samedi 30 novembre 2013

La Nouvelle Zélande nous dit au revoir en beauté




Le lendemain, nous nous dirigeons vers un autre endroit très touristique du pays : le parc national Paparoa et les Pancake Rocks, à 50 km au Nord de Greymouth. Et il fait beau !


 Après notre grosse rando d’hier, nous choisissons de faire plusieurs petites balades.
Et bien sûr, on commence par le petit tour obligatoire pour aller voir ces rochers « crêpes » (Pancake Rocks) si réputés. Effectivement, c’est plutôt sympa. Voyez plutôt.






Et on n’est pas au bon moment de la marée, mais sinon on pourrait aussi voir des geysers naturels formés par la marée montante s’infiltrant sous les roches calcaires.
Puis balade de 2 petites heures aller-retour dans les gorges de la Pororari River. C’est à nouveau une balade dans la forêt, comme nous en avons fait beaucoup, mais la végétation est différente et nous nous sentons encore une fois dépaysés. Et contents !












Et 







Nous finissons notre découverte de ce nouveau parc national par une balade d’un peu moins de 2 heures pour aller voir une résurgence de rivière (Cave Creek Resurgence). Pour nous rendre au départ de la balade, nous prenons (encore !) une route en graviers. On a bien cru qu’on n’irait pas jusqu’au bout. Nous profitons d’une autre balade dans la forêt, mais encore différente. Elle nous plait beaucoup aussi.







Cette grande diversité de paysages et de végétation a ravi notre journée. Pour une semaine qui commençait si mal, voilà une deuxième journée fort réussie !
A nouveau un bout de route en fin de journée, sur la route du retour. Nous nous arrêtons à l’Arthur Pass, célèbre col permettant de passer d’est en ouest. C’est une route ouverte par les chercheurs d’or à l’époque de la ruée vers l’or. Sa beauté est également extrêmement réputée. Le train la Tranzalpine emprunte ces magnifiques vallées (par un chemin un peu différent de la route et donc plus sauvage) : on aurait aimé prendre ce train, mais c’est d’une part fort coûteux, en plus, nous n’avons pas assez de temps. Ce sera à pied et en voiture !
De très belles montagnes se dessinent déjà. Nous campons dans un camping gratuit du DOC .
Nous sommes le lendemain à l‘ouverture du DOC pour nous renseigner sur les balades. Vous commencez à nous connaître : nous avons envie de prendre de la hauteur. Le point noir : le temps. Les nuages sont de retour. Nous décidons de tenter quand même une balade, annoncée en 7 à 8 heures, qui monte à pic au-dessus de l’Arthur Pass Village, jusqu’au sommet à 1880 mètres d’altitude environ : l’Avalanche Peek. C’est une boucle, ce qui est rare ici. IL y a 1100 mètres de dénivelé. Si les conditions sont mauvaises en haut, nous ferons demi-tour.
 
Nous voilà donc partis, un peu avant 9h. Dès le début, nous comprenons que la rando promet d’être… difficile. Nous parlions de chemins aménagés : alors là, c’est tout l’inverse. Le chemin monte tout droit, dans les rochers et les racines. C’est vraiment dur. Il faut souvent s’aider des mains. Dans certains c’est quasiment de l’escalade. Voyez plutôt :




A 1300 mètres d’altitude, nous quittons la forêt pour arriver dans les pâturages. La vue est très impressionnante. Le vent glacial également. Et la rando toujours aussi dure. 






Arrivés sous le sommet, nous apercevons la bifurcation pour la boucle juste au-dessus de nous. Le problème : les névés que nous devons traverser. Nous nous obstinons et arrivons enfin à la bifurcation. Nous sommes à 100 mètres du sommet mais ça ne vaut pas vraiment le coup de monter… On ne voit que des nuages de l’autre côté! Il fait froid, François est trempé et donc gelé, nous redescendons le plus vite possible se mettre à l’abri dans la forêt. 


Le chemin est en plein milieu...


même le Kéa, il a froid



Aye!!!! gros coup dur le Frankoi...
On regarde l’heure : on a monté 1000 mètres de dénivelé en 2 heures ! 500 mètres de dénivelé/heure : vous pouvez imaginer comme le chemin est pentu !
Malgré les nuages, la vue est splendide : ce sont de vraies montagnes, sauvages, arides et majestueuses. Par beau temps, cette balade doit être extraordinaire !





Et ce n’est qu’une balade parmi d’autres dans l’Arthur Pass National Parc : il y en a plein. Le bonheur des randonneurs !
Nous bouclons la rando en 4 heures : on est allé vite et on est crevé, mais nous sommes enfin à l’abri, avec un petit café pour nous réchauffer.

