mardi 8 octobre 2013

En vrac... Journal de bord


Journée froide et pluvieuse. J’en profite pour vous faire part de quelques réflexions.
On est un peu perturbé par la gestion des énergies en Nouvelle Zélande, pour qu’on a pu en voir pour le moment. Notamment pour l’isolation des maisons : elle est pour ainsi dire inexistante. Les maisons sont en général grandes, en bois, pas ou peu d’isolation des murs, fenêtres en simple vitrage sans joints (!). Chez Kim et Karen, pas de système de chauffage centralisé : 2 cheminées, l’une dans la cuisine, l’autre dans la pièce de vie, plus un radiateur électrique d’appoint devant le canapé. On pense à plusieurs explications, qu’il faut creuser : hivers moins rudes qu’en France, bois abondant et peu coûteux. On ne peut pas vraiment dire qu’il n’y a pas eu de prise de conscience écologique, car la nouvelle Zélande est extrêmement soucieuse de la protection de la nature, fait énormément de tri des ordures, semble bien plus avancée sur la gestion des potagers écologiques… Bref on ne comprend pas tout encore, plein de questions à poser !
Normalement nos prochains hôtes de wwoofing ont, eux, une maison passive et produisent leur propre énergie (vent et soleil). On pourra discuter de tout ça avec eux !

 

















Les gens sont très gentils, très souriants, même les gens qu’on croise dans la rue. C’est vraiment agréable. Ils sont tous patients avec nous, qui ne parlons pas très bien anglais. A ce propos, ça fait une semaine qu’on est là, la compréhension s’améliore un peu, mais on a encore beaucoup de mal à construire nos phrases et parfois à se faire comprendre. 


On est allé visiter l’école de Karen. C’était super intéressant (ce sont les vacances en ce moment : ils sont 2 semaines de vacances toutes les 10 semaines plus 5 semaines à la période Noël, ce qui correspond donc à l’été ici !). En nouvelle Zélande, l’école primaire dure 8 ans, de 5 à 13 ans (si j’ai bien compris). Ils vont ensuite à la High School, jusqu’à 18 ans. Karen est instit dans une école de campagne, ce qui veut dire que les enfants viennent de très loin (jusqu’à 1h30 de bus matin et soir pour certains). Ils ont cours de 9 à 15h. Et ils partent en internat dans les villes voisines quand ils rentrent à la High School. Karen a 25 élèves entre 5 et 10 ans (ils sont 3 instits pour toute l’école). La Nouvelle Zélande est apparemment réputée pour ses méthodes d’enseignement, et particulièrement pour son apprentissage de la lecture. L’autonomie, la prise d’initiative sont fortement encouragées : les élèves savent ce qu’ils ont à faire chaque jour et s’organisent comme ils le veulent. Il y a plein d’activités différentes dans la classe, plein de petits coins, de petits canapés, de bureaux, des supers ordis, un coin peinture. L’éducation est surtout basée sur le jeu, que ce soit pour la lecture, les maths et tout le reste. Pas vraiment d’examens : ils ont de temps en temps des examens nationaux mais même s’ils échouent, ils passent dans la classe supérieure. Ils ont un jardin potager dans la cour, et truc incroyable : chaque école a sa propre piscine !! les enfants apprennent tous à nager, avec et sans vêtements, et à aider un ami en détresse, ceci pour la sécurité, car il y a beaucoup de rivières et d’océans en Nouvelle Zélande !
Vu de loin comme ça, ça a l’air plutôt chouette d’être un enfant kiwi (=nouveau-zélandais).




















Tout est grand ici ! Ils ont plein de place et ça se voit : partout où on est passé pour le moment, ce sont des paysages de prairies avec des centaines et des centaines de moutons et de vaches. Ce qui est plus surprenant pour nous, c’est de voir les petits veaux laitiers en troupeaux dans les champs. Ben oui ! Pas de raison de les garder à l’intérieur ! Autant qu’ils aillent au pré ! D’ailleurs il n’y a pour ainsi dire pas de bâtiment d’élevage. On voit juste des salles de traite et des bâtiments de tonte de moutons.
Pas de cultures non plus. Ils font un peu de foin, juste pour les mois d’hiver (c’est-à-dire en juillet et en aout !), mais en fait, l’herbe pousse tellement vite qu’ils n’ont presque pas besoin de foin.
Hier, j’ai découvert avec stupeur que les propriétaires des immenses troupeaux de moutons vérifient leurs clôtures et l’état de leurs bêtes…. En avion ! Ou en hélicoptère… Amazing !
 


Pour les amis vétos surtout : Les éleveurs laitiers qu’on est allé voir dimanche nous ont expliqué leurs façon de procéder, qui est très semblable à ce que pratiquent tous les éleveurs kiwis : entre 200 à 300 vaches laitières, 90% des vêlages en 4 semaines et 100% en 6 semaines. Ce qui veut dire qu’ils ont 2 mois de vacances dans l’année ! Le lait est surtout exporté, sous forme de poudre, c’est pour ça qu’ils n’ont pas besoin d’étaler leurs naissances sur l’année. Eux ont choisi de faire vêler au début du printemps, ils sont donc en vacances l’hiver (en juillet et en aout si vous suivez bien !) et n’ont donc pas besoin de complémenter leurs vaches en nourriture l’hiver. En clair, ils ne font pas de foin. Ils ont en effet choisi d’être une « low cost farm » (ce sont leurs mots !) : le moins possible de dépenses, avec une production moindre c’est vrai (leurs vaches produisent quand même entre 20 à 25 litres par jour), mais l’un dans l’autre, ils s’y retrouvent bien. Une mammite = une réforme. Des mamelles super bien formées. Un taux de réforme autour de 25%, ce qui permet de bien choisir ses génisses… Les vaches sont des croisées (Holstein, Jerseyaises, races locales, races Anglo Saxonnes qu’on connait pas trop), très rustiques. La traite se fait matin et soir, en 1h30 pour leurs 200 vaches : 18 postes de traite, pas de préparation de la mamelle, aucun nettoyage, pas de décrochage automatique, pas de post-trempage, et des taux cellulaires les plus bas que vous avez jamais vu !!! Mais là encore, les vaches étant tout le temps dehors, les problématiques ne sont pas le mêmes ! Ils n’ont quasiment pas de pathologie ! Enfin l’année dernière, ils ont eu des gros problèmes de fourchet et les vaches passent maintenant dans un pédiluve à la sortie de la salle de traite. En fait ce sont des éleveurs qui ont beaucoup de temps pour faire autre chose, car à part la traite et vérifier les clôtures, ils n’ont rien d’autres à faire pour leurs bêtes. Ce qu’ils font de leurs journées du coup? Aucune idée !



 






1 commentaire:

  1. Les infos sur les vaches sont passionnantes même pour les non vétos ! C'est un plaisir de vous lire et d'avoir des news de Lise ! Votre blog fait réfléchir :)
    Bises !

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