue sur le cirque de Salazie |
![]() |
Vue sur la plaine des Caffres, notre but de la journée. Et sur le piton de la fournaise au fond. |
![]() |
Vue sur la forêt de Belouve |
![]() |
On voit enfin le décor minéral du piton. |
![]() |
Et le gite sous le soleil! |
On prend le
petit-déjeuner au gîte et nous partons enfin pour Bourg-Murat vers 9h30.
La descente
est assez facile malgré un chemin caillouteux mais très longue également. Normal !
Il faut qu’on descende tout ce qu’on a monté hier ! Bourg-Mural est à 1400
mètres d’altitude.
Nous nous régalons de nouveaux paysages. Nous sommes en effet sur les « plaines », qui sont en fait de hauts plateaux à plus de 1000 mètres d’altitude, en pente douce et qui lient les 2 pitons (de la Fournaise et des Neiges). Nous évoluons dans une forêt primitive, qui n’est pas sans nous rappeler celle de la Nouvelle-Zélande.
On a réservé un gîte pour le soir. Et on tombe sur la perle rare : le monsieur, assez âgé, vient nous chercher à l’arrivée de la balade pour nous éviter plus de 5km sur le bitume. Il nous emmène dans un resto le soir car nous n’avons plus rien à manger, et revient nous chercher après le repas. Génial pour nos jambes fatiguées ! Dommage qu’il ait gâché un peu ces bonnes actions en nous demandant après coup (et c’est là que le bât blesse) une participation financière aux trajets. Ça nous parait normal mais on aurait préféré ne pas être mis devant le fait accompli.
Bon de toutes façons, ça n’enlève rien au fait que le gîte est très correct, que nous mangeons extrêmement bien et copieusement (comme toujours ici) et que nos hôtes sont agréables. Un après-midi et une nuit réparateurs dont nous avions le plus grand besoin.
Nous sommes au pied du volcan de la Fournaise et le GR R2 continue par son ascension avant de descendre jusqu’à la mer, mais nous arrêtons là pour le moment. Nous sommes très contents de faire une pause. Nos jambes aussi. On reviendra plus tard…
Demain, bus pour revenir à saint Denis chez Mustapha au programme. Nous récupérerons nos kamels, puis partirons nous installer pour quelques jours dans le cirque de Salazie, le seul que nous ne connaissons pas encore.
Mais la Réunion, ça ressemble à quoi ? Petit topo géographique et climatique
Pour tous
ceux qui (comme moi il n’y a pas longtemps) ont du mal à situer la Réunion, n’y
connaissent pas grand-chose, ou simplement veulent un petit rappel :
La Réunion est une petite île tropicale située dans l’Océan Indien. 200km au Nord du tropique du Capricorne, 880 km à l’est de Madagascar.
Son plus proche voisin est l’île Maurice, à 200 km plus à l’Est. Ces 2 îles forment l’archipel des Mascareignes.
Quand je dis
que c’est une petite île, c’est vraiment une toute petite île : 2512 km2,
soit 3 fois ½ plus petit que la Corse ! Elle fait environ 70 km du Nord au
Sud et 55 km d’Est en Ouest.
C’est une île très jeune : elle a émergé des flots il y a 3 millions d’années seulement !
Elle est volcanique, située sur un point chaud (et non à la limite de 2 plaques, comme la Nouvelle Zélande : pas de tremblements de terre donc).
C’est l’activité de ce point chaud (associé aux mouvements des plaques terrestres, mais ne rentrons pas trop dans les détails…) qui forme peu à peu les terres émergées : la Réunion grandit encore !
Elle est formée de 2 volcans : le Piton des Neiges, qui culmine à 3070m, est inactif depuis 100 000 ans. THE volcan, le piton de la Fournaise (2632m), crache, lui, ses laves presque tous les ans. C’est un des volcans les plus actifs au monde ! Mais il est de type effusif ; c’est beaucoup moins dangereux que les volcans explosifs. De plus, il est sous haute surveillance.
L’île s’organise autour de ces 2 sommets, qui coiffent une forêt tropicale verdoyante, veinée de rivières et de ravines.
C’est une île au relief tourmenté, très abrupt et en constante évolution car soumis à une érosion record. C’est cette érosion qui et à l’origine des fameux 3 cirques de l’île, que tout bon touriste va visiter. Ces 3 cirques (Mafate, Cilaos et Salazie) forment un trèfle autour du piton des Neiges.

Nous sommes
dans les tropiques : il y a donc 2 saisons seulement ! L’été austral,
de mai à octobre, est la saison sèche et plus fraiche (l’idéal pour les
randonneurs) ; l’hiver austral, de novembre à avril, est humide et chaud,
et la saison des cyclones !
Mais en fait, le climat est beaucoup plus compliqué que ça, du fait du relief important de l’île. De façon très schématique, on délimite 3 zones :
-
La
côte est, dite « au vent » : c’est celle qui se prend toutes les
intempéries qui arrivent de l’Océan Indien. Il pleut beaucoup, il y a beaucoup
de vent, la végétation est luxuriante. Les côtes sont déchirées et plongent à
pic dans l’océan : pas de plages de sable blanc !
-
La
côte Ouest, « sous le vent » : elle est protégée par les
montagnes. Il pleut beaucoup moins, il fait plus chaud, la végétation est de
type savane, plus sèche. (enfin, pendant l’hiver austral, où il pleut moins
normalement, il tombe quand même plus d’eau en 6 mois qu’en un an à Paris !)
Là, on trouve quelques plages de sable blanc pour se baigner (mais gare aux
requins !) et la fameuse barrière de corail.
-
Les
Hauts (l’intérieur de l’île) sont souvent nuageux, il pleut beaucoup mais il
fait plus frais ! A titre d’exemple, du côté de la Fournaise, il tombe 10 mètres
d’eau par an !
S’ajoute à
ça une multitude de micro-climats, chaque région ayant ses particularités.
Ce qu’il
faut retenir, c’est :
-
La
présence des 2 pitons, qui organise l’île.
-
De
hautes plaines, à 1500 mètres d’altitude, en pente douce, font le lien entre
ces 2 sommets.
-
Les
3 cirques en trèfle autour du Piton des Neiges
-
Le
littoral, les « Bas », où se concentre une grande partie de la
population.
-
Un
climat tropical, avec l’omniprésence de l’eau. Ces précipitations abondantes
entraînent une érosion intense, à l’origine du relief déchiré de l’île, en
constante évolution.
Pour finir, quelques données sur les habitants (quand même !) :
Si l’île est
petite, elle est très peuplée avec 850 000 habitants environ. C’est un
département français. Son chef-lieu est Saint-Denis, situé à l’extrême
nord ; c’est là que nous avons atterri.
Son histoire est courte. Elle a été inhabitée jusqu’en 1650 ! Sa population est donc multiculturelle avec une première vague de colons français et leurs esclaves noirs, puis, après l’abolition de l’esclavage, une grosse immigration asiatique (là encore, je simplifie).
La langue la plus parlée est le Créole, basé sur le français, mais qui a mêlé des éléments de plein d’autres langues. Attention, il y a plein de Créoles différents à travers le monde : par exemple, les Martiniquais et les Réunionnais ne se comprennent presque pas ! Et nous, on ne comprend strictement rien ! Mais ils parlent tous français également.
Bon, je vais
m’arrêter là. L’histoire de la Réunion est passionnante aussi mais ça suffit
pour aujourd’hui !
Eloge funèbre
Il nous a
quitté ce compagnon fidèle.
Nos premiers amours, nos premières aventures, il en est le témoin. Toujours là, avec nous, dans la famille, avec les copains, pour toutes nos randonnées et tous les évènements de notre vie.
Malgré les mauvais traitements que nous lui avons infligé, baignades, chutes, sable partout, il nous a servi sans faillir.
Jusque-là…
Oui, il est mort ce compagnon, et nous le pleurons.
RIP cher petit appareil photo.
Nous aurons du mal à te remplacer.
PS : Vous l’avez peut-être compris, nous n’avons plus d’appareil photo. Nous sommes en train d’en chercher un autre mais nous sommes exigeants et ne voulons pas prendre n’importe quoi. On espère en avoir un de remplacement d’ici une semaine, mais jusque-là, les souvenirs seront dans nos têtes ! Et dans les récits bien sûr !
Une étape à Saint Denis et deux bonnes surprises
Nous sommes
mardi. Après 3h30 de bus, nous voilà de
retour à la pension Aissa à Saint-Denis. Nous y retrouvons nos sacs.
Et une première bonne surprise : Mustapha a fait installer Internet le temps de notre rando ! On peut enfin vous poster le début de notre voyage et prendre quelques nouvelles.
2ème bonne surprise : on retrouve Ingrid et François, les 2 baroudeurs super sympas que nous avions rencontré à notre arrivée (ceux qui nous ont cherché du gaz, vous vous rappelez ?). Ils quittent Saint Denis dans quelques jours pour aller s’installer… à Saint Leu ! Là où nous allons faire du wwoofing ! On va donc se suivre. Nous arriverons là-bas 2 jours après eux, car, si notre wwoofing ne commence que le 3 janvier, nous avions d’ores et déjà décidé d’établir notre campement au camping à la ferme de notre future hôte et de rayonner à partir de là pour le reste de notre séjour touristique.
Une coïncidence complète mais qui nous fait vraiment plaisir ! Ça nous donnera, je l’espère, l’occasion de faire mieux connaissance avec eux, car ils ont l’air vraiment sympas !
Coup de gueule : la série des dégâts matériels continue
Avant de
vous raconter nos quelques jours dans le cirque de Salazie, un petit coup de
gueule.
Sacrebleu de
nom de dieu !! C’est bien la peine d’acheter une tente super chère, censée
être haut de gamme, pour qu’elle pète par tous les bouts comme elle le
fait !
Vous vous souvenez qu’on a un premier arceau qui a pété lorsqu’on était dans le cirque de Mafate ? Plus précisément, ce n’est pas l’arceau en lui-même qui avait cassé, c’est l’embout qui lie 2 morceaux d’arceaux entre eux et qui permet donc de monter la tente. Cela s’est passé exactement le 12 décembre. On avait cru à une erreur de notre part car c’est arrivé à un moment où François fourrageait dans l’auvent.
Mais 9 jours plus tard, en pleine nuit, tac ! Nous sommes réveillés en sursaut. Un 2ème embout pète exactement de la même façon, brisé net en son milieu.
Cette fois, le kit de réparation de la tente ne suffit plus. Après un essai infructueux de bricolage avec une canette, François réussit finalement à bricoler un tube de fortune avec un couvercle de boite de conserve (merci à Gui, le monsieur avec qui on partageait le camping à Ilet-à-Vidot, qui a décidé opportunément de manger un couscous en boite à 10h du matin).
La tente est un peu bancale mais ça a l’air de marcher.
Mais, le jour suivant, un troisième embout casse… Nous sommes le 22 décembre : 3 embouts en 10 jours, nous commençons vraiment à croire que la tente est en fin de vie… D’autant plus que nous avons également certaines des coutures qui lâchent.
Or elle nous a servi (en tout, avec les utilisations du monsieur avant nous, car nous l’avons acheté d’occasion) trente fois maximum ! Un peu court pour une tente de ce prix-là (500 euros neuve quand même !).
On est vraiment dépité, on n’ose plus utiliser notre tente. Elle est non seulement bancale, mais nous risquons à chaque instant que les arceaux démis déchirent la toile de tente…
Or on en
avait encore vraiment besoin, ne serait-ce que chez Catherine, notre futur hôte
de wwoofing, où nous étions censé enchaîner camping à la ferme puis wwoofing,
le tout en tente.
On est en train de contacter Le Vieux Campeur pour voir comment faire. Des utilisateurs de cette tente ont d’ailleurs mis des commentaires sur leur site : mêmes mésaventures que nous, avec les arceaux qui pètent après une trentaine d’utilisation ! Défaut de fabrication ? pour des tentes hauts de gamme, ça craint…
Et en
attendant, on loge dans une chambre du gîte de Catherine et on va essayer de se
procurer des arceaux de remplacement.
Mais j'anticipe un peu, revenons au récit de nos quelques jours dans Salazie.
Le cirque de Salazie
Après ce
petit coup de gueule, il est temps de vous raconter nos quelques jours dans le
cirque de Salazie.
Nous y
sommes arrivés après 3 correspondances de bus et 2 heures d’attente à Saint
André. Quand on choisit de voyager par bus, il ne faut pas être trop
pressé !
Nous avons
trouvé un camping à la ferme à
Ilet-à-Vidot, au-dessus de Hellbourg. Nous prévoyons d’y passer 5 nuits.
Quand nous
arrivons, il y a déjà 2 messieurs et un couple. Tout ce petit monde est fort
sympathique et nous bavardons bien, échangeant de bons plans balades, de petits
trucs et astuces de campeurs-randonneurs et nous racontant nos histoires.
Chouette !
Une menace
de cyclones (2 !) pèse sur la Réunion, mais ils sont encore très loin.
Pour l’instant, aucune raison de paniquer.
Jeudi
Nous partons
faire une première ballade : le but en est la source Manouilh, une source
d’eau thermale ferrugineuse chaude
(31°C). Cette source rejoint un torrent impétueux avec de jolies cascades. Nous
avons de beaux points de vue sur Hellbourg et le cirque, bref une chouette
balade.
Cependant,
nos jambes sont toujours douloureuses et même si nous profitons bien du bonheur
de marcher avec un tout petit sac à dos très léger, nous commençons à saturer
un peu des randos…
Notre balade
fait une boucle qui passe par Hellbourg. Nous en profitons pour passer
l’après-midi dans ce joli village.
C’est le
seul village des DOM-TOM classé Plus Beau Village de France. Il est plein de
cases créoles de toutes les couleurs. Pour notre culture, nous décidons d’aller
à la visite de la Maison Folio. C’est une villa créole encore habitée. La
famille organise des visites guidées de leur jardin ornemental et des pièces
principales qu’ils ont agrémenté de mobilier typique de la Réunion. La visite
est très enrichissante et très sympathique. On ressent l’amour de la famille
pour leur maison et leur culture dans le discours de chacun, petit fils, fille
et grand-mère. On y apprend par exemple que les premiers habitants des cirques
furent les « marrons », terme donné aux esclaves qui fuyaient leur
maîtres et qui s’y réfugiaient. Les noms des trois cirques sont par conséquent
dérivés du malgache et autres langues africaines.
Pour
rejoindre notre camping, nous passons devant les ruines des anciennes thermes.
Elles se trouvent au fond d’une petite ravine. La ville s’est servie de ces
dernières pour en faire un jardin d’agrément fort agréable. Ce sont ces thermes
qui ont été à l’origine du développement historique du cirque de Salazie. Le
gouverneur et les riches familles de l’île passaient alors leur été à
HellBourg, pour y trouver l’air frais et les bains chauds. D’où la présence de
ces multiples cases créoles dans le village. Malheureusement, un cyclone
violent engendra un glissement de terrain qui boucha la source en 1946 et le
Cirque de Salazie fut lentement abandonné au profit du Cirque de Cilaos où il y
a aussi des sources thermales.
Le soir,
nous rencontrons des nouvelles personnes au camping, un couple de grands
voyageurs assez âgés. Malheureusement, ce ne sont pas vraiment des personnes
sympathiques, le mari surtout. Il ne peut pas parler 2 minutes sans émettre une
critique négative. C’est très pénible. Ça fait 2 fois qu’on rencontre des gens
comme ça. Ça fait partie des voyages aussi !
Vendredi
Aujourd’hui,
direction le piton d’Anchaing. C’est un piton qui trône au milieu du cirque et
qui du coup offre de belles vues sur tout le cirque. Nous débutons la randonnée
vers 7h30 pour la terminer vers 11h30. La montée finale fut particulièrement à
pic et nous a donné du fil à retordre. Cependant, ce genre de montée se fait
bien plus rapidement sans nos sacs de randonnées. Le haut du piton est un petit
plateau, nous en faisons le tour pour y apprécier les vues sur les différents
coins du cirque. Pour le retour, en grands flemmards, nous nous épargnons les
5km de route grimpante pour rejoindre le camping en faisant du stop.