Et on reprend la voiture pour finir la route. Ce soir nous dormons à Christchurch ! Ça sent la fin…
Au camping, nous faisons la rencontre de français super sympas : 2 copines infirmières, l’une accompagnée de son fils d’une dizaine d’années. Elles ont décidé de changer de vie et ont tout quitté pour émigrer à Numea, en Nouvelle Calédonie. Mais avant ça, elles ont pris 2 mois de vacances en Nouvelle Zélande. C’est fini pour eux aussi dans quelques jours. Puis The Big Adventure pour elles : elles n’ont pas de boulot qui les attendent. Elles vont tout recommencer à zéro ! Bon, dans leur métier, ça n’a pas l’air difficile de trouver un emploi. Remarquez que la limite de bagages dans l’avion étant de 23 kg, elles émigrent avec une vingtaine de kg d’affaires. Et c’est tout ! Gardez l’essentiel…

Vendredi : c’est le dernier jour.
Nous rendons la voiture à 17h, prenons l’avion à 21h pour Auckland, puis à 1h30 du matin pour Kuala Lumpur. Nous aurons 17h d’attente en zone de transit pour prendre enfin le troisième et dernier avion à minuit, pour une arrivée prévue à 6h30 du matin à Paris. Ça va être long… très long. Et nous reprenons 12h de décalage horaire… Le point positif c’est qu’on voyage toujours de nuit, ça sera plus facile pour dormir dans l’avion. Et dans ce sens-là, nous gagnons 12h. Je pense (j’espère !) que psychologiquement, c’est plus facile.

Mais avant tout ça, il nous reste un jour ! Et nous comptons bien en profiter !
Après avoir refait nos sacs, on va dire au revoir à la mer (On ne se sera même pas baigné ! Trop froide pour nous…). 



Puis nous partons visiter Christchurch. C’est la deuxième ville du pays.
Nous nous garons peu avant d’entrer dans le centre et finissons à pied. Et là, on ne comprend pas. C’est la désolation : tout est détruit, en cours de destruction ou vidé. On entend le bruit des travaux partout. Ce qui est indiqué comme le cœur de la ville sur notre carte n’est que ruines. C’est une ville fantôme. C’est super triste. Que se passe-t-il ?




Ce qu'il reste de la cathédrale, qui était avant le symbole majeur du centre de Chrischurch.



On pousse une peu plus loin et on finit par retrouver la vie. En fait, il y a eu, il y a 2 ans, un tremblement de terre qui a abîmé plus de 1600 bâtiments, dont la cathédrale qui faisait la fierté de la ville. En kiwis parfaits, ils ont rebondi et en profitent  pour restructurer tout le centre-ville. Ils sont en train de TOUT casser pour mieux reconstruire !
Et ce qui est rigolo, c’est que pour conserver l’attrait touristique et culturel de la ville, ils ont fait des aménagements provisoires sympathiques et rigolos, et tellement caractéristiques de leur mentalité. Un quartier de containers forme une poche de vie, joyeuse et palpitante : c’est là où nous déjeunons. Une cathédrale en carton. Un jardin de palettes. Des murs végétaux. Et plein d’autres idées ! Nous n’avons pas tout vu, loin de là !



le quartier re:start en containers

les décoration de Noël en plein printemps, c'est un peu perturbant...


Et puis, il reste certains monuments et autres attraits de la ville : les vieux tramways, l’Avon River qui traverse la ville et sur laquelle on peut faire de la barque (c’est une sorte de Venise Verte). 




Et mes préférés : le jardin botanique, dans lequel je me suis régalé ! J’ai fait beaucoup de photos de fleurs en pensant aux amoureux (ses) des fleurs, et des roses ! Il y a plein de roseraies ici, mais c’est les premières que nous voyons en fleurs !

Je vous offre un bouquet de fleurs, pour vous tous qui êtes en hiver :












Et la cerise sur le gâteau (pour moi) : l’église de Saint Michel. C’est une église entièrement en bois (ce qui lui a probablement permis de résister au tremblement de terre), construite sous sa forme actuelle en 1872. Non seulement la voûte et la structure en bois m’ont complètement séduites, apportant une chaleur que j’ai rarement ressenti dans une église ; mais les vitraux sont de véritables chefs d’œuvre. Un pur régal. J’ai été profondément émue par cette église.


Originalité : le clocher est séparé de l'église







 Une belle façon de finir notre voyage !

1 commentaire: