samedi 21 décembre 2013

Une randonnée avec des hauts… et des bas ! 2ème partie




5ème jour : De Roche-Plate (1132m) à Marla (1600m), 4h30, 500m D+, 150 D-


Encore de belles vues au réveil!!


Un peu plus loin, avec vue sur notre objectif de demain : le col du taïbit tout au fond.


Journée assez facile. On s’en sort bien. On fait moins de temps qu’annoncé dans le guide ! Trop fiers…

On prend même le temps de faire 2 heures de pause entre 10h et midi pour se baigner et faire un bon bain de soleil aux 3 Roches. Nos affaires ont enfin séchées ! C’est la première fois depuis le début de la rando (car le 1er jour, je vous le rappelle, on s’était fait trempé jusqu’aux os !). Par contre, les chaussures restent toujours humides… On pue, c’est un peu l’horreur. Mais bon, là c’est vraiment chouette et nettement mieux quand on repart. La contrepartie, c’est les méga coups de soleils que j’ai pris ! Tant pis pour moi, j’aurais dû me méfier…

La cascade des trois roches! Enorme!

On n'arrive même pas à voir le fond du gouffre tellement c'est profond!!

Une petite trempette, ça fais du bien! Mais manque un peu de profondeur pour se mouiller entièrement...

On arrive encore suffisamment tôt pour se prendre une petite boisson fraiche au bar avant l’heure d’ouverture du gîte. Puis bonne sieste pour moi pendant que François lit (oui, oui, vous avez bien lu… Depuis quelques temps, on se bat pour la liseuse !). Et on dîne avec un groupe sympa au gîte : 8 jeunes en rando pour le week-end. On bavarde bien, sur la Réunion, sur les spécialités culinaires qu’ils nous conseillent. Bref bonne ambiance, bonne soirée, d’autant plus que le repas (et le rhum !) sont encore bons et réparateurs !

Quelques photos de la deuxième moitié de la journée


Un petit oiseau qui à bien voulu faire la pause.

6ème jour : De Marla (1600m) à Cilaos (1210m), 7h, 600m D+, 1000m D-

Toujours les mêmes vues superbes au réveil !!

Notre gîte et le col du taïbit derrière (400m plus haut)
Là c’est dur. Enfin, la première montée jusqu’au col du Taïbit (2081m) se passe vraiment très bien. On l’a fait en 1h20, sans peiner. Mais après… on descend ! Et en fait, c’est ça qui nous casse. On est lent, on souffre, particulièrement nos genoux, et quand il faut monter derrière, c’est tellement difficile…

Vues du col du taïbit : ici Marla, côté Mafate

ici le rempart qui sépare les deux cirques

Ici Cilaos côté cirque du même nom.
 En fait on descend en dessous du plateau de la ville de Cilaos, à la cascade de Bras Rouge qui sera le point le plus bas de notre journée. On en profite pour s'y arrêter, se baigner (et cette fois-ci on trouve un petit bassin suffisamment profond pour plongouner) et manger avant de remonter sur Cilaos.
 
En descendant on prend le temps de chercher le piton des neiges (à gauche sur la photo, si on ne se trompe pas)

Encore des vues du cirque de Cilaos prisent pendant la descente


On voit l'église de Cilaos au fond, et la ravine qui nous y mènera.

Enfin un bon petit plouf très appréciable!!!


Lise contente le ventre plein!!!

Et la cascade de Bras Rouge

On a donc mis beaucoup plus de temps qu’annoncé dans le guide cette fois. La fin pour arriver à Cilaos se fait même un peu dans la douleur. On n’est pas bon tous les jours, qu’est-ce que vous voulez !

L'église de Cilaos et son carillon qui nous accueillent
En tout cas, nous voilà sortis du cirque de Mafate. Nous sommes maintenant dans le cirque de Cilaos. Et on retrouve le bitume, les routes, les voitures… Ça n’est pas très pratique pour les habitants de Mafate, mais c‘était quand même tellement agréable.

On fait les courses de ravitaillement avant de rejoindre l'hébergement du soir, qui est malheureusement du mauvais côté du village. Ce soir, c’est camping. Il y a pas mal de monde. Mais c’est normal, on est samedi soir. Les réunionnais adorent venir passer le week-end (et les vacances) dans les Hauts (comprendre : pas sur la côte) où il fait nettement plus frais. Et ils adorent les pique-niques. Enfin, pique-niques… Plutôt cuisine dans cocotes en fontes sur feux de bois. Pour préparer des caris (c’est ce qu’on mange dans les gîtes depuis le début de la rando) : du riz avec des viandes en sauce , des graines, souvent des lentilles des Cilaos, très réputées, des brèdes (des feuilles de légumes) et du rougail (un condiment préparé, souvent pimenté). Et c’est pour ça qu’on n’a pas réussi à trouver de gaz pour notre réchaud. Eux utilisent préférentiellement le feu de bois. Et d’ailleurs on a vu des foyers aménagés partout en balades.

On va se coucher. Demain réveil à 5h30. On espère que nos compagnons de camping ne feront pas trop de bruit car on a vraiment besoin d’une bonne nuit de sommeil. Il nous reste seulement 2 jours mais pas des moindres… 

Bilan de la nuit : on a été gênés par les voisins jusqu’à 23h. Puis par la Zumba Party qui a duré toute la nuit (c’était beaucoup plus loin dans le village mais tellement fort qu’on entendait la musique et le speaker). Et enfin par les coqs qui saluent l’aube dès 4h du matin. En résumé : parfait ! On part pour l’ascension du Piton des Neiges au taquet…

7ème jour : De Cilaos (1210m) au Piton des Neiges (3080m), 8h30, 2000 D+, 200D-

Cilaos au lever du jour.

Une des multiples pub pour la bière locale : la Dodo!!

Notre objectif tout la haut!!
La montée est longue… longue… longue…
Il nous faut faire au moins 1400 mètres de dénivelé positif pour atteindre le gîte et après quelques kilomètres de montée-descentes pour s’échauffer, on entame la vraie ascension. A flanc de montagne, très escarpée et interminable.

On profite de quelques belles vues sur Cilaos en montant.

Preuve à l’appui ça grimpe dur!!


 
Pour ma part, il nous restait encore 600m que je me suis senti vraiment mal, avec maux de tête, crise d’angoisse et faiblesse : une belle hypoglycémie ! Qui s’est résolue dès qu’on a mangé, mais qui m’a mis un bon coup au moral…

Pile à ce moment-là, alors que je reprenais des forces et que je me demandais comment grimper plus haut, des gens qui redescendaient ont vu qu’on portait notre tente et nous ont motivé à fond pour aller dormir carrément au sommet du piton. Ils n’avaient pas suffisamment de superlatifs pour nous décrire comme c’était génial. Oui, mais ça veut dire faire 600 m de dénivelé en plus aujourd’hui ! ce qui nous ferait une journée à 2000m D+… Mouais, c’est sûr que ça doit être bien mais on verra quand on sera arrivé au gîte.

Enfin notre Gite de la Caverne Dufour!!
On y arrive vers 14h, finalement pas si exténué. C’est sûr que c’était dur mais on sent qu’on n’est pas à bout de forces. On fait une bonne pause goûter et boissons chaudes et fraiches et vers 15h, nous repartons, direction le sommet !
Sous la pluie…



Elle s’est mise à tomber à peu près au moment de notre départ et nous accompagnera pendant nos 2 heures de montée supplémentaires. Nous avançons dans un espèce de brouillard, voyons à peine le sentier et certainement pas l’arrivée.

Mais d’un coup, ça y est, nous y sommes ! Nous installons vite la tente dans l’un des abris en pierre qui se trouvent sur la crête, afin de nous changer au sec, on s’installe dans nos duvets pour nous réchauffer.

Campement posé!

Vite des vêtement chauds!!
Et à peine ces préparatifs terminés, il nous semble qu’une petite éclaircie s’annonce. Nous ouvrons la tente pour voir et là…
C’est l’EMERVEILLEMENT!



Tout de suite, le camping est plus agréable

Nous sommes à plus de 3000 mètres d’altitude (3071 exactement), seuls au monde, et surplombons une magnifique mer de nuages.





Nous la verrons évoluer d’heure en heure, nous dévoilant peu à peu les montagnes et le relief environnant.




Heureux !!!!

Des moments magiques. 





Et pour finir en apothéose, le coucher de soleil!!! 


















Merci mille fois aux gens qui nous motivés pour monter, car nous ne l’aurions pas fait, et ça a été un des plus beaux moments de notre vie !
 
Un joli petit refuge pour une bonne nuit!!


Notre grotte pour la nuit.


Une nuit extraordinaire s’annonçait (sans coq pour nous réveiller notamment)... jusqu’à ce que des rats attaquent notre bouffe puis nos sacs et la tente une fois la nourriture rentrée dans la chambre. La nuit fut un peu courte. Rien n’est parfait !


8ème jour : Du Piton des Neiges à Bourg-Murat, 7h30, 80 D+, 1700 D-

Nous avons mis notre réveil à 4h30 du matin car le truc à faire au piton des neiges, c’est de regarder le lever du soleil, un autre moment magique. C’est surtout quasiment le seul moment de la journée où il n’y a pas de nuages. Or du piton des neiges, on a une vue sur preque toute l’île !

Dès 4h, nous entendons les gens arriver peu à peu. Eux ont dormi au gîte et sont partis à 3h en général. Nous, on est bien contents d’avoir fait la montée la veille. 




Le lever du soleil est très beau également et la vue splendide mais ça reste moins impressionnant que la veille.
Nous repartons tranquillement, après avoir attendu que la tente et les vêtements sèchent. Nous descendons les 600m pour arriver au gîte et nous avons déjà mal aux jambes.

 
Vue sur Cilaos 1800m en dessous

Vue sur le col du Taïbit (et Mafate derrière)

Vue sur le cirque de Salazie




Vue sur la plaine des Caffres, notre but de la journée. Et sur le piton de la fournaise au fond.

Vue sur la forêt de Belouve

On voit enfin le décor minéral du piton.

Et le gite sous le soleil!

On prend le petit-déjeuner au gîte et nous partons enfin pour Bourg-Murat vers 9h30. 
 
La descente est assez facile malgré un chemin caillouteux mais très longue également. Normal ! Il faut qu’on descende tout ce qu’on a monté hier ! Bourg-Mural est à 1400 mètres d’altitude.

Nous nous régalons de nouveaux paysages. Nous sommes en effet sur les « plaines », qui sont en fait de hauts plateaux à plus de 1000 mètres d’altitude, en pente douce et qui lient les 2 pitons (de la Fournaise et des Neiges). Nous évoluons dans une forêt primitive, qui n’est pas sans nous rappeler celle de la Nouvelle-Zélande.

On a réservé un gîte pour le soir. Et on tombe sur la perle rare : le monsieur, assez âgé, vient nous chercher à l’arrivée de la balade pour nous éviter plus de 5km sur le bitume. Il  nous emmène dans un resto le soir car nous n’avons plus rien à manger, et revient nous chercher après le repas. Génial pour nos jambes fatiguées ! Dommage qu’il ait gâché un peu ces bonnes actions en nous demandant après coup (et c’est là que le bât blesse) une participation financière aux trajets. Ça nous parait normal mais on aurait préféré ne pas être mis devant le fait accompli.

Bon de toutes façons, ça n’enlève rien au fait que le gîte est très correct, que nous mangeons extrêmement bien et copieusement (comme toujours ici) et que nos hôtes sont agréables. Un après-midi et une nuit réparateurs dont nous avions le plus grand besoin.

Nous sommes au pied du volcan de la Fournaise et le GR R2 continue par son ascension avant de descendre jusqu’à la mer, mais nous arrêtons là pour le moment. Nous sommes très contents de faire une pause. Nos jambes aussi. On reviendra plus tard…

Demain, bus pour revenir à saint Denis chez Mustapha au programme. Nous récupérerons nos kamels, puis partirons nous installer pour quelques jours dans le cirque de Salazie, le seul que nous ne connaissons pas encore.

2 commentaires:

  1. MAGNIFIQUE!! ça fait rêver et ça donne envie... profitez de ces moments magiques.

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  2. Pas de superlatif à rajouter, elle a tout dit, mais heureux d'avoir partagé une 2ème fois votre coucher de soleil !!!!

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