L’après-midi
nous restons au camping pour un repos bien mérité. Sieste, lecture et sudoku au
programme.
Samedi
Nous avions
décidé la veille que cette journée serait une journée repos et organisation
mais la matinée commence avec nos malheurs de tente. En effet, un deuxième
raccord de l’arceau principal a cassé dans la nuit. N’ayant qu’un seul manchon
de réparation, nous décidons de tenter une réparation type Mac Gyver.
Nous
achetons une cannette et de la glue à la boutique en haut du chemin. Nous
découpons une languette dans le tour de la canette que nous roulons sur
elle-même. Cela nous fournit un mini tube qui, inséré au centre, servira de
support pour recoller les deux bout de chaque raccord cassé. Une fois la colle
séchée, tout content que cela marche, nous remontons la tente. Mais à peine
l’arceau mis en tension, notre réparation cède comme une brindille. Dépités,
nous essayons désespérément de trouver une autre solution. Ayant collé les
morceaux de canette avec de la glue, il est illusoire d’envisager de remettre
un tuteur plus solide à l’intérieur de des raccords. Nous envisageons alors de
bricoler un autre manchon réparateur. C’est à cet instant, vers dix heures du
matin, que Guy, un randonneur du camping, eu la très bonne idée de se cuisiner
un couscous en boite. Nous récupérons le couvercle de la boite de conserve, et
nous le roulons sur lui-même pour en faire notre deuxième manchon. La deuxième
tentative sera la bonne. Nous remontons la tente et… Bon, la tente prend une
allure un peu bancale, mais cette fois ça tiens ! Ouf !
Du coup,
nous partons à Hellbourg et nous installons dans un cybercafé que nous avions
repéré. Très joli cybercafé, qui se situe en fait dans un hôtel-restaurant.
Encore une belle case créole. Les gérants sont très sympas car lorsque nous
arrivons, ils font leur pause. Malgré cela ils acceptent de nous recevoir et
même de nous servir des cafés et une excellente tarte à la noix de coco. Nous
profitons de ces quelques heures d’internet pour organiser la suite de notre
voyage, que ce soit à la Réunion ou pour notre retour en métropole. Nous avançons bien et finissons
la journée satisfaits !
Dimanche
C’est notre
dernière journée. Et on a quand même envie de faire une grosse rando. Celle
qu’on voulait faire est fermée (le trou de fer). Nous nous rabattons sur la
montée au gîte de Bélouve et redescente par le cap Anglais, en passant par
la forêt primaire de Bélouve. C’est une rando annoncée en 7h30, que nous ferons
un peu plus rapidement mais au prix de jambes douloureuses sur la fin. Nous
nous régalons : la journée est superbe, fraiche et ensoleillée. J’apprécie
particulièrement le début du sentier, encadré d’hortensias blancs. Les points
de vue sont magnifiques, que ce soit au gîte de Bélouve ou au Cap anglais, où
nous déjeunons. Nous y arrivons juste avant les nuages. Parfait !
Et vous
savez quoi ? On a des photos ! Car on vient de réaliser que le
téléphone de François a un appareil photo… Nous, lents ? Pas du
tout !
![]() |
Le piton d'Anchaing, où nous étions 2 jours avant |
L’installation à Saint-Leu
Lundi matin,
c’est le départ pour Saint Leu, sur la côte ouest, où nous allons finir notre
séjour réunionnais. Nous profitons en effet du gîte de Catherine, notre hôte de
wwoofing, pour établir un campement de base. Nous en avons marre de nous
trimbaler tout le temps nos gros sacs. Mais nous ne commencerons le wwoofing
que dans 10 jours. Pour l’instant, nous continuons à faire du tourisme.
Le bus nous
dépose en ville en fin de matinée. Nous faisons quelques courses et François
(vous savez, ceux qu’on a rencontré à Saint Denis et qui sont allés, par
hasard, s’installer dans l’autre chambre du gîte de Catherine !) vient
nous chercher en voiture. Heureusement car la route est encore longue :
pour monter au gîte, il y a 600 mètres d’altitude à gravir en une petite
dizaine de kilomètres et 50 lacets serrés environ !
A l’arrivée,
un véritable enchantement nous attend : la maison, tout en bois, se dresse
au-dessus de la mer telle un navire. C’est beau et c’est un endroit où l’on se
sent tout de suite bien.
Voici
quelques photos mais nous en ferons des mieux quand nous aurons commencé le
wwoofing.
![]() |
Notre chambre au gîte |
![]() |
L'escalier d'accès au gïte |
![]() | ||
Le boucan : c'est la cuisine extérieure du gîte, que nous partageons donc avec François et Ingrid |
![]() |
Autre vue du boucan |
![]() |
Le kiosque, en cours de fabrication |
![]() |
Vue de la maison quand on arrive |
Les
habitants arrivent peu à peu et nous sommes fort étonnés par leur nombre !
Car si Catherine vit ici avec sa plus jeune fille, elles sont loin d’être
seules. Actuellement, elles ont 5
wwoofers avec elles ! Et ce sont tous des wwoofers « longue
durée », qui sont là depuis déjà plusieurs mois. C’est la situation la
plus courante ici. Mais nous reparlerons de tout ça plus tard.
Sachez
cependant qu’ils nous invités à dîner avec eux le soir même afin de faire
connaissance. Nous sommes extrêmement bien accueillis.
Demain c’est
le 24. Nous avions pensé passer le réveillon de Noël juste tous les deux. Mais
quand ils nous proposent de venir avec eux passer la nuit sur la plage, nous
n’hésitons pas longtemps !
Un Noël pas comme les autres
C’est
l’été !
Et qui dit
été à la Réunion dit… plages !
C’est
Noël ? Ben et alors ? Pas de problème, on va passer Noël à la
plage !
Pour nous,
ça fait vraiment bizarre. Ce n’est pas l’ambiance habituelle. Mais c’est ça qui
est chouette !
On remplit
le camion de tout ce qu’il nous faut, on s’entasse dedans et c’est parti !
On installe
le campement à la plage, un peu en retrait, sous les arbres. Nous ne sommes pas
seuls mais c’est loin d’être l’affluence. Les gens viennent surtout sur la
plage au Nouvel An.
On allume le
feu de bois pour griller des sardines et des camarons (ce sont de grosses
crevettes). Nous avons des salades, dont une salade de mangues vertes
surprenante et délicieuse, des rillettes de sardines (maison !), un
chocisson, un gâteau-patate (j’ai toutes les recettes pour ceux que ça
intéresse !). Et on a plein de fruits bien sûr !
Je passe une excellente soirée, pleine de discussions sérieuses et de bavardages futiles, de découverte de cette petite communauté, de chants, de musique, bref une soirée de Noël… comme les autres ! Non ?
François,
lui, ne trouve pas ce soir-là sa place parmi tous ces gens, le pays est un peu
loin…
Nous nous endormons
sous les étoiles, sommes réveillés par le soleil, nous promenons sur la plage,
prenons un bon petit-déjeuner, et rentrons tranquillement à la maison.
Une journée à Cilaos
Parmi les
randonnées possibles dans les cirques, une dernière nous tenait à cœur, car
vivement conseillée à plusieurs reprises : dans le cirque de Cilaos, la randonnée
de la Chapelle. Nous décidons de faire une excursion là-bas sur une journée.
Nous partons donc aux aurores (à 4h30) pour prendre le premier bus de la journée.
Après 3h de bus et une correspondance à Saint Louis, nous arrivons à Cilaos. Nous partons tout de suite en randonnée pour profiter du beau temps matinal de la Réunion.
Après une
forte descente et un changement de ravine, nous arrivons dans une petite vallée
encaissée.
![]() |
Avant d'arriver |
![]() |
La Chapelle apparaît dans le fond |
C’est
l’endroit nommé la Chapelle. On comprend pourquoi. Le moment est magique. Les
jeux de lumières qui filtrent par le haut de la faille 300m au-dessus de nos
têtes nous emplissent d’émotions.
Nous
trouvons ensuite une petite piscine naturelle pour y faire un plongeon
bienfaiteur avant notre pique-nique.
Nous remontons vers le village de Cilaos où nous avons prévu de faire un peu de
tourisme de ville. La remonté est assez costaude et François est pris d’un gros
coup de mou sur toute la dernière montée.
Dès l'arrivée, nous nous jetons donc sur un petit café/viennoiseries salutaire. Nous faisons une petite balade dans les rues de Cilaos jusqu’à la Mare à Jonc avant d’aller découvrir une spécialité du cirque : le Jour de Cilaos, de la broderie fait main. Nous allons pour cela à la maison de la broderie où des brodeuses exposent nous expliquent leur travail.
Nous
souhaitions finir notre tour de Cilaos par la découverte du vin local en
visitant le chai de Cilaos, mais pas de chance, ce dernier était fermé pour les
vacances.
Nous
repartons vers 15h40 de Cilaos pour 3h30 de voyage et revenir dans notre
chambre. Au final, super journée.
Shopping et tourisme à la plage
Nous avons
maintenant envie de découvrir les autres aspects de la Réunion, notamment la
côte Ouest et ses fameux marchés.
Vendredi, nous prenons donc le bus direction Saint Paul, un peu au Nord de Saint-Leu. Le marché artisanal est très sympa, nous nous chargeons d’achats. Du coup, on prend bien chaud pour aller visiter le cimetière marin, puis pour aller à l’autre bout de la ville acheter un nouvel appareil photo. Mais ça y est ! On a à nouveau un appareil ! Il fait de moins belles photos que le précédent mais il faut peut-être qu’on apprenne à l’utiliser. En tout cas, je suis bien contente !
![]() |
Le marché de Saint Paul, vu de la jetée |
![]() |
Le cimetière marin |
![]() |
L'étang de Saint Paul |
Le
lendemain, nous partons à Saint Pierre, au Sud cette fois. Le marché est
immense, notamment la partie vente de fruits et légumes. Nous nous baladons
ensuite sur les bords de mer, c’est très sympa, malgré une chaleur écrasante.
Puis sur conseil de notre guide, nous allons visiter le quartier pêcheur de
Terre Sainte. Nous sommes un peu déçus. Enfin, nous nous rendons à Décathlon,
où nous achetons un kit d’arceaux de remplacement pour notre tente.
![]() |
Les vues de la mer de Saint Pierre |
![]() |
La mairie de Saint Pierre |
![]() |
Le temple chinois de Saint Pierre |
Dimanche,
journée repos. De toute façon, il fait mauvais temps. Nous montons et essayons
les nouveaux arceaux sur la tente. Ça marche ! Ouf !Ils sont assez
lourds, certainement pas très solides, ils ne rentrent pas dans notre sac de
tente, mais malgré ça, ils permettent à la tente de tenir debout, ce qui est un
net progrès.
On ne partira pas en rando avec, mais pour l’instant, en solution provisoire, ça nous va très bien.
On ne partira pas en rando avec, mais pour l’instant, en solution provisoire, ça nous va très bien.
On avait prévu de remettre le blog à jour mais finalement, on discute toute la journée avec François et Ingrid. Ils sont vraiment supers et nous sommes ravis de pouvoir faire mieux leur connaissance. Nous prévoyons d’ailleurs le réveillon du Nouvel An avec eux, ainsi qu’avec un de leurs couples d’amis, en vacances ici, et leur petite fille de 18 mois… sur la plage bien sûr !
Un cyclone est annoncé pour jeudi ou vendredi prochain. Celui-là a l’air de réellement se diriger vers nous contrairement aux deux précédents. Ça ne nous arrange pas vraiment car nous avons loué une voiture à partir de demain et jusqu’à vendredi matin normalement. Bon, on verra bien…
A la découverte du Sud sauvage et d’une puissance de la nature : le Volcan
Pour
parfaire notre découverte de la Réunion, nous avons décidé de louer une voiture
pendant les quatre derniers jours, avant le début du wwoofing. Lundi matin, on
récupère la voiture à l’ouverture à 8h et nous partons illico le long de la
côte vers le Sud sauvage.
A cause du cyclone qui risque d’arriver avant la fin de la semaine, on fonce voir le plus de choses possibles.
Premier arrêt
à la rivière Langevin. C’est une rivière jonché de belles cascades et de bassins
de baignade.
Nous poussons tout au bout de la route qui remonte la rivière pour
aller voir la plus prestigieuse des cascades de cette rivière : la cascade
de Grand Galet. Magnifique !
Puis nous décidons
de profiter du beau temps de fin de matinée pour nous baigner dans un des gros
et grand bassin de cette rivière, juste en dessous de la cascade.
Petit
pique-nique sympathique pour terminer la matinée puis on reprend la route.
Premier
arrêt à Cap méchant, une formation de lave qui avance dans la mer.
Deuxième
arrêt, Saint Philipe et visite d’une petite production de vanille : l’Escale
Bleue. On y apprend l’autofécondation assistée de la fleur, la récolte, le
séchage, et la maturation des gousses de vanilles. Puis un petit plus : le
producteur nous explique qu’il a aussi développé un autre mode de
maturation/conservation des gousses qui donnent des gousses plus grosses et
plus aromatisées. Bon, il nous a bien vendu son produit et du coup on lui en a acheté.
On verra bien si c’est si délicieux que ça.
On continue
notre tour du Sud par la anse des cascades (qui porte bien son nom) au bord de
mer avec un petit port de pêche à la barque.
Puis nous
arrivons aux multiples coulées de lave que nous traversons.
Pour finir
la journée, nous nous arrêtons voir deux églises. A Sainte Anne, une église a
été miraculeusement épargnée, de justesse, par une coulée de lave. Puis l’église
de Sainte Rose à la décoration meringuée.
Avec tout
cela, l’heure tourne et il est grand temps de se diriger vers le volcan pour
monter le campement avant la tombée de la nuit. Nous avons juste le temps de
voir un très beau coucher de soleil au-dessus de Bourg Murat avant de trouver le
campement idéal, tout juste avant la nuit noire.
Le
lendemain, réveil à 2h30 du matin pour commencer la randonnée très tôt, pour éviter
de se retrouver dans la fournaise sous un soleil de plomb et aucune ombre. Nous
débutons la marche un peu avant 4h, dans le brouillard.
Malheureusement, le temps reste mauvais (mélange de brouillard, de bruine et de pluie) mais cela reste très impressionnant. On a l’impression que le volcan vient juste de cracher sa lave (ce qui est un peu vrai, dernière éruption en 2010) et que nous marchons sur une croute à peine séchée. Au sommet, nous manquons une petite éclaircie. On reste ¾ d’heure : on voit 2 fois le fond du cratère pendant 15 secondes.

On serait bien resté plus longtemps mais le froid nous pousse à
redescendre. A la descente, le temps est plus dégagé (les nuages s’arrêtent
sur le sommet). Cela nous permet de voir le rempart de l’enclos du volcan, et d’autres
formations volcaniques que nous n’avions pas vues dans la nuit noire.
La ballade terminée, nous reprenons la voiture en sens inverse et découvrons la magnifique plaine des sables et le début de la ravine de la rivière Langevin.
Après ça, on
est crevé. Du coup, petite sieste dans les sous-bois avant de faire les courses
pour le réveillon du soir sur la route en redescendant sur la côte. Puis on
rentre au gîte où on retrouve Ingrid, François, Vanessa, David et Sacha, nos
compagnons de réveillon.
Quand nous arrivons, vers 18h, nous avons du mal à en croire nos yeux. Il y a un monde de folie. Toutes les générations sont présentes. Les gens sont installés comme s’ils étaient là depuis des jours (c’est d’ailleurs parfois le cas). Sous les arbres, en bordure de la plage, des campements de malades sont installés, avec tentes, barbeucs, groupe électrogène, frigos, musique à fond… ce qui permet d’ailleurs de changer d’ambiance à volonté, en se déplaçant de 2 mètres.
En gros, les créoles emmènent leur maison avec eux. Sur la plage, l’ambiance est plus jeune. Il n’y a pas un espace de libre. Pire que le cap d’Agde à 15h en été !
Du coup, on arrive mieux à bavarder, et à faite connaissance avec David et Vanessa, qui sont très intéressant, eux aussi, et avec qui nous avons beaucoup de point communs. Ç nouveau une belle rencontre et des gens que j’aimerais vraiment revoir en métropole ! En plus, leur fille est une super petite fille !
A minuit, c’est l’apothéose. Magnifique lâcher de lanternes et feux d’artifice amateurs partout. C’est féérique et à vivre !
Bejisa est partie, aucun problème pour nous. C'était très impressionnant, mais aucune destruction matérielle majeure. Le jardin a bien souffert, cela va occuper une bonne partie de nos journée de wwoofing. On attend avec impatience le soleil pour faire sécher tout ce qui est trempé. Avec un tel vent, l'eau rentre par tous les petits interstices et du coup on vit un peu dans l'humidité. mais on vient de récupérer l'eau et l’électricité !
Bientôt de nouveaux articles sur nos péripéties et nos réveillons réunionnais!
En attendant, nous vous souhaitons à tous une excellente année 2014 !
Nous chargeons nos portables à fond, vérifions les piles des lampes frontales et autres lampes de poche, et surtout faisons des réserves d’eau potable (l’eau est toujours coupée plusieurs jours après un cyclone, et reste de toutes façons imbuvable pendant quelques temps, trop chargée en boues, métaux lourds etc) et de nourriture. Impossible de savoir quand nous pourrons redescendre en ville, quand reviendra l’électricité, l’eau…
Nous mettons donc toutes nos affaires dans le hangar, plein d’eau et de nourriture. Mais ça nous inquiète (et quand je dis nous, c’est l’ensemble des wwoofers) : il n’est pas à côté de la maison, il y a une ravine à traverser, qui risque d’être impraticable dès le début de la pluie, il est en tôles, sans ouverture, sans lumière, sans toilette ! De plus, nous revenons à notre instinct primaire, le grégarisme, et avons envie d’être tous ensemble dans la maison.
Autre sujet d’inquiétude : la voiture que nous avons louée. Nous n’avons aucune envie de l’avoir avec nous pendant le cyclone !! En plus nous sommes censés la rendre vendredi matin, ce qui s’avèrera très probablement impossible. Pas envie qu’elle soit abîmée, pas envie de payer des jours en plus. Et le gars, que nous avons appelé ce matin malgré le jour férié, n’a pas l’air très compréhensif… Malgré tout, nous le rappelons en fin d’après-midi et là, il semble beaucoup plus paniqué par le cyclone. Il est justement au garage en train de faire les préparatifs. Il accepte que nous lui ramenions la voiture ! Ouf !
Puis c’est l’attente. Le temps est très inquiétant. Pour la première fois depuis que nous sommes à la Réunion, il n’y a pas un brin de vent. Il règne un calme incroyable. On n’entend plus rien, même pas les oiseaux. L’expression « le calme avant la tempête » prend tout son sens.
Nous allons dormir au hangar. La pluie débute dans la nuit.
Jeudi matin, le cyclone n’est pas encore là mais l’alerte rouge (interdiction de sortir) est mise en place vers 10h. Nous rejoignons la maison. Nous sommes là, tous les 10.
Dans l’après-midi, les multitudes de petites fuites d’eau rende la maison de plus en plus humide. Dans la soirée, par deux fois l’eau s’infiltre fortement dans la salle à manger. Catherine doit à chaque fois sortir déboucher l’évacuation d’eau responsable et nous écopons une dizaine de litres d’eau. Vers 19h, à la tombée de la nuit, une accalmie nous permet de sortir voir les premiers dégâts. Déjà plein d’arbres et de bananiers sont par terre. Ingrid et François font face à plusieurs fuites du toit et des murs dans le gîte. Ils ont dû changer de chambre et déplacer plusieurs matelas pour éviter qu’ils ne se mouillent trop. Puis on s’aperçoit qu’une porte du hangar s’est ouverte et que la bâche est en train de sortir dehors. Une expédition nous permet de la refermer mais le matelas d’Edouard est complètement trempé. Ici aussi l’eau s’est infiltrée à de nombreux endroits et notre matelas comme celui de Marie et Jérémy sont trempés. Seuls deux matelas sont à peu près secs. Heureusement, nous avions emporté nos duvets chez Catherine.
La nuit tombe et nous pensons alors que tout devrait se calmer progressivement dans la nuit. Edouard et Sophie trouve le courage d’aller redormir dans le hangar. Marie, Jérémy et nous deux décidons de rester dans la maison. Nous nous couchons dans le gîte dans nos duvets. Dans la nuit, le cyclone repart de plus belle et nous sommes réveillés par de très grosses bourrasques de vent. Pas de quoi nous empêcher de nous rendormir quand même.
Au petit matin, il pleut encore beaucoup mais le vent s’est beaucoup calmé. On apprend que l’alerte rouge est levée. Le jardin est dévasté, plein d’arbres sont à terre. D’autres n’ont plus de feuilles. Un tapis de débris végétaux recouvre le sol. Le vent a tellement rabattu la végétation qu’on peut voir bien plus loin qu’avant.
Le surlendemain, enfin le retour du soleil !!! Quel plaisir de sentir sa douce chaleur !! Nous passons encore toute la journée à effacer les traces du cyclone en élaguant les arbres tombés, coupant les bananiers, balayant les débris végétaux et réparant les barrières tombées ou les tuyauteries arrachées.
En conclusion, une expérience intense, comme beaucoup d’autres que nous avons vécu depuis le début de ce voyage. Elle restera quand même l’une des plus effrayantes !
Un réveillon de Nouvel An à vivre une fois dans sa vie
Nous passons
le réveillon du nouvel an en compagnie de François et Ingrid, mais aussi avec Vanessa
et David, un couple d’amis métropolitains de François et Ingrid, en vacances à
la Réunion, et leur fille Sacha, 18 mois.
![]() |
François et... François |
![]() |
Vaneesa, Sacha et Ingrid |
Nous allons
au cœur même de l’action, sur la plage de l’Ermitage, près de Saint-Gilles. C’est
« the place to be » pour la jeunesse réunionnaise. Pas trop notre
truc a priori mais c’est l’occasion de faire des trucs dépaysant. Et surtout,
un concert de Chinese Man est annoncé. De quoi nous faire foncer sans hésiter !
Quand nous arrivons, vers 18h, nous avons du mal à en croire nos yeux. Il y a un monde de folie. Toutes les générations sont présentes. Les gens sont installés comme s’ils étaient là depuis des jours (c’est d’ailleurs parfois le cas). Sous les arbres, en bordure de la plage, des campements de malades sont installés, avec tentes, barbeucs, groupe électrogène, frigos, musique à fond… ce qui permet d’ailleurs de changer d’ambiance à volonté, en se déplaçant de 2 mètres.
En gros, les créoles emmènent leur maison avec eux. Sur la plage, l’ambiance est plus jeune. Il n’y a pas un espace de libre. Pire que le cap d’Agde à 15h en été !
Mais l’ambiance
est conviviale. Tout le monde finit par trouver une place, sans tension.
Et puis on observe un magnifique couché de soleil en bonus!
![]() |
Les couleurs sont un peu exagérées par notre appareil mais c'était vraiment beau! |
On retrouve
rapidement, mais par hasard, Anna, une wwoofeuse de chez Catherine, son
compagnon gaël et un de leur copain, Raphaël. Ils nous font une petite place à
côté d’eux.
![]() |
Gaël, Raphaël et David |
Et c’est
parti pour l’Apéro ! Nous sommes juste à côté du bar où doit avoir lieu le
concert. Le prix à payer est un passage constant et beaucoup beaucoup de bruit.
Du coup pou Sacha, après quelques heures, ça devient un peu difficile, elle n’arrive
pas du tout à dormir. David et Vanessa souhaitent qu’on change d’endroit. On déménage
au bout de la plage. C’est beaucoup plus calme.
Du coup, on arrive mieux à bavarder, et à faite connaissance avec David et Vanessa, qui sont très intéressant, eux aussi, et avec qui nous avons beaucoup de point communs. Ç nouveau une belle rencontre et des gens que j’aimerais vraiment revoir en métropole ! En plus, leur fille est une super petite fille !
La soirée se
déroule avec bonheur.
A minuit, c’est l’apothéose. Magnifique lâcher de lanternes et feux d’artifice amateurs partout. C’est féérique et à vivre !
Allez un point
négatif : nous n’avons pas entendu chinese man finalement. Soit ils ne
sont pas venus, soit on ne pouvait pas les entendre… dommage. Ce sera pour une prochaine
fois !
Nous retournons
au gîte à 4h du matin, alors que la pluie commence à tomber.
Le cyclone
est en train d’arriver. Il nous a juste laissé le temps de faire un bon
réveillon.
Tout va bien!! Ne vous en faites pas.
Bonjour à tous!Bejisa est partie, aucun problème pour nous. C'était très impressionnant, mais aucune destruction matérielle majeure. Le jardin a bien souffert, cela va occuper une bonne partie de nos journée de wwoofing. On attend avec impatience le soleil pour faire sécher tout ce qui est trempé. Avec un tel vent, l'eau rentre par tous les petits interstices et du coup on vit un peu dans l'humidité. mais on vient de récupérer l'eau et l’électricité !
Bientôt de nouveaux articles sur nos péripéties et nos réveillons réunionnais!
En attendant, nous vous souhaitons à tous une excellente année 2014 !
Le cyclone
Un cyclone
est en approche. Il arrivera d’ici 24 heures environ. Il s’agit d’être prêt.
But des
opérations : tout fermer le plus hermétiquement possible - la maison
principale, le gîte, et le hangar, où dorment les wwoofers. Bien sûr, personne
ne reste en tente. Beaucoup trop dangereux !
Nous passons
la journée à clouer, renforcer, mettre des planches. Bien sûr aussi à mettre à
l’abri tous les animaux, les plantes, nous !
Nous chargeons nos portables à fond, vérifions les piles des lampes frontales et autres lampes de poche, et surtout faisons des réserves d’eau potable (l’eau est toujours coupée plusieurs jours après un cyclone, et reste de toutes façons imbuvable pendant quelques temps, trop chargée en boues, métaux lourds etc) et de nourriture. Impossible de savoir quand nous pourrons redescendre en ville, quand reviendra l’électricité, l’eau…
Nous mettons donc toutes nos affaires dans le hangar, plein d’eau et de nourriture. Mais ça nous inquiète (et quand je dis nous, c’est l’ensemble des wwoofers) : il n’est pas à côté de la maison, il y a une ravine à traverser, qui risque d’être impraticable dès le début de la pluie, il est en tôles, sans ouverture, sans lumière, sans toilette ! De plus, nous revenons à notre instinct primaire, le grégarisme, et avons envie d’être tous ensemble dans la maison.
Autre sujet d’inquiétude : la voiture que nous avons louée. Nous n’avons aucune envie de l’avoir avec nous pendant le cyclone !! En plus nous sommes censés la rendre vendredi matin, ce qui s’avèrera très probablement impossible. Pas envie qu’elle soit abîmée, pas envie de payer des jours en plus. Et le gars, que nous avons appelé ce matin malgré le jour férié, n’a pas l’air très compréhensif… Malgré tout, nous le rappelons en fin d’après-midi et là, il semble beaucoup plus paniqué par le cyclone. Il est justement au garage en train de faire les préparatifs. Il accepte que nous lui ramenions la voiture ! Ouf !
Encore une
fois merci François et Ingrid, qui nous remontent ensuite chez Catherine !
Puis c’est l’attente. Le temps est très inquiétant. Pour la première fois depuis que nous sommes à la Réunion, il n’y a pas un brin de vent. Il règne un calme incroyable. On n’entend plus rien, même pas les oiseaux. L’expression « le calme avant la tempête » prend tout son sens.
Nous
écoutons la radio et guettons l’approche du cyclone. Les gens sont très
inquiets, le cyclone va passer presque sur la réunion et promet d’être
particulièrement violent.
Nous allons dormir au hangar. La pluie débute dans la nuit.
Jeudi matin, le cyclone n’est pas encore là mais l’alerte rouge (interdiction de sortir) est mise en place vers 10h. Nous rejoignons la maison. Nous sommes là, tous les 10.
Le cyclone
arrive vers la mi-journée. Le vent est incroyablement fort, la pluie torrentielle.
Nous observons les dégâts de la salle de méditation, par les grandes baies
vitrées. Wahou ! Nous ne voyons pas très loin car nous sommes dans les
nuages, mais on peut quand même apercevoir les arbres ballottés comme des brins
d’herbes et les tôles du hangar du voisin qui commencent à se défaire.
L’eau et
l’électricité se coupent l’une après l’autre. Nous espérons que la maison
tienne le coup. Nous captons encore parfois la radio : certains n’ont déjà
plus de toit, nous entendons parler d’inondations sur les côtes, de vent à plus
de 200km/h. Ambiance bizarre. Mais quelque part, nous sommes presque soulagés
qu’il soit enfin là. On peut enfin mettre une image sur ce que c’est. L’attente
était pire.
Dans l’après-midi, les multitudes de petites fuites d’eau rende la maison de plus en plus humide. Dans la soirée, par deux fois l’eau s’infiltre fortement dans la salle à manger. Catherine doit à chaque fois sortir déboucher l’évacuation d’eau responsable et nous écopons une dizaine de litres d’eau. Vers 19h, à la tombée de la nuit, une accalmie nous permet de sortir voir les premiers dégâts. Déjà plein d’arbres et de bananiers sont par terre. Ingrid et François font face à plusieurs fuites du toit et des murs dans le gîte. Ils ont dû changer de chambre et déplacer plusieurs matelas pour éviter qu’ils ne se mouillent trop. Puis on s’aperçoit qu’une porte du hangar s’est ouverte et que la bâche est en train de sortir dehors. Une expédition nous permet de la refermer mais le matelas d’Edouard est complètement trempé. Ici aussi l’eau s’est infiltrée à de nombreux endroits et notre matelas comme celui de Marie et Jérémy sont trempés. Seuls deux matelas sont à peu près secs. Heureusement, nous avions emporté nos duvets chez Catherine.
La nuit tombe et nous pensons alors que tout devrait se calmer progressivement dans la nuit. Edouard et Sophie trouve le courage d’aller redormir dans le hangar. Marie, Jérémy et nous deux décidons de rester dans la maison. Nous nous couchons dans le gîte dans nos duvets. Dans la nuit, le cyclone repart de plus belle et nous sommes réveillés par de très grosses bourrasques de vent. Pas de quoi nous empêcher de nous rendormir quand même.
Au petit matin, il pleut encore beaucoup mais le vent s’est beaucoup calmé. On apprend que l’alerte rouge est levée. Le jardin est dévasté, plein d’arbres sont à terre. D’autres n’ont plus de feuilles. Un tapis de débris végétaux recouvre le sol. Le vent a tellement rabattu la végétation qu’on peut voir bien plus loin qu’avant.
Dans la journée,
un groupe part à La Chaloupe puis à Saint Leu pour voir s’il n’y a pas trop de
dégâts et refaire le plein de vivres et d’eau potable. Un autre commence à s’occuper
des arbres et bananiers cassés en plein milieu des chemins. Le bout du parking
devient vite un cimetière à bananier. On a dû en couper une quarantaine. Le
point positif, c’est qu’en les coupant à la base, ils devraient repartir très
rapidement, climat tropical oblige. En quelques heures même, on aperçoit une
nouvelle pousse de 4/5cm au centre du tronc coupé. Par contre, on travaille
encore sous une pluie assez intense par moment et l’humidité commence à devenir
pesante.
Le surlendemain, enfin le retour du soleil !!! Quel plaisir de sentir sa douce chaleur !! Nous passons encore toute la journée à effacer les traces du cyclone en élaguant les arbres tombés, coupant les bananiers, balayant les débris végétaux et réparant les barrières tombées ou les tuyauteries arrachées.
Le paysage reprend
forme. Nous avons eu de la chance, les dégâts sont mineurs. Par contre, toutes
les bananes, toutes les mangues, tous les avocats, tous les fruits de la passion
sont à terre. On va pouvoir en faire murir une partie mais la récolte est
fichue.
![]() |
avant de jeter les bananier on récupère les régimes qui pourront murir plus tard |
![]() |
un parmi la dizaine d'arbres qui sont tombés |
![]() |
Jérémy en plein bucheronnage |
![]() |
Vue la ravine dévastée sous le hangar |
C’est pareil
dans toute l’île : les orgies de fruits sont finies, car les prix vont
monter en flèche ! Bon, on en a bien profité avant…
En conclusion, une expérience intense, comme beaucoup d’autres que nous avons vécu depuis le début de ce voyage. Elle restera quand même l’une des plus effrayantes !
Vivre et wwoofer chez Catherine
Il
est maintenant largement temps de vous présenter les gens que l’on a rencontré
chez Catherine, car comme vous l’avez peut-être compris à travers nos récits,
chez Catherine, ce n’est pas seulement, Catherine et sa fille Maya, 17 ans,
mais toute une petite communauté qui les entoure.
Quand
on a commencé le wwoofing vivaient chez Catherine :
-
Edouard, la
soixantaine, guadeloupéen, illustrateur de métier, wwoofer chez Catherine
depuis plusieurs mois, membre d’un ashram à la Réunion pendant un an avant
d’atterrir ici.
- Anna, 22 ou 23
ans, de la métropole, chômeuse, wwoofeuse chez Catherine depuis plusieurs mois.
En fait, elle arrête le wwoofing à peu près au moment où on commence mais reste
habiter chez Catherine contre un petit loyer. Elle veut, entre autres, avoir
plus de temps pour préparer un dossier pour une formation en huiles
essentielles, et passer du temps avec son copain, tisaneur (il cultive et/ou cueille
des herbes à tisane qu’il commercialise) dans le cirque de Cilaos.
-
Marie et Jérémy,
un couple de 25 ans environ, saisonniers en métropole, chômeurs, wwoofers chez
Catherine depuis un mois et partis pour un an de voyage dans l’océan indien et
en Asie.
- Ludo, un vrai
réunionnais, le copain de Maya, qui a 20 ans environ et est en formation
paysagiste, mais qui veut faire une formation bucheronnage en Lozère à partir
de septembre prochain. Il aide beaucoup pour l’entretien du jardin de Catherine
et pour les diverses constructions. Il vit quasiment ici.
-
Sophie, 32 ans,
journaliste spécialisée dans l’écologie, vit à Paris, en vacances pour 3
semaines à La Réunion et qui commence le wwoofing presqu’en même temps que nous
et pour la même période.
Nous
en arrivons à Catherine, notre hôtesse. Un vrai personnage. Outre la location
de 3 petites maisons sur son terrain, la gestion (assez récente il faut le
dire) d’un gîte, les nombreuses constructions et autres projets qu’elle réalise
avec ses wwoofers, elle est aussi psychothérapeute naturopathe tous les
après-midis. Elle ne s’ennuie pas un instant !
Elle
a beaucoup de convictions (végétarienne, croit à la puissance de l’esprit,
s’intéresse au biodynamisme et plein d’autres choses dont on ne peut absolument
pas parler en quelques lignes). Elle aime faire bouger les gens, les amener à
penser un peu différemment ou en tout cas à se remettre en question.
Dans
le peu de temps qu’on a passé avec elle, elle nous a fait découvrir des outils
de communication passionnants (que nous partagerons volontiers avec tous ceux
que ça intéresse).
Malheureusement,
elle est aussi pleine de contradictions, avec notamment de gros écarts entre le
discours qu’elle tient et la façon dont elle agit au quotidien. Un
exemple ? Dire que « l’on est ce qu’on mange » (donc manger des
cadavres d’animaux qui ont souffert au mieux lors de l’abattage, au pire toute
leur vie - penser aux poulets élevés en batterie pour l’exemple le plus
flagrant- est nocif pour la santé du corps et de l’esprit) et acheter du poulet bas de gamme à Leader
Price ! Certes, elle, elle ne le mange pas, mais quand même ! Elle
aussi, elle cautionne le système !
A
nos yeux, ça gâche le discours : on a forcément plus de mal à adhérer à ce
qu’elle nous dit…
On
aura de toute façon passé trop peu de temps avec elle car notre période de
wwoofing s’étend du 2 janvier (juste après le cyclone) au 17 janvier alors
qu’elle part en vacances avec Maya, sa fille, et Anna, la wwoofeuse, à l’île
Maurice du 8 au 18 janvier.
C’est
dommage car je pense qu’on aurait pu partager beaucoup plus de choses avec elle
et parler aussi de ces contradictions qui nous gênent, en débattre. Tant
pis ! Ce sera pour une prochaine fois peut-être.
Au
niveau du boulot qu’on fait chez elle, les horaires de travail sont plus que
corrects. Nous travaillons le matin, de 6h30 à
midi environ et nous avons tous nos après-midi de libres, ainsi que les
samedi et dimanche toute la journée.
Les
repas sont pris en commun. Les motivés font la cuisine. J’ai adoré : pas
de plan préétabli, chacun fait le plat qu’il a envie, on pose le tout sur la
table, et chacun fait l’assiette qui lui plait. C’est sans contrainte, bon,
varié et ça m’a donné plein d’idées de recettes !
Les
tâches qu‘on a réalisées ont aussi été très variées. Avant que Catherine ne
parte en vacances, nous avons surtout remis en état le jardin, dévasté par le
cyclone.
Nous
sommes aussi allés aider un de ses amis, assez âgé, à nettoyer son terrain.
Chez lui, nous avons goûté de la fleur de sucre de canne, c’est incroyablement
bon, plein de miels locaux excellents (litchis, bois de rose), bref d’un bout à
l’autre, le repas qu’il nous a offert en remerciement de notre travail était
délicieux ! Et accompagné d’eau dynamisée, une eau vortexée plusieurs fois
de suite et censée avoir des propriétés bienfaisantes sur le corps et l’esprit.
Moi je l’ai trouvé vraiment différente, beaucoup plus épaisse et
particulièrement bonne, François pas du tout.
Les
2 derniers jours avant le départ de Catherine, les gars se sont occupés de la
réparation (du rafistolage devrait-on dire plutôt) du toit en tôles d’une des
locataires, qui fuyait depuis le cyclone.
Nous,
les filles, nous sommes allés nous occuper du potager. Il est en construction.
C’est surtout Marie et Anna qui s’en occupent depuis plusieurs semaines. Après
un énorme travail de débroussaillage (et songez que tout repousse extrêmement
vite dans les tropiques !), elles avaient enfin commencé à planter. Nous
avons continué ce travail, en autonomie complète. L’avantage : nous avons
le droit de prendre (presque) toutes les initiatives que nous voulons.
L’inconvénient : nous n’y connaissons rien et avons donc l’impression de
faire un boulot sans queue ni tête. Bon,
Catherine n’y connait pas grand-chose non plus, le jardinage, ça n’est pas sa
tasse de thé. Elle verra si des légumes poussent… Je n’en suis pas persuadée.
Pendant
ses vacances, Catherine nous charge de la poursuite d’un chantier de
construction dans une des maisons qu’elle a sur son terrain et qu’elle souhaite
louer. Il s’agit de démonter partiellement la pseudo-terrasse existante, très
dangereuse, et d’en construire une autre, de démonter une fenêtre existante et
d’en placer une autre plus haut dans le mur pour amener plus de lumière, de
poncer et traiter tous les poteaux en bois intérieurs-extérieurs, de faire la
déco intérieure et extérieure etc. Nous avons plus de travail que nous ne
pouvons en faire pendant 10 jours, même à 6 (plus Ludo, qui lui, va faire du
débroussaillage et du tronçonnage dans le terrain). Ce qui veut dire que nous
avons le droit de faire ce qui nous plait en priorité. Elle nous fait confiance
et nous laisse complètement autonomes. C’est très agréable !
Ce
qu’on nous avons réellement fait :
-
Démontage d’une
partie de la terrasse et consolidation de ce qu’on a laissé.
- Consolidation de
l’escalier extérieur
-
Montage de 2
poteaux de structure de la terrasse (pied coulé dans du ciment) ainsi que le
montage des poteaux « planchers »
-
Démontage et
remontage de la fenêtre et peinture de ce pan de mur
-
Traitement
fongicide et peinture ou lazure des murs intérieurs
-
Mise en place
d’un poulailler de luxe pour la poule de Catherine qui était sans abri depuis
le cyclone (ça, c’était de notre propre initiative et c’était super !)
-
Notre
œuvre à François et moi : une mosaïque de carrelage pour le plan de
travail de la cuisine. Bon, même si c’est beau, a posteriori, je ne vous
conseille pas de faire ça pour un plan de travail : la surface formée par
les petits carreaux est quelque peu irrégulière !
C’était
10 jours de travail plutôt sympa, dans une bonne ambiance et on a acquis
certaines compétences. Pas assez cependant au goût de François, qui a souffert
du travail avec des outils peu adaptés et une construction qui reste quand même
de bric et de broc. Surtout qu’on manquait d’un avis éclairé : c’est la
contrepartie de l’autonomie. On fait des erreurs !
Et
les après-midi, qu’avons-nous fait ? Pas mal de discussions entre nous,
visionnage de documentaires, quelques excursions (assez peu en fait), et
beaucoup de cuisine pour moi. On avait toutes les bananes et mangues tombées
lors du cyclone qui murissaient et il fallait en faire quelque chose : je
me suis déchaînée en compotes, confitures, tartes et crumbles. C’était
chouette ! Mais pas très bon pour la ligne… J’ai bien vite repris les
quelques kilos que j’avais perdu lors des randos !

Nos dernières excursions
Lundi
après-midi post cyclone. Nous venons de finir le chantier solidaire chez l’ami
de Catherine. Les autres vont faire diverses courses à Saint-Pierre. Nous demandons
à être déposés à Saint-Leu pour aller visiter Kelonia, un centre de découverte
de la tortue marine.
![]() |
Une tortue imbriquée |
Nous
y passons 2 heures agréables. Après avoir suivi la visite guidée, qui présente
plus ou moins d’intérêt, nous faisons le tour des lieux par nous-mêmes, et
tombons en admiration devant les tortues et les poissons évoluant dans
l’aquarium géant avec vision sous-marine.
![]() |
Une tortue verte, la seule espèce herbivore des 5 tortues marines |
Les
informations données ici sont assez superficielles mais intéressantes
toutefois. Le concept est sympathique : c’est en fait un ancien site
d’élevage de tortue reconverti en centre de soins avec accès au public, suite à
l’interdiction de la commercialisation des tortues en France. A part quelques
tortues trop handicapées pour être remises en liberté, elles sont toutes ici à
titre provisoire et relâchées dès qu’elles sont capables d’affronter la pleine
mer. Les poissons présents dans les aquariums ont eux été aspirés par les
pompes des bassins lorsqu’ils n’étaient que des bébés (des alvins en termes
plus savants).
Et
puis bien sûr, c’est l’occasion pour les chercheurs de mener plein d’études sur
les tortues, leurs déplacements, leur vie, leur disparition aussi
malheureusement. Kelonia participe aussi à des programmes de sauvegarde des
tortues en partenariat avec des écoles. Bref, ça nous a plu !
Samedi.
C’est le marché à Saint Leu et nous avons bien entamé les stocks de légumes que
nous avait laissé Catherine. Nous allons faire les courses avec Marie et
Jérémy. Tout est affreusement cher depuis le cyclone. Nous achetons le minimum.
Par contre, on se trouve des petits trucs bien sympas pour faire un pique-nique
sur le bord de la plage (samoussas, brochettes, bouchons, ananas). Puis c’est
notre premier plongeon dans la mer ! Saint Leu, c’est l’une des rares
plages où la baignade n’est pas dangereuse car la barrière de corail nous
protège. Car à la Réunion, il y a des requins, mais aussi et bien plus
dangereux de terribles courants.
Par
contre, nous avons pied partout. C’est vraiment la trempette dans une eau à 27
ou 28 °C. Cependant la très belle surprise du jour, c’est David et Vanessa qui
nous l’offrent (vous savez, c’est le couple d’amis de François et Ingrid, dont
on a fait la connaissance au nouvel an).
Lorsqu’ils sont retournés en métropole il y a quelques jours, ils nous
ont laissé un cadeau : un masque et un tuba. Et c’est pour nous la
découverte des fonds marins d’un lagon : c’est magnifique ! Je
commence à comprendre les fans de plongée, sachant qu’on a du voir ce jour
0,001% des merveilles marines.
Il
est ensuite temps de rentrer à la maison. Marie et Jérémy sont partis plus tôt
avec une de leurs amies. Nous attendons tranquillement le dernier bus sur la
plage en bavardant.
Le
dernier bus est à 17h30. Il nous emmène juste devant chez Catherine. Il monte
les 50 lacets et les 600 mètres de dénivelé en une demi-heure environ.
Nous
attendons le bus quelques arrêts après le premier de la ligne. Et là, nous
sommes pris d’un doute soudain. Va-t-il
y avoir de la place ? Il faut dire qu’à la Réunion, lorsque le bus est
plein, plus personne ne peut y monter, et tant pis si c’est le dernier !
Nous sommes en avance. François a la fameuse idée qu’on avance jusqu’à l’arrêt
précédent. Et c’est là, alors que nous sommes à mi-chemin entre les arrêts, que
l’on voit passer notre bus à toute vitesse. Personne ne demande l’arrêt. Nous
l’avons raté. Le bouquet ? Il est quasiment vide. Bon. Et maintenant, on
fait quoi ?
On
attend une demi-heure un autre bus qui n’arrive pas et on se rend enfin à
l’évidence. Il va falloir rentrer à pied…. On rejoint la route adéquate et on
se prépare psychologiquement (assez mal, je dois le dire) à marcher en tongues,
avec des courses, et sous la pluie pendant 3 heures.
Il
nous reste une chance : le stop.
Et
là, nous avons testé et approuvé la gentillesse et la solidarité des
Réunionnais. Nous sommes pris en stop après 200 mètres par une infirmière qui
rentre du boulot et qui nous laisse un peu plus haut. Nous marchons 50 mètres
et une seconde voiture nous prend. C’est un gentil couple qui va nous emmener
jusque chez Catherine, faisant peut-être 20 minutes de voiture de plus !
Merci à vous ! Vous nous avez sauvés notre soirée… et nos
pieds !
![]() |
Quelques beaux couchés de soleil vus de chez Catherine en interlude |
Dimanche,
le lendemain, nous passons la journée avec François et Ingrid. Comme nous
partons vendredi soir prochain, c’est quasiment les derniers moments qu’on
passera avec eux (bon, on reprendra quand même un petit apéro ensemble jeudi
soir).
Nous
allons nous baigner dans le bassin Cormoran, au dessus de Saint Gilles. L’eau
est assez chaude (pour une rivière !) et c’est très agréable. C’est la
première fois que je me tiens derrière une cascade : impressionnant !
Puis
nous descendons manger sur le bord de la plage et restons à bavarder jusqu'à
soir. Au point, qu’à part François qui se fait un petit bain de dernière
minute, nous ne nous sommes même pas baignés !
François
et Ingrid sont vraiment des gens qu’on est très heureux d’avoir rencontré. Sans
conteste notre plus belle rencontre de la Réunion.
Salut!
RépondreSupprimerVous donnez une tonne d'infos, j'ai pas encore tout lu, mais...
On part pour la Réunion en juillet, mon copain et moi, j'aimerais beaucoup y faire du wwoofing et du house-sitting, pouvez-vous m'aidez à ce sujet? J'ai déjà fait du wwoofing mais jamais en Réunion! J'essaie de me trouver des contacts pour organiser notre arrivée sur l'île.
Pour mieux nous connaître, voici notre blog: http://poetno.blogspot.ca/
Merci pour la réponse,
Noémie