jeudi 6 mars 2014

Mais quoi que c’est donc que tous ces mots bizarres qu’ils emploient ?


C’est vrai. Au cours de nos récits, nous employons des mots que vous ne connaissez pas forcément, ou peut-être qui vous disent vaguement quelque chose.

Rassurez-vous, il y a quelques mois - voire quelques jours (!) -,  j’étais exactement comme vous.

Pourtant, il s’agit de concepts passionnants, intrigants, enthousiasmants ou encore porteurs d’espoir, et parfois tout ça en même temps.

Je ne résiste donc pas à l’envie de partager avec vous mes touts nouveaux savoirs.

En quelques mots :

Une maison bioclimatique, c’est une maison à faible consommation d’énergie. Comment ? En tenant compte et surtout en tirant parti de l’environnement et du climat de sa région. Concrètement, et pour effleurer le sujet, c’est une maison très bien isolée, où le soleil est source d’énergie centrale : c’est en effet une énergie gratuite et équitable, dont on peut user sans modération, et qui permet de chauffer la maison, de chauffer l’eau et de produire de l’électricité !
Mais une maison bioclimatique, pour moi,  c’est surtout une maison pleine de bon sens. Et qui s’intègre donc dans son environnement avec harmonie, tout en amenant confort en toute saison à ses habitants.
NB : C’est bien sûr dans une maison de ce type qu’on souhaite vivre.

quelques exemples très rapides : 
grandes baies vitrées au sud pour que le soleil rentre au maximum :
comme ici chez Claude
Et le moins possible d'ouvertures au nord pour ne pas faire rentrer le froid


 
Eco-construire, c’est construire ou rénover en ayant une attitude écologique, responsable et citoyenne : choisir des matériaux sains et renouvelables, construire des maisons bioclimatiques, gérer les ressources précieuses de manière économe et raisonnée.
L’exemple de la gestion de l’eau : prévoir un système de récupération de l’eau de pluie, un système de phyto-épuration pour traiter les eaux usées, privilégier des toilettes sèches etc.

 
La phyto-épuration, ou encore l’épuration par filtres de roseaux, c’est une manière de traiter ses eaux usées à la maison et sans produits polluants. Les bassins de filtration sont constitués de graviers et de plantes lacustres (typiquement des roseaux). L’eau subit plusieurs types de traitements simultanés pour une qualité finale de type « baignade ». C’est un système facile à mettre en place (ah oui, en effet, il faut un jardin…), qui ne consomme pas d’énergie si le terrain est légèrement en pente, et qui nécessite un minimum d’entretien (une taille des roseaux une fois par an en hiver !).

Un des trois bassin de filtration de chez Claude

Et la mare finale de son système de phyto-épuration


La permaculture, c’est une technique de culture qui simule des écosystèmes (type forêts, marais, prairie). Elle vise à favoriser la diversité et les interactions : entre espèces de plantes, entre espèces d’animaux, entre plantes et animaux, entre bâtiments, plantes, et animaux, et puis bien sûr entre humains et tout le reste. Ces interactions n’existeront que si chaque élément est bien situé par rapport aux autres.
La permaculture, c’est donc d’abord une méthode de conception globale de son habitat (jardin compris). C’est donc extrêmement cérébral, plein de bon sens (là encore) et on adore !

La culture en bio-dynamie, c’est une technique, une philosophie même, de culture très respectueuse des équilibres naturels, mais qui tient aussi compte des influences de la lune et des planètes. Au potager, il y a par exemple des jours plus propices pour planter, ou pour tailler les arbres, pour récolter, etc. C’est une technique de plus en plus utilisée en viticulture, et à moins grande échelle en apiculture, avec d’excellents résultats.


Les monnaies locales complémentaires, ce sont des monnaies qui s’ajoutent aux monnaies nationales. Elles sont émises et gérées par les citoyens eux-mêmes et ont pour but de dynamiser les échanges et redonner en local de l’humanité et du sens aux échanges entre personnes (la monnaie qu’on échange n’est qu’une convention sociale de reconnaissance de dette!). C’est une voie ludique et concrète par laquelle les citoyens peuvent reprendre le pouvoir sur l’argent. Elle permet de créer du lien social, d’améliorer la résilience, c’est un moyen de remettre les choses à leur place et de reconsidérer ses priorités, bref d’évoluer en conscience ! (oui oui, je suis fan).
Il en existe aujourd’hui une dizaine en France et bien plus en Europe, et il s’en développe de nouvelles un peu partout. Quelques exemples : l’Abeille dans le Villeneuvois, la Mesure à Romans-sur-Isère , le Sol-Violette à Toulouse etc.

Si ces concepts vous intéressent, que je vous ai mis l’eau à la bouche, n’hésitez pas à consulter ces supers bouquins et sites internet dont je me suis inspiré :

-          La conception bioclimatique : des maisons confortables et économes de Samuel Courgey et Jean-Pierre Oliva. Edition Terre Vivante
-          Association Ecorce, Construire avec la nature (éco-construction) : www.ecorce.org
-          Calendrier Lunaire 2014 de Michel Gros
-          Graines de permaculture par Patrick Whitefield. Traduction Passerelle Eco
-          L’eau à la maison : mode d’emploi écologique par Sandrine Cabrit-Leclerc. Edition Terre Vivante
-          Les monnaies locales complémentaires : pourquoi, comment ? par Philippe Derudder. Editions Yves Michel

Et tous les autres… Vous avez l’embarras du choix ! Bonne lecture !



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