mercredi 1 janvier 2014

Le cirque de Salazie




Après ce petit coup de gueule, il est temps de vous raconter nos quelques jours dans le cirque de Salazie.
Nous y sommes arrivés après 3 correspondances de bus et 2 heures d’attente à Saint André. Quand on choisit de voyager par bus, il ne faut pas être trop pressé ! 

Nous avons trouvé un camping  à la ferme à Ilet-à-Vidot, au-dessus de Hellbourg. Nous prévoyons d’y passer 5 nuits. 

Quand nous arrivons, il y a déjà 2 messieurs et un couple. Tout ce petit monde est fort sympathique et nous bavardons bien, échangeant de bons plans balades, de petits trucs et astuces de campeurs-randonneurs et nous racontant nos histoires. Chouette !

Une menace de cyclones (2 !) pèse sur la Réunion, mais ils sont encore très loin. Pour l’instant, aucune raison de paniquer.

Jeudi 

Nous partons faire une première ballade : le but en est la source Manouilh, une source d’eau thermale  ferrugineuse chaude (31°C). Cette source rejoint un torrent impétueux avec de jolies cascades. Nous avons de beaux points de vue sur Hellbourg et le cirque, bref une chouette balade.

Cependant, nos jambes sont toujours douloureuses et même si nous profitons bien du bonheur de marcher avec un tout petit sac à dos très léger, nous commençons à saturer un peu des randos…

Notre balade fait une boucle qui passe par Hellbourg. Nous en profitons pour passer l’après-midi dans ce joli village.

C’est le seul village des DOM-TOM classé Plus Beau Village de France. Il est plein de cases créoles de toutes les couleurs. Pour notre culture, nous décidons d’aller à la visite de la Maison Folio. C’est une villa créole encore habitée. La famille organise des visites guidées de leur jardin ornemental et des pièces principales qu’ils ont agrémenté de mobilier typique de la Réunion. La visite est très enrichissante et très sympathique. On ressent l’amour de la famille pour leur maison et leur culture dans le discours de chacun, petit fils, fille et grand-mère. On y apprend par exemple que les premiers habitants des cirques furent les « marrons », terme donné aux esclaves qui fuyaient leur maîtres et qui s’y réfugiaient. Les noms des trois cirques sont par conséquent dérivés du malgache et autres langues africaines.

Pour rejoindre notre camping, nous passons devant les ruines des anciennes thermes. Elles se trouvent au fond d’une petite ravine. La ville s’est servie de ces dernières pour en faire un jardin d’agrément fort agréable. Ce sont ces thermes qui ont été à l’origine du développement historique du cirque de Salazie. Le gouverneur et les riches familles de l’île passaient alors leur été à HellBourg, pour y trouver l’air frais et les bains chauds. D’où la présence de ces multiples cases créoles dans le village. Malheureusement, un cyclone violent engendra un glissement de terrain qui boucha la source en 1946 et le Cirque de Salazie fut lentement abandonné au profit du Cirque de Cilaos où il y a aussi des sources thermales. 

Le soir, nous rencontrons des nouvelles personnes au camping, un couple de grands voyageurs assez âgés. Malheureusement, ce ne sont pas vraiment des personnes sympathiques, le mari surtout. Il ne peut pas parler 2 minutes sans émettre une critique négative. C’est très pénible. Ça fait 2 fois qu’on rencontre des gens comme ça. Ça fait partie des voyages aussi !

Vendredi

Aujourd’hui, direction le piton d’Anchaing. C’est un piton qui trône au milieu du cirque et qui du coup offre de belles vues sur tout le cirque. Nous débutons la randonnée vers 7h30 pour la terminer vers 11h30. La montée finale fut particulièrement à pic et nous a donné du fil à retordre. Cependant, ce genre de montée se fait bien plus rapidement sans nos sacs de randonnées. Le haut du piton est un petit plateau, nous en faisons le tour pour y apprécier les vues sur les différents coins du cirque. Pour le retour, en grands flemmards, nous nous épargnons les 5km de route grimpante pour rejoindre le camping en faisant du stop.

L’après-midi nous restons au camping pour un repos bien mérité. Sieste, lecture et sudoku au programme.

Samedi

Nous avions décidé la veille que cette journée serait une journée repos et organisation mais la matinée commence avec nos malheurs de tente. En effet, un deuxième raccord de l’arceau principal a cassé dans la nuit. N’ayant qu’un seul manchon de réparation, nous décidons de tenter une réparation type Mac Gyver. 

Nous achetons une cannette et de la glue à la boutique en haut du chemin. Nous découpons une languette dans le tour de la canette que nous roulons sur elle-même. Cela nous fournit un mini tube qui, inséré au centre, servira de support pour recoller les deux bout de chaque raccord cassé. Une fois la colle séchée, tout content que cela marche, nous remontons la tente. Mais à peine l’arceau mis en tension, notre réparation cède comme une brindille. Dépités, nous essayons désespérément de trouver une autre solution. Ayant collé les morceaux de canette avec de la glue, il est illusoire d’envisager de remettre un tuteur plus solide à l’intérieur de des raccords. Nous envisageons alors de bricoler un autre manchon réparateur. C’est à cet instant, vers dix heures du matin, que Guy, un randonneur du camping, eu la très bonne idée de se cuisiner un couscous en boite. Nous récupérons le couvercle de la boite de conserve, et nous le roulons sur lui-même pour en faire notre deuxième manchon. La deuxième tentative sera la bonne. Nous remontons la tente et… Bon, la tente prend une allure un peu bancale, mais cette fois ça tiens ! Ouf !

Du coup, nous partons à Hellbourg et nous installons dans un cybercafé que nous avions repéré. Très joli cybercafé, qui se situe en fait dans un hôtel-restaurant. Encore une belle case créole. Les gérants sont très sympas car lorsque nous arrivons, ils font leur pause. Malgré cela ils acceptent de nous recevoir et même de nous servir des cafés et une excellente tarte à la noix de coco. Nous profitons de ces quelques heures d’internet pour organiser la suite de notre voyage, que ce soit à la Réunion ou pour notre retour  en métropole. Nous avançons bien et finissons la journée satisfaits !

Dimanche

C’est notre dernière journée. Et on a quand même envie de faire une grosse rando. Celle qu’on voulait faire est fermée (le trou de fer). Nous nous rabattons sur la montée au gîte de Bélouve et redescente par le cap  Anglais, en passant par la forêt primaire de Bélouve. C’est une rando annoncée en 7h30, que nous ferons un peu plus rapidement mais au prix de jambes douloureuses sur la fin. Nous nous régalons : la journée est superbe, fraiche et ensoleillée. J’apprécie particulièrement le début du sentier, encadré d’hortensias blancs. Les points de vue sont magnifiques, que ce soit au gîte de Bélouve ou au Cap anglais, où nous déjeunons. Nous y arrivons juste avant les nuages. Parfait !

Et vous savez quoi ? On a des photos ! Car on vient de réaliser que le téléphone de François a un appareil photo… Nous, lents ? Pas du tout !





Le piton d'Anchaing, où nous étions 2 jours avant

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