vendredi 25 octobre 2013

Une semaine entre montagne et mer


vue du Queen Charlotte Sound sur la route vers l'Abel Tasman



Dimanche, c’est parti pour l’organisation de nos 3 jours dans l’Abel Tasman Park, un autre des 9 Great Walks de Nouvelle Zélande. C’est un parc national au bord de la mer et, outre le fait que c’est très beau, l’un des intérêts est que l’on peut alterner marche et kayak de mer. La randonnée se fait en 3 à 5 jours en général, il y a une cinquantaine de kilomètres à parcourir. Ce n’est pas une boucle. Il faut donc faire l’aller ou le retour en bateau (water-taxi). Nous avons 3 jours (du lundi au mercredi).

Bon en fait l’organisation s’est avérée un peu plus compliquée qu’on ne le pensait. Encore une fois (et ce ne sera pas la dernière), nous sommes bloqués par l’impossibilité de payer en ligne. En effet, pour tout paiement par internet, notre banque nous envoie un texto avec un code de confirmation sur notre téléphone portable. Sans ce code, impossible de payer en ligne. Or en Nouvelle-Zélande, tout se fait via internet ! et ça, nous ne l’avions pas du tout anticipé. Donc le temps de faire les démarches auprès de la banque pour faire modifier le numéro de téléphone (ça nous a pris presque 2 semaines ! Et encore merci Jean-Michel pour ton aide !), on a été bien embêté par ça (à l’heure où j’écris ce texte, le changement est fait, mais j’ai une semaine de retard dans le récit).

Bref tout ça pour dire que nous nous retrouvons bien embêté pour organiser ces 3 jours de marche et de kayak. Plusieurs problèmes :
-          nous devons réserver les campings à l’avance. Donc pas de flexibilité possible. Nous devons savoir à quel endroit on va dormir chaque soir. De plus, comme on ne peut pas payer par internet, il faut que l’on réserve au DOC avant de pouvoir aller voir les compagnies de kayak (ils ne sont pas dans la même ville et il y a beaucoup de kilomètres d’écart).
-          Or les prévisions météorologiques sont très mauvaises pour le lundi : beaucoup de vent et fortes pluies.
-          Il s’avère donc impossible de commencer la randonnée par une journée de kayak comme nous l’avions prévu et il semble difficile, et très coûteux, de se faire apporter des kayaks plus loin sur la rando. Nous ne pouvons pas en plus négocier directement avec les compagnies de kayak au moment de prendre les décisions.
-          Tout ça fait qu’on laisse tomber le kayak. On en fera plus tard dans notre périple. On décide de se rendre dès le lundi en water-taxi le plus loin possible (Totaranui), de dormir là-bas, et de voir en fonction du temps ce qu’on fait comme rando le lundi. Puis retour à pied jusqu’à la voiture le mardi et mercredi.
On réserve les campings, on réserve le water-taxi, on passe une première nuit en tente à la base. 
 
sur une plage la veille de la randonnée

déjà quelques jolies vues de la mer

préparation du repas : poulet pâtes sauce tomate! miam!!
Effectivement le temps se dégrade fortement dans la nuit. Nous partons donc le lendemain sous la pluie.
Le Water Taxi est plutôt très rigolo. Il y a de grosses vagues ; les creux vont jusqu’à 1mètre 50 facile, et on s’amuse beaucoup ! Au début le temps n’est pas si pire, on voit même de beaux arcs-en-ciel. Mais plus on va vers le nord, et pire c’est. On débarque sous une pluie battante. Pas de refuge dans ce premier camping : tente obligatoire. Une petite accalmie apparaît : on monte vite la tente. On a au moins un abri. On est trempé et il est 11h du matin. On décide de manger sur le pouce et de partir se balader quand même, espérant que ça s’améliore dans la journée. Au moins en marchant, on n’aura pas froid.
Bon, ça s’est pas du tout amélioré. On a quand même marché plus de 18km et fait pas mal de dénivelé. Mais on est arrivé trempé et à la fin, on ne profitait plus du tout du paysage. J’ai eu un peu de mal à finir, heureusement François m’a aidé.

vue du water taxi


tout emmitouflés



quelques belles vagues

Pas d’eau chaude dans les douches. Pour se réchauffer, on peut quand même se faire du thé (grâce à notre réchaud) et on mange chaud (une bonne assiette de pâtes). Puis couchés et on espère dormir. Jusqu’à minuit, vue la tempête qu’on est en train de vivre, c’est un peu compromis. Puis les éléments se calment peu à peu et on part le mardi sous un ciel couvert mais avec une belle promesse de beau temps pour la suite.
Le reste de la rando est très agréable, sous le soleil, avec de magnifiques paysages de montagnes couvertes de forêts et immenses plages magnifiques. Un seul regret : l’eau était trop froide pour qu’on se baigne. Mais l’été, ça doit être vraiment génial !! 

Par contre en été, il faut savoir partager ! Nous sommes ici dans l’équivalent de la côte méditerranéenne au niveau fréquentation (pas tout à fait quand même, le nombre de place en camping est limité et ça reste la Nouvelle-Zélande, c’est-à-dire, peu d’habitants au mètre carré !). 

Pour les petites anecdotes : le mardi soir, nous avons partagé le camping avec 2 canadiennes et 2 allemands, très sympas. Et François était très fier car il y avait 2 emplacements de feu. Lui en a allumé un (avec une seule allumette, sans papier et avec du bois mouillé s’il vous plait !) et les allemands ont essayé de leur côté et n’ont jamais réussi. Et du coup, tout le monde s’est rapatrié à notre feu ! Nous avons aussi fait une autre rencontre, beaucoup moins sympathique : les Sandfly (phlébotomes), endémiques sur les plages de Nouvelles Zélande, qui sont de charmants petits moustiques très agressifs et dont les piqûres démangent encore atrocement 5 jours après ! Petite pensée pour toi maman et pour les répulsifs que nous n’avons pas voulu prendre…

un des deux passages à gué et à marrée basse seulement









Cette belle rando terminée, nous nous offrons un bon petit restaurant et de vrais lits dans le camping de la base, histoire de récupérer un peu !
Et nous voilà repartis, direction le sud de l’île, pour rallier la maison de Jennie et Murray. Nous avons environ 10 heures de route, que nous avons prévu de faire tranquillement en 2 jours.
Autre petite aventure vécue cette semaine : notre nuit de camping du jeudi soir. Nous avions repéré dans le fascicule du DOC un camping gratuit qui nous semblait pas mal. En fait nous avons déjà galéré à le trouver, fait plus de 10km de piste pour finalement arriver dans un camping abandonné, surpeuplé de moustiques et en plein vent, au milieu d’une grande exploitation forestière, loin, très loin de toute civilisation. Le détail glauque : un panneau de signalisation criblé d’impacts de balles de fusil. Nous dressons la tente et mangeons, mais le vent forcit de minute en minute et je me sens de plus en plus mal dans cet endroit, au point de demander à François qu’on en reparte. Et nous voilà de nouveau repartis (on aura fait 50km pour rien), à la recherche d’un endroit potable où dormir. Nous trouvons un bord de plage pas mal du tout : il y a des toilettes, on est près de maisons et on trouve un endroit plat pour la tente. Rebelote, nous dressons le campement, nous couchons et dodo. Oui mais vers 3h du matin, une nouvelle petite tempête joue les trouble-fêtes ! Lorsqu’une branche se casse et tombe à côté de la tente vers 4h du matin, François et moi nous regardons, et ni-une ni deux, nous replions la tente et reprenons la route ! On s’arrête à nouveau une heure plus tard mais cette fois on finit la nuit dans la voiture !

Visites sympa le long de la route et nous voilà arrivés chez Jennie et Murray !


vue sympathique le long de la Route 1 de l'île du sud, aux alentours de Kaikoura

retour en enfance à Timarou


visite d'une volière d'oiseux exotiques publique




jardin et plage de Timarou

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